Publié le Mardi 23 novembre 2021 à 12:00:00 par Théo Valet

 

Battlefield 2042 (PS4, PS5, PC, Xbox One, Xbox Series)

Il est où le reste du jeu ?

Comme toujours, Battlefield 2042 est développé par DICE et édité par Electronic Arts. Et évidemment, il s’agit d’un jeu de tir à la première personne où vous incarnez un soldat qui va se battre contre des adversaires. Dans ce Battlefield 2042, vous vous retrouvez dans un futur proche où tout est parti en vrille. Les conditions météorologiques sont déplorables, des réfugiés appelés “sans-patrie” recherchent désespérément un refuge et une guerre a éclaté entre les Etats-Unis et la Russie.
 
DICE a écrit un vrai bon contexte ce Battlefield 2042 et je vous invite à lire l’ensemble sur le site officiel du jeu. C’est bien beau, ça fait plaisir, mais il y a un petit problème… En fait, ce nouveau Battlefield est uniquement multijoueur. On vous donne envie avec une superbe vidéo de lancement et tout, mais ça ne sert à rien. Ce contexte est uniquement là pour poser les bases de l’univers et il ne sera visiblement pas développé par la suite.

Si vous voulez jouer en solo, je vous invite à passer votre chemin et d’aller voir Call Of Duty Vanguard, l’histoire a peut-être déçu notre chef, mais au moins, il y en a une.


Parlons donc de cette unique partie multijoueur. On y retrouve seulement 3 modes de jeu créés pour ce Battlefield 2042. Oui, rien que 3, pour un jeu coûtant 79,99€.
 
Il y a donc, le mode Conquête, que vous connaissez, vu qu’il est dans tous les Battlefield, et le mode Percée. Oui, lui aussi vous l’avez déjà vu dans les précédents Battlefield. Ces deux modes sont regroupés sous l'appellation “All Out Warfare”. Il s’agit des combats à grandes échelles qui ont rendu célèbre la franchise. Ils se jouent jusqu’à 64 joueurs sur PS4. Si vous voulez jouer à 128 joueurs, il faudra l’acheter sur une console nouvelle génération ou sur PC. C’est très drôle étant donné que le jeu est cross-plateforme, ça veut dire que ce cross-plateforme marche seulement sur les deux autres modes. Vous ne serez pas avec les autres supports en mode “Conquête” si vous jouez sur les consoles de “vieilles générations.”
 
Heureusement, il y a quelques changements bienvenus dans ces deux premiers modes, notamment au niveau des zones à capturer. Désormais, pour capturer une zone, il faut capturer plusieurs drapeaux (souvent deux), ce qui complexifie un peu les modes de jeu et permet de bien plus disperser le jeu sur toute la carte. C’est intéressant et j’ai vraiment bien aimé l’idée.
 
Si vous comptez bien, il ne reste qu’un mode à présenter, le mode “Hazard Zone”. C’est dans ce mode que DICE a innové et montré qu’ils savaient encore imaginer des modes de jeu. Ce mode vous propose des affrontements bien plus petits que dans les autres en vous mettant dans une escouade de seulement 4 joueurs. Avec cette équipe, vous allez devoir récupérer des données dispersées sur le champ de bataille. Le problème, c’est que vous n’êtes pas les seuls à les vouloir. Les autres escouades vont se battre pour les avoir. Pour gagner, il va falloir survivre avec les données, et réussir à s’extraire de la zone façon The Division via un point d’extraction qui apparaît au bout d’un certain temps. Si toute votre équipe meurt, vous êtes éliminés de la partie. A la fin, vous gagnez bien évidemment de l’expérience, mais également des crédits du marché noir. Cette monnaie vous permet de mieux vous équiper lors des prochains parties de Hazard Zone, avec d’autres armes, d’autres équipements, et j’en passe.
 
J’ai adoré l’idée de ce mode. Il propose plein d’approches différentes avec un nouveau système de jeu original. Je vous conseille tout de même de trouver 3 amis avec qui jouer car le seul problème de ce mode vient des autres joueurs. Si vous tombez avec des joueurs possédant le QI d’une huitre, je vous jure que vous allez très vite vous énerver. Non seulement vos parties durent 5 minutes, mais vous n’allez rien gagner à la fin.
 
