YuruKill: The Calumnation Games

 

Publié le Vendredi 8 juillet 2022 à 12:00:00 par Sara Brugioli

 

Plus envie d'aller au Parc Astérix moi...

 [Attention: légers spoilers]

C’est enfin l’été, et avec elle arrivent les vacances ! Enfin le moment de profiter à fond du beau temps et des beaux jours en totale liberté… C’est la saison parfaite pour une virée a la plage entre potes, ou encore à la fête foraine, ou peut-être vous êtes plus du style parc d’attraction ? Ça tombe bien, aujourd’hui on teste Yurukill : The Calumnation Games. Mais vu que ce parc d’attraction sort de l’imagination de Homura Kawamoto, auteur de Gambling School, il se peut que l’expérience sorte un peu de l’ordinaire…
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Le jeu, édité par NIS America, est le fruit d’une collaboration entre IzanagiGames, G.Rev (pour le côté Shoot 'Em Up) et ESQUADRA, qui nous livrent ici non seulement un Shoot ‘Em Up Bullet Hell, mais aussi un jeu d’investigation et d’aventure. C’est donc un peu rassurée que je me suis lancée dans mon test de ce jeu : je suis peut-être à la ramasse face aux Shoot ‘Em Up, mais je m’en sors face aux énigmes… Plus ou moins. Je m'en sors. 
 

Armée de mon courage, je me lance dans l’aventure avec trépidation et… Un tutoriel. « Encore heureux » me direz-vous, « faut bien qu’on apprenne à jouer, non ? ». Et on est d’accord ! Mais de là à nous balancer 7 PAGES de texte sur le combat pendant les phases Shoot ‘Em Up… Un tutoriel pratique aurait été un peu plus engageant, surtout pour une pauvre novice comme moi. Mais bon, on n’en tient pas rigueur, et Yurukill enchaine directement avec son scenario qui est sans l’ombre d’un doute sa force majeure.
 
Yurukill : The Calumnation Games vous met dans la peau d’un détenu. Accusé d’un crime que vous n’avez pas commis, vous êtes incarcéré depuis 10 ans lorsque vous êtes soudainement kidnappé amené sur Yurukill Land, un parc d’attraction morbide rempli de manèges dangereux et tordus. Vous serez embarqué dans un sombre jeu : vous, le Prisoner, et votre coéquipier, l’Executioner. Ces derniers sont des mystérieuses personnes ayant accepté de participer au jeu de leur propre volonté. Si vous réussirez à survivre aux attractions, votre liberté et innocence sera rachetée, et votre executioner verra son souhait le plus cher s’avérer.


 Ça, c’est le pitch général. Les équipes sur Yurukill Island sont au nombre de 5, et vous allez suivre une équipe différente pendant les premiers chapitres. En tant que joueur, vous allez découvrir les histoires des personnages… Et ce qu’ils ont fait pour se retrouver dans ce merdier. Car oui, rappel : vous jouez dans la plupart des cas un détenu. Très souvent, vous n’êtes pas la meilleure des personnes… et l’Executioner qui évolue à vos cotes se révèle être un proche des victimes de vos crimes. Ambiance tendue au sein de l’équipe !
 
Mais le jeu arrive à rendre ces personnages intéressants malgré tout, et c’est un véritable tour de force, car à la fin des chapitres on se surprend à vouloir voir nos personnages survivant aux épreuves et remportant le jeu, les Prisoners autant que les Executioners. Le scénario est véritablement prenant, et il promet une intrigue avec un réel impact. Pas de pouvoir de l’amitié ou de pardon inconditionnel, ici on explore la rancune, la haine et les regrets humains. Il n’y aura pas de résolution simple et indolore pour vos chouchous.
 
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Donc, tout est bon du coté scénario, si ce n’est que C’EST LONG. Très long.
J’admets, je suis fan de scénarios, je peux encaisser des dialogues kilométriques (du moment qu’ils sont bien fichus et intéressants), mais après le tutoriel, vous allez passer les 10 prochaines minutes à lire des échanges entre personnages. À part quelques choix de dialogue qui n’ont pas d’impact réel, vous êtes un spectateur passif. Le jeu vous laisse libre de vos mouvements éventuellement, et là commencent les phases de gameplay.

