Warhammer 40,000 : Battlesector (PC)

 

Publié le Jeudi 9 septembre 2021 à 12:30:00 par Côme Richetta

 

Warhammer 40,000 : Battlesector (PC)

Dans les ténèbres d'un lointain futur, il n'y a que des Space Marines.

Vous êtes bien sur le test de Warhammer 40,000 : Battlesector. L’heure est grave.
Après des millénaires à régner sur lesimage étoiles, l’imperium de l’humanité vit ses heures les plus sombres. Même ses meilleurs guerriers, des humains génétiquement améliorés nommés Space Marines, voient leurs mondes assiégés par des extraterrestres voulant absorber toute biomasse dans la galaxie. Et ça va être à vous de sauver la planète inhospitalière que vous appelez « maison ».


Bienvenu sur Baal, planète native du chapitre des Blood Angels, des Space Marines à moitié fous qui portent des armures rouges et qui sont très fâchés que leur père fondateur Sanguinius soit mort, même après dix millénaires.
Leur planète est assiégée par une race de xenos répondant au doux nom de Tyrannides. C’est une espèce de ruche faite d’organes et de spores qui flotte dans le vide spatial et qui adore bombarder des planètes de petits extraterrestres qui mangent tout ce qui passe, surtout les êtres vivants. Evidemment les Blood Angels ne se laissent pas faire, et un combat sans merci se lance sur la surface de la planète. Quel manque de politesse.
Si la vue du sang ne vous effraie pas et que vous aimez les fusils qui tirent des missiles, Warhammer 40,000 : Battlesector vous intéressera certainement. Oubliez la diplomatie et la politique, car « il n’y a pas de paix parmi les étoiles, seulement une éternité de carnage et de massacre ». Belle ambiance.


Il y a deux modes de jeu, les escarmouches multijoueurs et la campagne. Cette dernière est une suite de missions des Space Marines que vous devez mener à bien en remplissant les objectifs et en évitant de faire mourir les personnages de l’histoire pour sauver Baal de la digestion. Si vous êtes connaisseur de l’univers de Warhammer 40.000, le jeu reprend la croisade Indomitus, l’événement le plus récent de l’histoire. Si vous n’êtes pas connaisseur ou que ça ne vous intéresse pas, vous ne raterez rien en passant les dialogues qui se résument souvent à « Vengeons nos frères tombés au combat » et « Pour l’Empereur ».
Les parties se déroulent en tour par tour entre les deux factions qui s’opposent et qui doivent se détruire. La variété d’unités et de capacités ou équipements à mettre sur vos troupes vous donnent une certaine flexibilité sur la manière dont vous voulez approcher le combat. Si les missiles, obus et autres armes de destruction massive ne vous plaisent pas, vous pouvez toujours envoyer vos troupes au casse-pipe pour apprendre aux Tyrannides que la seule horreur cosmique ici, c’est vous, et cela à grands coups d’épée tronçonneuse dans les dents.


Vous allez diriger différentes unités de Space Marines pour accomplir des missions très variées, telles que récupérer le matériel génétique de vos frères morts au combat et tuer des Tyrannides de plus en plus gros. Vous devez gérer le déplacement en case par case de vos troupes, leurs angles de tir et leurs capacités. En dehors des missions, recruter des troupes et décider de la composition de votre force de frappe est très important pour s’adapter aux différents ennemis que vous rencontrerez, en plus du fait que vous êtes limités sur les troupes que vous pouvez prendre. Désolé, il est impossible de faire un doomstack de 20 chars d’assaut. Mieux vaut un couteau suisse qu’une batte de baseball dans cette situation.
image
Les ressources de chaque unité sont leurs points de déplacement (le nombre maximal de cases que l’unité peut traverser), leurs points d’action (le nombre d’attaques ou d’activations de capacités possible en un tour) et leurs points de vie. Vous serez aussi récompensés pour continuellement mettre la pression sur vos ennemis par la jauge de Momentum. Par différentes actions belliqueuses, cette jauge se remplit petit à petit, et quand elle atteint 100, vous obtenez un bonus non-négligeable pour les actions ou les attaques de cette unité. Si vous fuyez le combat ou que votre unité ne fait rien, la jauge descend.