Trois modes de jeu, on est d’accord que c’est très peu. DICE a donc décidé d’ajouter un onglet un peu spécial, le “Portal”. Il s’agit de cette fameuse “lettre d’amour adressée au fan”. Ce gros mode vous permet plus ou moins de faire votre propre Battlefield. Vous pouvez profiter d’un outil qui crée littéralement des modes de jeu avec vos paramètres. Ensuite, vous les publiez et vous avez un mode tout neuf jouable avec des joueurs du monde entier.
 
Vous avez accès à tout ce qu’il y a dans Battlefield 2042, mais pas seulement, et c’est là que ça fait plaisir. Vous aurez également accès à Battlefield 1942, Battlefield : Bad Company 2 et Battlefield 3. Ce qui veut dire les armes et les véhicules du jeu, mais également 2 cartes pour chacun jeu. Bataille des Ardennes et El Alamein pour Battlefield 1942, Port d’Arica et Valparaiso pour Battlefield : Bad Company 2 et enfin, Frontière Caspienne et Canaux de Noshahr pour Battlefield 3.
 
Je dois dire que ça fait vraiment plaisir d’avoir tout ça de disponible pour s'amuser à créer ses modes de jeu. J’ai pu jouer à des conquêtes et des ruées basés sur les anciens jeux et c’était très cool. Surtout que tout a été retravaillé à l’occasion.


J’ai parlé des cartes tirées des anciens opus, mais je ne vous ai pas encore présenté les nouvelles cartes créées pour ce Battlefield 2042. Et pour le coup, il a aussi eu un sacré travail sur ces 7 différentes cartes qui m’ont vraiment toutes séduites. Elles sont encore plus spéciales avec le nouveau système de météo qui vient chambouler les parties aléatoirement.
 
En premier, on a Sablier, à Doha au Qatar. Cette carte prend place dans une ville abandonnée où le désert a peu à peu grignoté le bitume. Elle est très ouverte et mélange bien la ville et le désert, ce qui permet différents styles de combat, que ça soit rapproché, éloigné ou à moyenne distance. La tempête qui la traverse de temps en temps déclenche un bazar mémorable en baissant énormément la visibilité.
 
On a ensuite Décharge, à Alang en Inde. Elle s’articule autour d’un énorme navire échoué qui coupe la carte en jeu. Ce navire est l’endroit où les affrontements sont très violents.
 
Manifeste à Pulau Brani, à Singapour, vous place au milieu des conteneurs. Il faut donc se faufiler dans ce labyrinthe, ce qui donne des combats assez rapprochés.
 
Kaléidoscope à Songdo en Corée du Sud est une métropole futuriste qui a l’air trop cool. Je ne peux pas vous en dire plus, car je ne l’ai jamais eu en jeu, et pourtant, j’ai joué pas mal.
 
Orbital se trouve à Kourou en Guyane française. Vous la connaissez, car c’est la carte avec la fusée. Elle était disponible lors des phases de bêta. C’est une carte très ouverte où on peut avoir des combats de snipers mortelles.
 
Rupture vous emmène sur la Terre de la Reine-Maude en Antarctique. On joue donc sur la glace, sur terre et sur une énorme installation pétrolière. C’est très fun et bien diversifié.
 
Enfin, on a Renouveau qui se trouve dans le Désert Arabique en Egypte. Elle est découpée en deux par un mur géant. D’un côté, on a une zone agricole et de l’autre, un désert. C’est probablement la carte la plus impressionnante du jeu. Elle est magnifique et j’aime beaucoup les différents endroits qui la composent.
 
Globalement, toutes les cartes proposent des super endroits qui offrent différents types d'affrontements. C’est vraiment la grosse réussite du jeu à mes yeux. Les phénomènes météorologiques sont vraiment balèzes, mais pas assez présents à mon goût alors qu’on veut les voir. Jouer en pleine tempête ça chamboule toute notre technologie et nos repères et ça met vraiment un coup de fouet à la partie.


