Raven Blade T1 : L’Appel du Loup, roman de high-fantasy

 

Publié le Jeudi 2 septembre 2021 à 12:30:00 par Julia Bourdin

 

L'Appel du loup, avis

Pour le Gondo... euh... les Royaumes Unifiés !

Après quelque temps à cravacher sur des tests de jeux en tout genre (et pas toujours bons si vous voulez mon avis), je suis de retour pour une petite pause lecture. Cette fois-ci, je vais vous parler de L’Appel du Loup, premier tome de la duologie Raven Blade, écrit par Anthony Ryan et édité par Bragelonne…


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Vaelin Al Sorna est une légende vivante pour le Royaume Unifié. Par son génie militaire et d’innombrables sacrifices, il a remporté des batailles qui semblaient déjà perdues et vaincu un mal sans nom. Mais les années ont passé. Et il mène à présent une vie paisible dans les Hauts Confins en tant que Seigneur local.
Cependant, lorsqu’il apprend que Sherin, son amour perdu, court un grand danger par-delà les mers, il entreprend un long voyage dont il n’est pas sûr de revenir. Là-bas, une armée menée par un homme se prenant pour un dieu menace de tout détruire sur son passage…

Pour commencer, il faut savoir que Raven Blade est plus ou moins la suite d’une saga écrite par le même auteur : Bloodsong. Et n’ayant pas lu celle-ci, j’ignorais tout des événements qui ont fait de Vaelin un héros. Alors au début, l’avalanche de personnages qui interagissent entre eux comme de vieux amis et mentionnent (ou évitent de le faire) des événements passés m’a un peu déroutée. Mais Anthony Ryan a la bonté de ne pas vous laisser comme un chien sur le bord d’une autoroute et les mystères s’éclaircissent les uns après les autres.

Et même, le fait que les personnages agissent ainsi ne m’a pas gênée, bien au contraire. J’aime énormément l’archétype du vieux héros qui, après de nombreuses aventures, s’est décidé à vivre paisiblement jusqu’à ce qu’un événement lui fasse reprendre les armes. Vaelin est un guerrier et il n’arrive pas à s’en défaire. Au fond de lui, la bataille lui a manqué et j’aime beaucoup le contraste entre la part de lui affectueuse qu’il essaie de développer notamment avec sa nièce et le génie de la guerre pour qui la fin justifie les moyens et qu’il est depuis si longtemps. Les habitudes reviennent vite. Vaelin est selon moi la plus grande force de ce récit.



Mais Vaelin n’est pas le seul personnage que j’ai trouvé très attachant. En réalité, la plupart des personnages le sont et particulièrement ceux qui entourent Vaelin. Que ce soit Nortah, le frère d’armes alcoolique et détruit par la guerre, Ellese, la fameuse « nièce » et future reine jeune et impulsive ou encore Sherin, cet amour pas si perdu, mais profondément blessé, pour ne citer qu’eux. Tous les personnages, même les nouveaux venus, ont quelque chose à apporter au héros et donc au récit. Un point de vue, une leçon, une loyauté, une haine farouche. Je glisse un mot au passage sur la reine du Royaume Unifié, qu’on ne croise pas à un seul moment du récit et qui pourtant arrive à marquer sa présence. Les personnages sont très humains.

Cependant, il y en a beaucoup, vraiment beaucoup. Et certains noms sont assez proches comme Ahm Lin ou Erlin ce qui fait que j’ai tendance à mélanger certains personnages. Heureusement, il y a un lexique à la fin que j’utilise au moment où j’écris ses lignes, mais malheureusement... Il est à la fin. Et, comme je possède le livre en format numérique, il est bien moins facile d’accès que dans un vrai bouquin et j’ignorais son existence avant la fin du récit. (Pourquoi il n’y a jamais de table des matières au début !?) Peut-être que les noms auraient dû être pensés pour être plus uniques, quitte à nuire un peu à la fantasy…

