Publié le Vendredi 29 avril 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de MotoGP 22 (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series)

Big Vavavoum

Comme chaque année, Milestone nous sert son nouveau MotoGP. Avec cette édition MotoGP 22, c’est l’occasion de retrouver les pilotes et les écuries de la saison en cours.

Au menu, ce sont plus de 120 pilotes – tous ceux de la saison 2022 mais aussi près de 70 pilotes historiques – qui vont être jouables. Plus de 20 circuits officiels sont à parcourir, fidèlement représentés, stands compris. Le Qatar, l’Indonésie, l’Argentine, les USA, le Portugal, l’Espagne, la France (Le Mans), l’Italie, L’Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande, le Royaume-Unis (Silverstone), l’Autriche, Saint-Marin, le Japon, la Thaïlande, l’Australie, la Malaisie… vous allez voir du pays !

Le mode carrière permettra de monter depuis la catégorie Moto3 vers le championnat MotoGP, en passant par la catégorie Moto2. Idéal pour prendre parfaitement en mains les bolides et se faire à la physique des motos, au pilotage, aux aléas de la course…
Cela dit, pour les novices, un mode MotoGP Academy, avec didacticiels, permettra d’apprendre les rouages du métier de pilote et quelques astuces pour mieux performer.

Enfin, un mode carrière de manager vous offre la possibilité de créer votre écurie junior en Moto2 ou Moto3, et d’engager un directeur d'écurie, un directeur technique et un pilote dans le but de là aussi gravir les échelons. Ce mode reste assez basique, manque de profondeur et n’apporte pas autant de plaisir et de finesse que la plupart des jeux de gestion sportive. On regrettera l’absence d’un vrai scénario, notamment. A essayer une saison, et encore. Mais il y a peu de chance que vous ayez envie d’enchaîner les saisons sur ce mode.


Pour plus de contenu, les développeurs ont ajouté un nouveau mode scénarisé, baptisé Nine. Il s’agit de revivre la saison 2009, saison considérée comme l’une des plus intense, si ce n’est l’une des plus mythiques. On y retrouve les pilotes phares que sont Valentino Rossi, Dani Pedrosa ou encore Casey Stoner et Jorge Lorenzo, les 4 qui ont mangé à eux seuls la quasi-totalité des grands-prix. 17 courses, à revivre via des défis et vidéos d’époque. Le résultat est plutôt agréable, plutôt réussi, et ajoute indéniablement un plus au jeu de base.

L’un des gros ajouts, même si cela reste assez basique quand même, est le retour de l’écran splitté. Vous pourrez jouer à deux sur le même écran. Un mode essentiel que trop de développeurs ont tendance à oublier, alors qu’il est indispensable dans bon nombre de familles, voire chez bon nombre de potes qui veulent se défier en direct, dans la même pièce.

Notez enfin que le jeu propose du crossplay, entre les différentes générations de consoles, permettant aux joueurs PS4 et Xbox One, d’affronter les joueurs PS5 et Xbox Series.

Niveau sensations, on reste quand même un brin sur notre faim. La conduite est exigeante, parfois frustrante (certaines erreurs ou comportements de la machine sont limite incompréhensibles) mais il manque quand même un petit supplément d’âme pour convaincre totalement. La faute, peut-être, à une IA sans relief. Mieux dans son comportement que sur les anciens opus où elle avait tendance à vous percuter pour un rien, mais encore bien perfectible. La faute peut-être aussi à des graphismes qui ne sont véritablement pas à la hauteur des consoles nouvelle génération. Testé sur PS5, MotoGP 22 fait pâle figure, surtout quand on le compare aux cadors du genre, et notamment Forza Horizon (gnégnégné c’est pas de la moto, je sais, mais ça reste un jeu de course).

Au final, MotoGP 22 n’est pas pour autant un mauvais jeu, loin de là. On a juste l’impression d’une grosse mise à jour par rapport à l’opus précédent. Certes, on le conseillera quand même aux fans de MotoGP, surtout parce que le mode Nine est un vrai plus. Dites-vous aussi que d’un point de vue contenu, d’un point de vue maniabilité, d’un point de vue sensations générales, le jeu est une réussite. Mais on aurait quand même voulu un peu plus. Plus de prise de risque. Un meilleur moteur graphique.