Si vous n’êtes pas du genre à toujours foncer dans le tas, le jeu vous en félicitera aussi par sa mécanique d’état d’alerte. Vous pouvez dire à une unité, au prix d’un point d’action, de surveiller des cases par lesquelles vos ennemis pourraient s’approcher durant leur tour. Si ces malheureux traversent ces cases, vos troupes ouvriront le feu automatiquement sur les affamés. imageCertaines armes ont des traits particuliers, comme les pistolets qui vous permettent de tirer gratuitement une salve à vos ennemis pendant qu’ils vous foncent dessus toutes griffes dehors.
Le positionnement des unités, l’utilisation des capacités, des personnages et la priorisation des cibles à abattre vous donnera du fil à retordre, même en difficulté normale. Le bruit des fusils bolters, des épées tronçonneuses et des crânes de Xenos écrasés sous la semelle de vos troupes vous donnera le sourire. En tout cas moi, ça m’a fait sourire. La bande son est appréciable, même si ça aurait peut-être mérité de plus ressembler à Doom qu’à un remix de Dawn of War. A méditer.
L’intelligence artificielle parfois à la ramasse aussi ça me fait sourire. Les aller-retours des ennemis bloqués par leurs propres alliés tels des poulets sans tête peuvent casser votre immersion. On a parfois l’impression de faire face à un rumba alcoolisé plutôt qu’à une vague d’extraterrestres venus tout dévorer, mais ça reste occasionnel.

J’ai essayé de casser le jeu et de n’avoir aucune stratégie pendant la partie, et j’ai très vite abandonné. Bien que parfois un peu stupide, l’intelligence artificielle reste redoutable, et ne manquera pas de vous asperger de sucs digestifs si vous faites une promenade sur le champ de bataille au lieu d’adopter une stratégie viable.image
Il ne faut pas chipoter sur ces points négatifs qui sont loin de faire de l’ombre sur tout ce qui est bon. Le jeu reste très dynamique pour un tour par tour, les unités ont toujours moyen de se défendre pendant le tour de l’adversaire avec l’état d’alerte. On n’a pas l’impression de pousser des pions qui se font bêtement manger alors que l’ennemi est en face d’eux, et ça fait plaisir. Evidemment, tout l’intérêt de ces mécaniques est que les Tyrannides peuvent faire exactement pareil, et ça vous fera réfléchir deux fois avant d’envoyer votre commandant tout seul dans la mêlée. Il y a assez de variété pour que le jeu ne soit pas répétitif durant la campagne, et il y a même du contenu additionnel. Récemment, les sœurs de bataille, des nonnes de l’espace avec des lance-flammes, ont rejoint les rangs de Blood Angels.

Mes problèmes étaient plus sur un point technique. Pas sur la compréhension du jeu, car les tutoriels, effets et règles du jeu sont bien présentées. Non, mon problème était sur les baisses fréquentes d’images par seconde. Warhammer 40,000 : Battlesector est très gourmand en ressources et les problèmes de performances, même avec tous les réglages au minimum, imagearrivent trop souvent, en plus des décalages audios entre l’action faite et le moment où le bruit se produit qui rendent certaines scènes de combat ridicules. Si vous hésitez entre problèmes de matériel ou d’optimisation, sachez que seule une carte graphique du niveau d’une GTX 1080 minimum (contrairement aux prérequis indiqués) vous permettra de pousser les visuels du jeu au maximum sans passer d'un jeu vidéo à une présentation Powerpoint. C’est regrettable, car les modèles 3D et les effets visuels sont très soignés. Dommage qu’il faille faire tourner le jeu au minimum et avec un pain de glace contre le CPU pour pouvoir avoir mon minimum de 60 images par seconde constamment. Habitude de joueur PC, désolé.


Warhammer 40,000 : Battlesector est un jeu solide. Son système est complexe sans être compliqué, ce qui donne lieu à de nombreuses situations et plein d’occasions de s’améliorer et de tenter des stratégies farfelues. L’histoire n’a que très peu d’intérêt, mais le jeu brille par ses systèmes et ses visuels (quand on a l’occasion d’en profiter). La campagne peut paraître longue, mais la découverte d'unités et d'ennemis est constante et le mode multijoueur est une bonne alternative pour jouer et essayer vos tactiques contre autre chose que l'ordinateur, en plus de pouvoir jouer les Tyrannides. Je veux dire, les Space Marines c’est marrant 2 minutes, mais ça fait plus de 30 ans et une dizaine de jeux que c’est la mascotte de la licence. Alors que des xénomorphes Tyrannides c’est beaucoup plus classe. Et en plus, ils ne parlent pas, ils ne font que manger.

En tout cas, acheter le jeu vous apportera bien plus de plaisir et vous reviendra toujours moins chère que de prendre les jouets au prix exorbitant en plastique de Games Workshop. Ne cédez pas à cette tentation, j’ai déjà fait l’erreur pour vous.

 

 
image

 

 

 

 

Test précédent - Home - Test suivant

 

Warhammer 40,000 : Battlesector (PC)

Plateformes : PC

Editeur : Slitherine Strategies

Développeur : Black Lab Games

PEGI : 12+

Prix : 33,99 €

Aller sur le site officiel

Warhammer 40,000 : Battlesector (PC)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

Aucune note des lecteurs.
Soyez le premier à voter

Cliquer ici pour voter

 

 

Derniers Commentaires

0