Et nous touchons ici du bout des doigts un bémol du jeu : son rythme. Premier chapitre, on arrive dans une attraction qui s’apparente à un Escape Game (un poil plus dangereux à peine !), on résout les énigmes, on confronte notre executioner, et ensuite viennent les phases de Shoot ‘Em Up. Sauf que les quatre premiers chapitre c’est la même chose ! Arrivée dans un lieu, énigmes, confrontation, Shoot ‘Em Up. Le seul changement, c’est les personnages que vous suivez. Et parfois, même découvrir une nouvelle affaire criminelle n’est pas assez motivant pour répéter le processus…
 
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Petite pause sur les parties puzzles : les puzzles sont bien fichus, ni trop compliqués ni trop simple, mais leur mise en place foire un peu. Ce n’est pas choquant, mais l’UI/UX n’est pas toujours au top, je pense notamment aux puzzles qui demandent une suite de chiffre (vous devez faire aller-retour entre l’emplacement du chiffre et le pad numérique… pour les longs codes c’est l’enfer), ou alors quand vous résolvez une énigme et que vous ne pouvez pas zoomer sur vos indices. Me coller à mon écran switch juste pour déchiffrer quelques lettres, très peu pour moi. Les phases Escape Game sont un peu lentes parfois mais c’est un mal pour un bien car chaque petit indice vous sera essentiel, surtout pendant les phases Shoot ‘Em Up. 
 
Les phases Shoot ‘Em Up sont assez bien ficelées et on y prend du plaisir. Elles ne durent pas des plombes mais on a le temps de prendre en main chaque vaisseau de personnage, et chaque phase à des ennemis spéciaux dédiés, ainsi qu’un boss différent. Par contre, la façon dont le combat se passe est répétée de phase en phase. Vous aller commencer avec un quiz sur l’affaire criminelle du personnage que vous contrôlez (si vous n’avez pas écouté vous êtes mal barré, désolée). Puis combat contres petits vaisseaux ennemis, du menu frottin. Ensuite combat de Boss, qui a ses propres attaques et ses propres patterns, mais le jeu vous fera faire toujours la même opération. Détruire le bouclier, parler à l’Executioner, détruire ses préjugés (Littéralement. Vous rentrez dans leur cerveau.) à votre égard, répéter, et ensuite répondre à plus de questions encore sur l’affaire dans leur « Labyrinthe de Conscience ». Et ça à chaque chapitre. Vous allez bien maitriser la manœuvre, a force…
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Petit point plus pour le combat : c’est fun. On prend plaisir à défoncer des hordes d’ennemis, et c’est jouissif de récupérer les bonus qui nous rendent plus fort, ou encore de récupérer les drops d’ennemis et de remplir notre jauge de Fragmentation, pour déchainer des coups hyperpuissants. Autre détail : le jeu est un Bullet Hell, donc préparez-vous physiquement et psychologiquement à recevoir des coups de partout, et gardez bien un œil sur votre vaisseau. C’est à s’y perdre parfois.

Pour conclure, si vous êtes fan de pure baston à bord de vaisseaux spatiaux, mais que lire des dialogues, ça vous barbe, Yurukill : The Calumnation Games n’est pas fait pour vous. Sa force, c’est son scénario avant tout, et ce dernier est lié de façon inextricable au combat. On est face à un jeu qui gère assez bien ces deux aspects : enquête et mystères, avec beaucoup de dialogues et des personnages vraiment intéressants, et un combat assez rapide à prendre en main et pas mal jouissif. Petit point en moins pour sa répétitivité, en tout cas pendant les premières heures de jeu. On aurait aimé voir des variations du rythme de jeu de chapitre en chapitre. 
 
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YuruKill: The Calumnation Games

Plateformes : PS4 - Switch - PS5

Editeur : NIS America

Développeur : IzanagiGames

PEGI : 12+

Prix : 39€99

Aller sur le site officiel

YuruKill: The Calumnation Games

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