Au niveau du Gameplay pur et dur, on ne change pas une équipe qui gagne. Ça reste un très bon jeu de tir, mais qui ne révolutionne pas le genre. Je me suis un peu senti comme dans un Battlefield 4, mais amélioré avec des petites nouveautés très sympas. Notamment, le fait de pouvoir appeler un véhicule terrestre sur la zone de jeu n’importe où. C’est vraiment pratique en plein milieu du désert, où quand il faut un tank pour déloger des ennemis embusqués. On peut aussi appeler un ranger, sorte de chien robot, qui vous suit et tire sur tous les ennemis qui passent à sa portée. C’est très fun et bien utile pour combattre en infériorité numérique sur un point.
 
Les véhicules sont sympas à conduire, comme d'habitude, même si j’ai trouvé les avions un peu mou et peu maniable au début. Je m’y suis habitué mais je n’avais pas eu ce sentiment sur les précédents opus.
 
Pour les armes, c’est classique, on a un peu de tout et les armes sont assez bien équilibrées dans l’ensemble. La grosse nouveauté dans ce domaine vient de la possibilité de pouvoir changer les accessoires de l’arme en pleine partie et à tout moment. Ça permet d’être adapté à toutes les situations et c’est bien pratique. Bon, il vous faudra quand même débloquer un à un chaque accessoire en faisant des éliminations avec votre arme. C’est un peu long, c’est un peu pénible et ça gâche un peu cette personnalisation de l’équipement au début du jeu. Surtout que dans Battlefield, si on joue l'objectif, on ne fait pas énormément d’éliminations dans une partie, comparé à dans un Call Of Duty.
 
La troisième grosse nouveauté de Gameplay vient des spécialistes. Comme dans Call Of Duty, vous pouvez désormais choisir parmi 10 personnages aux habiletés différentes. Je ne vais pas tous vous les citer, mais ils sont répartis selon les 4 classes de base de Battlefield, à savoir : Assaut, Médecin, Support et Eclaireur. Ils ont tous un attribut spécial et une capacité qui leur est propre, comme utiliser un grappin, un drône, une tourelle automatique ou même hacker l’équipement ennemi, et j’en passe.
 
J’ai particulièrement adoré Flack, la soigneuse avec son pistolet à seringue. Je l’ai découverte après avoir compris que les joueurs de Battlefield ne connaissaient pas le terme “réanimer”. Quand on fait top 9 en réanimation après avoir relevé seulement 2 bonhommes, on comprend qu'il y a un problème à ce niveau-là. J’ai aussi adoré Boris avec ces barricades qu’on vient poser où on veut. Mais les autres sont vraiment très sympas aussi et sont tous adaptés à un style de jeu. A vous de trouver le vôtre.

Niveau technique, je pense que je n’ai pas besoin de m’attarder là-dessus vu le tollé qu’a fait le jeu à sa sortie. Electronic Arts n’a toujours pas investi dans des bons serveurs et bien évidemment ça pose problème dans des parties à 64 joueurs. Selon l’heure de la journée, il y a un joli risque de ne pas pouvoir jouer au jeu, ou être déconnecté toutes les cinq minutes. Et quand ça ne veut pas marcher, je vous promets que ça ne veut pas marcher. Vous n’aurez qu’à aller jouer à autre chose et revenir plus tard (ou jamais).
 
Ajoutez à ça une flopée de bugs de textures affreux, de bugs de collisions et j’en passe, et on se demanderait presque si on ne se moquerait pas un peu de nous.
 
Ce Battlefield 2042 me laisse un joli goût amer. A la fois je m’amuse dessus avec les cartes super et les spécialistes bien trouvés, et d’un autre côté je jure contre ces trois pauvres modes de jeu et ces bugs dans tous les sens. Je comprends l’idée de passer à une formule multijoueur, mais il faut s’en donner les moyens. Surtout quand on a un concurrent direct qui a : un mode histoire, 6 modes multijoueurs et un mode zombie. Et en plus le jeu est vendu à 79,99€ (120€ si vous voulez l’édition avec le Season Pass) sur PS4 alors qu’on peut jouer qu’à 64 joueurs au maximum. C’est quand même un peu du foutage de gueule, et je pèse mes mots.

Je n’ai pas envie de vous conseiller Battlefield 2042. Oui, le Gameplay est très bien, mais il ne vaut clairement pas le coup pour le moment. On verra quand le jeu proposera au moins 5 différents modes de jeu et aura été bien corrigé. Là on en aura peut-être un peu plus pour notre argent et on pourra, éventuellement, réfléchir à passer à la caisse.

Le jeu est disponible sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Series.