Clid the Snail (PS5, PS4)

 

Publié le Vendredi 8 octobre 2021 à 12:30:00 par Luc Vidal

 

Clid the Snail (PS5, PS4)

Ne lui dites surtout pas que escargot et limace c'est la même chose

imageClid the Snail, c’est l’histoire d’un escargot qui s’appelle Clid. Je sais, je sais, vous ne vous attendiez certainement pas à ça en voyant le titre. Mais l’univers de Clid the Snail est un monde peuplé de versions plus ou moins anthropomorphes de petits animaux tels que les insectes ou les rongeurs. Et Clid ne fait pas exception. De plus, il a de super gadgets et dégomme un peu tout ce qui l’embête, mais surtout les limaces.

Clid the Snail est un jeu en vue de dessus dans lequel on contrôle Clid qui doit vaincre la menace mystérieuse des limaces, qui mettent en danger l’ensemble des espèces du monde. Pour cela, on a tout un tas d’armes et de gadgets. Notre arme principale est le Blaster, un fusil qui tire en ligne droite dont on peut charger le tir pour infliger plus dégâts. On débloque un certain nombre de nouvelles armes au fil du jeu, telles qu’un lance-flammes ou un fusil à pompe, mais elles ont toutes des munitions limitées. Seul le Blaster peut être utilisé à l’infini. On a aussi des gadgets qui complètent notre arsenal : des grenades, des mines ou encore des tourelles. Et on a finalement notre carapace. Car oui, on peut changer la carapace de Clid. Chaque modèle de carapace offre une « compétence ultime » très puissante qui, pour être utilisée, doit être chargée en tuant des ennemis. On peut aussi courir et faire des roulades, ce qui consomme rapidement notre barre d’endurance. Cette dernière se recharge progressivement tant qu’on ne fait aucune de ces deux actions.


imageLe jeu nous fait suivre une histoire qui va nous faire passer de niveau en niveau, avec à chaque fois un retour à notre base où on pourra se recharger en munitions, packs de soins etc… On peut aussi acheter de nouvelles armes ou carapaces dans cette base. L’histoire est plutôt simple et basique, mais fonctionne bien et possède quand même quelques moments intéressants qui suscitent notre intérêt. Les niveaux sont assez linéaires pour la majorité, ils laissent seulement quelques petits chemins secondaires où on peut retrouver des coffres nous donnant de l’argent, mais aussi et surtout des graines, qui augmentent notre maximum de vie.

Le jeu est vraiment beau. Se déroulant majoritairement de nuit, la lumière fait une grosse partie du travail, mais ça fonctionne vraiment bien. Seules certaines cinématiques montrent quelques défauts graphiques, mais ils sont quand même très rares. Par contre, les environnements sont souvent très chargés et nuisent à la lisibilité du jeu, d’autant plus que les ennemis et autres éléments importants sont peu mis en valeur. Visuellement, tout est traité de la même manière et avec les mêmes teintes. Les ennemis n’ont même pas de petit contour ou surbrillance qui les ferait sortir du lot. Du coup, je me suis souvent retrouvé avec un ennemi qui me frappe dans le dos, car je ne l’avais tout simplement pas vu arriver, alors qu’on est en vue de dessus. La surcharge d’éléments qui ne sont pas beaucoup différenciés couplé au fait que les niveaux sont souvent assez étriqués font que le jeu demande un certain temps d’adaptation au joueur avant que ce dernier ne réussisse à voir rapidement et correctement ce qu’il se passe à l’écran.

imageUn autre problème du jeu est sa maniabilité qui possède quelques lacunes. A noter que le jeu a été testé sur PS4, donc peut-être que sur la version PC (pas encore sortie à l’heure du test), la donne sera différente. Pour résumer, on peut soit tirer devant soi, soit tirer en visant dans une direction, soit tirer en visant avec une aide à la visée durant laquelle on est ralenti. L’aide à la visée nous fais viser automatiquement l’ennemi le plus proche de la direction du joystick, jusqu’à une certaine marge. Et c’est justement cette marge qui est très faible. Dès le joystick bouge ne serait-ce qu’un tout petit peu, votre viseur s’en va de l’ennemi. C’est très sensible et du coup vraiment difficile au début. La plupart des ennemis ne sont pas très gros et sont donc difficiles à toucher lorsqu’on vise au joystick.

imageLa visée, ça se travaille, on peut progresser dessus en tant que joueur. Et avec le temps, on apprend à viser correctement. Ce qui rend le problème un peu frustrant, c’est que le jeu est dur en lui-même, en plus de la visée difficile. Les ennemis les plus faibles prennent trois ou quatre tirs non-chargés du Blaster pour mourir et sont plus rapides que Clid lorsqu’on utilise l’aide à la visée. On doit donc vite apprendre à charger nos tirs et surtout à bien doser ce chargement, pour ne pas trop en faire pour un ennemi faible, car sinon on perd du temps et on risque d’être débordé. D’autant plus que la seule option nous apportant de la mobilité est la roulade, qui est quand même assez limitée.

Pour ces défauts qui viennent d’être décrits (lisibilité, maniabilité, difficulté), il faut quand même préciser qu’il ne s’agit pas là de défauts majeurs qui ruinent l’expérience de jeu. Ils ajoutent de la frustration inutile et demanderont des efforts au joueur lors de ses premières sessions de jeu, mais sont loin d’être insurmontables. Un autre défaut que l’on pourra noter est que la majorité des ennemis nous foncent dessus bêtement. Peu d’entres eux ont des paternes intéressants, ce qui est assez dommage.

Un bon point de Clid the Snail est sa musique. Elle très souvent calme et posée, rarement dans l’action ou la violence, même si cela correspondrait à la situation. Couplée à l’ambiance nocturne particulière, on a vraiment une atmosphère unique, presque triste ou mélancolique, parfois inquiétante. Ce qui donne une nouvelle dimension au simple défonçage bourrin de limaces auquel le jeu peut faire penser au premier abord. Cette ambiance convient aussi beaucoup à la narration environnementale qui apporte une nouvelle dimension, cette fois-ci à l’histoire. On comprend qu’on est dans une sorte de monde post-apocalyptique où les petits animaux sont devenus intelligents, sans changer d’échelle. On le voit aux crânes humains gigantesques que l’on peut voir parfois. Cette échelle donne, à certains moments, des décors grandioses qui font leur effet. Encore une fois, ce jeu est une vraie réussite, que ce soit visuellement ou en termes d’ambiance.

Clid the Snail possède des qualités indéniables. Il est beau et apporte des propositions visuelles originales. Sa musique est très travaillée et assez inattendue pour un jeu de ce genre. Cela lui donne une ambiance propre et unique. Pour cela, le jeu vaut le détour. Au niveau du gameplay, il est simple, classique et peu original, mais efficace. Cependant quelques problèmes viennent ternir son expérience, notamment au début du jeu. Si les joueurs les moins motivés risquent de partir à cause de ces problèmes, je pense quand même que la majorité des joueurs resteront par plaisir. Les défis sont vraiment au rendez-vous, voir trop par moments. Je conseille quand même Clid the Snail. Sans être un grand jeu, il apporte de bonnes idées dans certains domaines. Dommage que le gameplay ne soit pas à la hauteur du reste.

 

 
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Clid the Snail (PS5, PS4)

Plateformes : PS4 - PS5

Editeur : Koch Media

Développeur : Weird Beluga Studio

PEGI : 16+

Prix : 19,99 €

Aller sur le site officiel

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