Publié le Lundi 25 octobre 2021 à 12:00:00 par Luc Vidal
Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa (PC, PS5, PS4, Switch, Xbox Series, Xbox One)
On est pas sur un 20/20, mais c'est pas mal quand même
Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa est un jeu dans lequel vous pouvez choisir de tuer vos ennemis ou non. L’objectif de cette fonctionnalité est que ces choix vont impacter la suite du jeu, en fonction de quels personnages sont toujours vivants, mais aussi de l’image que les gens vont avoir de vous. Aujourd’hui, beaucoup de jeux promettent une telle immersion. Parfois c’est vrai : le jeu peut varier énormément en fonction de ce que vous faites et son histoire peut se terminer de nombreuses manières. Et parfois c’est faux : le jeu ne change quasiment pas, mais il vous donne des choix pour vous faire croire que vous avez une quelconque influence. Dans quel cas est Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa ? Et bien un peu entre les deux.Vous incarnez Jehan, un habitant du royaume de Champaner qui n’a qu’un bras. Après la mort de votre père, vous avez fui le royaume. Ce dernier a alors été détruit par le Trishakti, une sorte de super-arme détenue par le roi des Raakshasas, des démons qui sont en fait des humains infectés par une maladie incurable. Vous trouvez un moyen de remonter le temps afin de réparer vos erreurs et essayer de sauver votre royaume. Vous allez en apprendre plus sur la mort de votre père, les valeurs du royaume de Champaner, et les motivations des Raakshasas.
Si les Raakshasas sont sanguinaires, les habitants de Champaner, eux, vénèrent la vie par-dessus tout. C’est pourquoi ils n’ont que des armes non-létales, souvent des tasers. Vous possédez deux armes : un taser et une épée.
Si vous battez vos ennemis avec le taser, ils restent à terre mais sont vivants, alors qu’avec l’épée, ils meurent avec du sang partout. Les habitants de Champaner vous jugeront en fonction de la proportion de personnes que vous avez tuées. Ils pourront vous vénérer en héros ou essayer de vous tuer à vue.
Vos deux armes fonctionnent de manières très similaires. Vous devez frapper trois fois pour faire des dégâts et un combo de six coups d’affilé donnent un coup plus puissant. L’épée frappe en arcs de cercles, voire tout autour de vous, vous permettant de toucher assez facilement plusieurs ennemis à la fois. Avec le taser, vous devez changer de cible entre chaque coup pour avancer dans votre combo et il ne touche qu’un ennemi à la fois, mais il fait un peu plus mal que l’épée et son attaque à 6 coups étourdi plusieurs ennemis autour de vous. Il est donc plus difficile de vaincre vos ennemis avec le taser, mais il vous donne plus de contrôle, alors que l’épée est plus offensive. Vous pouvez changer d’arme à tout moment, à quelques rares exceptions près.
Vous avez également une barre de shakti (en gros, de l’énergie). Vous pouvez faire une attaque où vous vous ruez sur un ennemi pour lui faire beaucoup de dégâts, ce qui coûte un peu de shakti. Lorsque votre barre de shakti est pleine, vous pouvez aussi faire une attaque à distance. Utiliser du shakti lorsque votre barre est pleine vous met dans un « mode spécial » durant lequel votre barre de shakti diminue peu à peu. Vous pouvez alors utiliser vos attaques en ruée et à distance. Vous pouvez aussi utiliser votre capacité ultime, ce qui vide entièrement votre barre de shakti.
L’attaque en ruée est similaire entre les deux armes. L’attaque à distance est un projectile autoguidé pour le taser. Pour l’épée, vous la lancez et elle revient. Vous pouvez choisir votre capacité ultime dans les menus du jeu (quatre choix par arme) mais il faut jouer une arme un certain temps pour débloquer ces choix. Enfin, vous avez une barre crantée. Vous pouvez faire un dash qui consomme un cran de cette barre. Cette dernière se recharge assez rapidement. Cependant, si vous la videz entièrement, votre personnage est fatigué. Vous ne pouvez alors plus faire grand-chose, hormis vous déplacer, jusqu’à ce que la barre se recharge entièrement.
Les combats sont clairement un des plus gros points forts de Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa, si ce n’est le plus gros point fort. Ils sont rapides et nerveux. Il est très facile d’enchaîner les dashs et les attaques, ce qui est très gratifiant. Les combats au taser sont un peu plus intéressants que ceux à l’épée, car ils demandent de plus réfléchir à qui vous tapez et comment vous vous positionnez. Il existe un certain nombre d’ennemis différents, mais ils se ressemblent pour la plupart, ce qui crée peu de diversité dans les combats. Les habitants de Champaner veulent vous vaincre sans vous tuer tandis que les Raakshasas veulent vous tuer. C’est pour cela que vous avez deux barres de vie : la rouge pour les attaques létales et la bleue pour les attaques non-létales. Le problème, c’est qu’on se retrouve très rarement dans des situations où les deux types d’ennemis nous affrontent ensemble. Du coup, c’est comme si on n’avait qu’une seule barre de vie. C’est vraiment dommage car ces combats mixtes sont très intéressants. Les ennemis les plus dangereux changent en fonction de la barre la plus faible, ce qui vous demande de faire de vrais choix. Pour continuer sur les ennemis, les boss du jeu sont clairement un point faible. Ils ont tous des paternes similaires. Chaque combat de boss se ressemble et on s’en lasse donc très vite.
