Cursed to Golf (Nintendo Switch, Xbox, Playstation, PC)

 

Publié le Jeudi 8 septembre 2022 à 12:00:00 par Yoann Schuler

 

Cursed to Golf (Nintendo Switch, Xbox, Playstation, PC)

Roguelite, Tiger Woods et morts-vivants

Il y a des jeux dont le concept, le prémice, suffit à faire sourire. Et c’est souvent des jeux que j’affectionne particulièrement, simplement parce qu’on dirait que tout est parti d’une blague, et que quand c’est fait avec rigueur, on se retrouve avec un concept charmant et un jeu solide pour le soutenir. Le prémice de Cursed to Golf m’a beaucoup fait sourire.

Cursed to Golf, c’est l’histoire d’un prodige du golf frappé par la foudre en plein tournoi, qui se retrouve non pas en enfer, mais dans le purgatoire golfique, à parier son âme en boucle sur une partie de 18 trous. Aidé par son mentor, un fantôme golfeur écossais baraqué, il fera de son mieux pour retourner au monde des vivants et finir le trou qui devait l’inscrire comme l’un des meilleurs golfeurs de tous les temps.



image Déjà, l’idée que les golfeurs ne vont ni en enfer ni au paradis mais dans un purgatoire golfique spécialement fait pour eux, ça suffit à me faire rire. Mais le fond de la question est donc : s’agit-il simplement d’une blague jouable (à laquelle j’ai par ailleurs joué sur Switch) ? Ou le jeu réussit-il à transformer l’essai, à défaut d’une expression sur le golf, et à en faire un jeu solide ? Et bien je vais vous donner mon avis sur la question.

Pour commencer, Cursed to Golf est un jeu développé par Chuhai Labs, un studio qui jusqu'ici était plutôt spécialisé dans les contrôleurs alternatifs, et édité par Thunderful Publishing, qui se spécialise dans l'indépendant, l'un de leurs plus gros succès étant The Curious Expedition (que je vous recommande, soit dit en passant). Voilà. Maintenant que ça c’est fait, on peut parler de ce qui saute aux yeux avec le jeu : c’est tout mignon ! On a un style graphique pixel art très plaisant, et un character design typé « chibi » pour le personnage principal, qui à cet égard ressort beaucoup de l’Écossais par exemple. J’ai toujours eu un faible pour le pixel art, et les animations aux petits oignons et le code couleur très vivant du jeu en font un petit plaisir pour les yeux, à titre personnel en tout cas.

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Heureusement que le jeu est enveloppé de ces animations agréables et fun, car autrement, Cursed to Golf, c’est assez technique. Pour rentrer dans le vif du sujet, le jeu est un mix de plateforme-puzzle, sur un modèle roguelite. Le twist côté plateforme, c’est qu’on ne bouge que la balle, et pas le personnage, avec un système classique de jeu de golf à base de barre de puissance du coup et de contrôle de l’angle. Ces deux éléments sont complètement dans les mains du joueur, avec une preview précise d’où atterrira la balle. Seulement, si vous tirez loin, vous ne verrez pas où elle atterrira précisément quand même, le jeu ne vous permettant pas de dézoomer et de tirer en même temps.

Au début de chaque trou, vous avez droit à 5 coups avant que votre compteur de par tombe à zéro, moment à partir duquel vous perdez la partie en cours. La plupart des trous mettront en moyenne bien plus de 5 coups à compléter, le jeu mettant sur le chemin de nombreux moyens de récupérer des coups en cours de trou. Et la difficulté du jeu réside ici en réalité : pour chaque trou, plusieurs itinéraires permettent d’atteindre le drapeau. Chaque début de trou, vous passerez quelques instants à observer le niveau et à planifier votre itinéraire, évaluant les moments critiques, où rater son coup vous coûtera peut-être la partie.

imageC’est une façon de faire que j’aime beaucoup, donnant lieu à des moments intenses lorsque vous vous rendez compte que votre plan était (comme d’habitude) loin d’être infaillible. On ajoute à ce système de base des cartes, que vous pourrez jouer en cours de trou pour récupérer des coups, avoir une balle télécommandée l’espace d’un tir, ou encore faire un coup d’essai ne vous consommant pas de par, simplement pour voir si la trajectoire que vous avez en tête pourrait passer. Ces cartes pourront être achetées entre les trous, avec de l’argent que vous gagnez en fonction du nombre de coups qu’il vous restait après le trou précédent, et pourront être conservées d’une partie à l’autre, si vous faites le choix de ne pas vous en servir durant celle-ci, un pari risqué.

Mes quelques points noirs (car il y en a) sur le jeu sont les suivants : premièrement, un tutoriel assez long et peu agréable, compréhensible vu le côté technique que requiert le jeu, pas moins barbant pour autant. D’autant que votre première partie sera semi-condamnée, puisque le tutoriel se prolonge après celle-ci pour vous apprendre une mécanique encore plus complexe, le spin, permettant de contrôler avec précision les rebonds de la balle. Assez vital pour espérer avancer.image

On retrouve aussi un certain manque de clarté initiale dès lors que nous ne sommes plus dans un niveau : les phases reliant les niveaux les uns aux autres ne sont pas expliquées du tout, et même s’il ne s’agit pas non plus de faire décoller une fusée, j’ai passé un certain temps dans le terrain d’essai du magasin avant de me rendre compte que ce n’était pas le prochain niveau…

Dans l’ensemble cela dit, je suis content de dire qu’on a affaire a un concept charmant solidement exécuté. Si le jeu a piqué votre intérêt, et que de la plateforme-puzzle ça vous intéresse, ce sera 20 euros bien investis, trouvable sur toutes les plateformes modernes. D’autant que le jeu doit avoir une espérance de vie plutôt conséquente, car enchaîner les 18 trous sans en perdre un seul, s’annonce à mes yeux comme difficile.
 

 

 
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Cursed to Golf (Nintendo Switch, Xbox, Playstation, PC)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4 - Switch - PS5 - Xbox Series

Editeur : Thunderful Publishing

Développeur : Chuhai Labs

PEGI : 7+

Prix : 19.99

Aller sur le site officiel

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