Du côté de l’univers, c’est assez bien décrit et tout particulièrement les terres des Stalhasts (plus ou moins les méchants), on comprend bien l’ambiance qui est règne, les différentes factions, leurs rivalités, la topologie. Je me suis vraiment sentie dans une vraie région du monde tout le long. Les Royaumes Marchands sont assez sympathiques aussi surtout quand ils parlent de l’organisation, de la criminalité et du peuple, on sent vraiment l’inspiration chinoise. Mais j’ai toujours une préférence pour la Steppe de Fer, les terres Stalhasts, qui semble bien plus inspirée des peuples nordiques et des fameux vikings mais aussi des mongols avec leur grande maitrise de l’équitation.



La magie, appelée ici Don ou Chant, qui donne à chaque porteur un pouvoir bien précis comme soigner ou tordre le métal, est quant à elle au cœur de l’intrigue. En effet, s’il est possible de posséder un Don génétiquement, on peut en obtenir un artificiellement et de façon plutôt dangereuse. On ignore les mystères qui les entourent et le peuple de Vaelin les associe à une entité appelée la Tenèbre. Et bien que Vaelin ait rejeté toutes croyances il y a bien longtemps, il est terrifié par ce que ça implique et le mal qu’ils pourraient libérer s’ils faisaient n’importe quoi (comme l’antagoniste)… D’ailleurs, ce n’est pas le seul à craindre les Dons, soit ils sont enviés, soit ils sont vus comme un avantage militaire considérable, mais le plus souvent, ils sont aussi craints. Et moi j’ai bien envie de savoir tout ce qui est lié aux Dons, pourquoi existent-ils, comment, quel genre de créatures est tapie dans l’ombre… ?

Et du coup quand le récit s’éloigne de cet objectif pour partir dans de grandes scènes de bataille, ça m’ennuie un peu. Qu’on s’entende, elles sont plutôt bien décrites et les choix tactiques de Vaelin ainsi que les conséquences donnent à l’ensemble assez épique. Mais déjà c’est très triste les batailles, il faut vous attendre à des morts et des scènes pas jojo à décrire et en plus, n’étant pas particulièrement une fan de guerre, j’ai parfois trouvé que cela trainait un peu en longueur. J’ai eu un peu de mal à tourner les pages sur la fin.
 

 

Au final, on a un bon récit bien mené avec un univers intéressant, mais surtout avec des personnages marquants… Vaelin, c’est vrai, mais la plupart de ses compagnons de voyage sont également très bons. J’aime aussi Kehlbrand, l’antagoniste, concentré de noirceur et de soif de pouvoir, tout particulièrement lorsqu’on le voit au travers des yeux de sa sœur qui est un de mes personnages préférés.  Le seul reproche que j’aurais à faire, c’est : moins de bataille, plus de récit… surtout en sachant que la plupart des retournements de situation s’ils ne sont pas toujours originaux sont en revanche toujours réussis.

Enfin, la question que je me suis posée : est-ce qu’il faut lire Bloodsong avant ? Et bien pour comprendre le récit et ses enjeux en particulier ceux entourant Vaelin dans leur globalité, je pense que oui. Cependant, moi j’ai apprécié de ne pas l’avoir fait. Il y avait constamment une certaine ironie dramatique, car je n’étais pas au courant de tout ce que les personnages savaient et de leurs passifs ce qui m’a tenue en haleine et m’a donnée envie d’assembler les pièces du puzzle par moi-même, ce que l’auteur nous permet de faire en glissant des informations de temps à autre. Cela dépend le type de lecture que vous cherchez.

 

 
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Raven Blade T1 : L’Appel du Loup, roman de high-fantasy

Plateformes :

Editeur : Bragelonne

Développeur : Anthony Ryan

PEGI : 12+

Prix : 25 € en broché, 8,99 € en poche ou 5,99 € en numérique

Raven Blade T1 : L’Appel du Loup, roman de high-fantasy

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