Mais qu’en est-il de nos choix, est-ce que la promesse du jeu est tenue ? Au niveau de l’histoire, oui, clairement. Les habitants de Champaner vous traiteront de manière radicalement différente en fonction de si vous avez tué ou non. Notamment pour les personnages importants, leur mort va impacter les autres personnages, alors que si vous les épargnez, vous aurez l’opportunité d’avoir plus d’informations sur eux. Les quelques personnages vraiment importants (qui servent de boss) sont tous un minimum nuancés, et il peut donc être intéressant de les laisser vivre pour en apprendre plus sur eux. L’histoire a plusieurs fins possibles en fonction de vos choix, et la plupart pourront avoir une touche (voire bien plus qu’une touche) d’amertume qui vous fera regretter certaines de vos actions. Vous pouvez rejouer plusieurs fois pour essayer de nouvelles variantes de l’histoire, si cette dernière vous a accroché. Car cette histoire, bien qu’interactive, est assez classique et ne vous fera pas sortir de votre zone de confort. On est rarement surpris par les évènements, hormis ceux qui arrivent à cause de nos choix, ce qui rend ces derniers d’autant plus importants.
Par contre, pour ce qui est du jeu, vos choix n’ont quasiment aucun impact. Vous ferez les mêmes missions de la même manière quoi qu’il arrive. L’histoire se greffe autour de l’enchaînement des niveaux, ce qui est assez dommage. Alors bien sûr, il y a quelques variations ou éléments que vous ne rencontrerez pas tout le temps, mais ils sont anecdotiques et ne changent pas votre manière d’appréhender le niveau. C’est pour cela qu’il est difficile de recommencer plusieurs fois Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa, car bien qu’on vive une histoire différente, on joue toujours à la même. Cela peut aussi être dû au fait que le jeu est très court (quatre heures maximum), ce qui laisse peu de marge pour avoir plusieurs embranchements une fois qu’on a enlevé les passages indispensables. Et puisque les combats sont assez répétitifs, malgré que le jeu soit court, on peut s’en lasser rapidement. De plus, il est souvent énervant de refaire les mêmes énigmes plusieurs fois.
Car oui, il y a également des phases d’énigmes. Elles sont basées sur la modification et le déplacement de cubes de couleurs. On peut trouver ça banal à première vue, mais certaines énigmes sont loin d’être évidentes et font appel à notre logique et à notre sens de la déduction. C’est une agréable surprise de ce côté-là. Ce qui est, en revanche, pas une bonne surprise, c’est la construction des niveaux et les pièges. Les niveaux du jeu sont soit très linéaires (Actes 2 et 3), soit très linéaires, mais où il faut chercher la bonne salle où on va trouver la clé qui permettra d’ouvrir une autre salle qu’il faudra chercher et ainsi de suite (Acte 1). Le début du jeu nous donne un semblant de liberté en nous permettant de nous balader dans la ville, mais cela nous permet juste d’aller d’un niveau à un autre. Donc ne vous attendez pas à de l’exploration dans ce jeu. De plus, les niveaux sont, par moments, parsemés de plein de petits pièges qu’il faut éviter en avançant. Parfois, ces pièges sont partout et ça en est presque insupportable. Surtout qu’ils repoussent votre personnage en plus de le blesser, et cela crée parfois des réactions en chaîne qui vous font mourir en un coup.
Pour ce qui est des graphismes, Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa adopte une 3D très simple avec des personnages plutôt mignons. Du coup, quand vous frappez des ennemis avec votre épée et que cela crée des effusions de sang qui contrastent avec le style graphique et qui donnent une vraie impression de violence. Par contre, certaines textures ne semblent « pas finies » et sortent du lot, ce qui rend certains paysages assez bizarres et pas très beaux. Cependant, le troisième acte se démarque des deux premiers. Les décors sont plus originaux et plus travaillés tout en étant plus cohérents. C’est dommage que les deux premiers actes ne soient pas à ce niveau. La musique et le Sound Design sont aussi réussis, ce qui fait bien plaisir, car cela donne vraiment de l’intensité aux combats et aux scènes de narration.
Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa est un jeu assez inégal, que ce soit au niveau des graphismes, de la narration ou de l’expérience de jeu. Il reste cependant plutôt agréable et fun la majorité du temps et nous fait réfléchir. Le dilemme moral des choix que l’on doit faire est bien représenté et les combats fonctionnent très bien. Il aurait cependant mérité plus de travail au niveau des graphismes, des phases de jeu en dehors des combats, ou des conséquences de nos choix dans le jeu. Cela aurait créé un ensemble bien plus homogène et d’une qualité vraiment non négligeable. Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa n’est clairement pas mauvais, mais n’est pas exceptionnel non plus. C’est un petit jeu sympathique et court, idéal pour des après-midis de week-end.
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Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa (PC, PS5, PS4, Switch, Xbox Series, Xbox One)
Plateformes : PC - Xbox One - PS4 - Switch - PS5 - Xbox Series
Editeur : Triple-I Games
Développeur : Triple-I Games
PEGI : 16+
Prix : 12,49 €
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