Sorti en juillet 2020 sur Nintendo Switch, PC et Xbox One, Carrion débarque maintenant sur PS4. L’occasion pour ceux qui ne s’y étaient pas essayés de pouvoir profiter d’un bon Metroidvania. Au programme ? Une base militaire, un monstre assoiffé de sang, des militaires armés qui se font pourtant massacrer à la pelle, des hurlements, des membres arrachés, de la tension, du suspens, bref, de quoi passer un super moment. Ah oui et le détail qui a toute son importance, c’est qu’ici, bien qu’on dirait que la formule proposée est celle d’un survival horror, celui qui massacre tout le monde, c’est vous, au travers de la bête. Ça donne envie, non ?

Dans Carrion, vous incarnez donc la grosse bête qui va massacrer tout un complexe en essayant de s’en échapper. N’y allons pas par quatre chemin, Carrion ne brillera absolument pas par sa narration, ni même sa mise en scène, car il n’y en a pratiquement pas. Les questions qu’on pourraient se poser n’auront aucune réponse car aucun texte, ni aucun document ne viendront étoffer l’histoire. Il y a bien 3 flash-back où l’on incarne un humain, mais franchement, on n’y apprend pas grand-chose Bref, de ce côté-là, le titre ne brille pas. En revanche, ce qui brillera bien plus, ce sont les belles canines de la bête qu’on incarne. Et sur ce point, Carrion est carrément jouissif. La bête est vive, rapide et quelques secondes suffisent pour comprendre qu’on va pouvoir lui faire croquer la vie à pleines dents. Et je dis ça au sens propre du terme. Parce que qu’est-ce qu’on va en manger du militaire ou du scientifique ! Les déplacements sont fluides, rapides et c’est vraiment grisant.

Comme je l’ai dit, Carrion se présente comme un Metroidvania : le jeu est composé d'un seul est unique niveau qui se divise en plusieurs zones à explorer. Vous allez devoir arpenter chacune de ses zones afin de les contaminer en infectant certains points qui feront, à la fois, office de checkpoint, lieu de régénération mais qui permettront également de débloquer d'autres portes pour avancer. En gros, chaque zone va demander d'infecter 3 à 6 points précis pour débloquer la zone suivante. Au gré de vos pérégrinations, vous allez pouvoir compléter votre arsenal de coups et la petite bête qu’on est au départ deviendra une masse énorme et hideuse sur le fin. La simple prise par tentacule se verra complétée par divers pouvoirs variés : la charge, les pics, le filet, le fait de pouvoir être invisible, voire invincible ou de pouvoir parasiter les humains, le pouvoir que je trouve le plus fun. Vous l’aurez compris, on devient vraiment surpuissant.



Histoire de ne pas rendre le titre trop simple non plus, les développeurs ont eu une astucieuse idée : certains pouvoirs ne sont accessibles que sous certaines formes et il faudra délibérément perdre en masse et donc en barre de vie, pour pouvoir avancer. Le titre est ponctué de casse-têtes qui vous demanderons, par exemple, de revenir à votre forme la plus faible mais la plus agile, pour pousser un levier lointain ou passer à travers un laser en étant invisible, ou encore d'être dans votre forme la plus évoluée pour vous mettre en invincibilité et passer une mine inévitable. Tout le sel du titre vient des possibilités qu'il offre et des situations qu'il propose et il faudra véritablement maitriser nos différentes formes pour s'en sortir au mieux.

Globalement, la formule fonctionne bien. Je l'avais déjà terminé sur Switch et je l’ai refait avec plaisir sur PS4. J’y ai vu les mêmes défauts, à savoir, une dernière partie qui traine un peu sur la longueur, un manque d’indications, une IA qui est franchement débile et une aventure un peu trop courte à mon goût, mais lorsqu'on regarde le jeu dans sa globalité, ça reste réussi. Et la présence d’un DLC étoffe un peu l’aventure. A noter cependant que, contrairement à la version Switch, j'ai eu droit à quelques erreurs fatales qui m'ont obligées à recommencer plusieurs passages dont un plantage qui a carrément corrompu ma sauvegarde. Est-ce lié à ma console ou le jeu ? Mystère.
 

Au final, mon avis concernant Carrion n’a pas évolué depuis mon test Switch. Bien qu’il lui manque un peu d’épaisseur pour rentrer dans la catégorie des jeux indépendants indispensable, il propose une expérience originale et jouissive. Il n'est pas parfait, mais c'est, en somme, un petit jeu sympathique.

Je me lève et je ne vous bouscule pas, mais comme d'habitude, ce test est à retrouver sur la chaîne de File Dans Ta Chambre, avec de vrais morceaux de viande humaine dedans, garantis sans OGM :
 

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