Publié le Vendredi 2 juillet 2021 à 12:30:00 par Vincent Cordovado
Man Eater (Nintendo Switch)
Un jeu qui a les crocs
Déjà sorti sur PS4 et Xbox One, Man Eater vient montrer sa mâchoire aux dents acérées sur Nintendo Switch. Pour rappel, Man Eater est un jeu dans lequel on incarne un requin qui va profiter de la vie en la croquant à pleines dents. Au sens propre. Et si le titre proposait un pitch rigolo, avec la possibilité de déguster la faune et tous les humains qui passent sous la nageoire, c’était également un jeu à la technique toussotante, à la maniabilité perfectible et à la répétitivité un peu trop présente. Est-ce que ces problèmes ont été corrigés pour cette version Switch ? C’est ce qu’on va voir ensemble, même si vous imaginez bien la réponse. Disons le d'emblée, Man Eater est un peu au jeu vidéo ce qu’est un film de série Z au cinéma. Comprenez par-là qu’on a droit à un humour décalé, un truc qui tente de casser un peu les codes en proposant quelque chose de frais mais avec un budget qui semble moindre et pour un résultat qui oscille malheureusement entre le bon et le mauvais.
Dans Man Eater, on incarne dans un premier temps une femelle requin bouledogue, dans ce qui fera office de prologue. L’occasion pour le joueur de découvrir toute la panoplie de coups disponibles. Croquer, secouer, frapper avec sa queue, accélérer, utiliser son sonar, bondir hors de l’eau, notre requin offre une grande variété de coups. C’est aussi l’occasion de constater que les contrôles sont tout sauf intuitifs. Entre la multitude de touches à prendre en compte, plus la manière, loin d’être évidente, de contrôler son requin, on se dit qu’on risque de pester pour la suite de l’aventure. Et ce sera malheureusement vérifié.Man Eater, c’est avant tout une histoire de vengeance. Une histoire de vengeance, parce que le gros méchant du jeu, Pierre Leblanc ou Pete l'écailleux pour les intimes, veut buter tous les requins pour venger la mort de son père. Pas de bol pour vous, il vous chope, vous éventre et libère… un bébé requin. On passera sur le côté surréaliste de la scène (un requin bouledogue est vivipare et il y a jusqu’à 13 nouveau-nés durant la gestation…) et bim, vous voici aux commandes de ce nouveau-né qui va donc essayer, lui-même, de venger sa mère.
Concrètement, le jeu se présente comme un open-world découpée en un peu moins d’une dizaine de zone, avec un déroulement qui ne changera pas du début à la fin. Chaque zone vous demandera d’effectuer un certain nombres d’objectifs pour voir finalement apparaitre la grosse bestiole du coin, qu’il faudra maraver pour voir appararaitre sur la carte le point où il faudra aller pour déclencler une cinématique et faire avancer l'intrigue. Durant tout le jeu, votre requin est suivi par une voix off bien rigolote qui, avec des propos pleins de second degré, permet d’animer un peu le déroulement de l’aventure. Là où le bât blesse un peu, c’est que les objectifs à réaliser, sont franchement redondants : bouffer 10 mérous, 10 poissons chats, 10 crocodiles, 10 humains… bref, c’est toujours la même chose et pas forcément intéressant. Pour casser la monotonie, on a quand même droit à des objectifs annexes : trouver des coffres, des points d’intérêts ou des plaques, qui permettent de gagner de l’expérience et des points pour faire évoluer notre requin.
Le jeu offre une véritable montée en puissance de notre bestiole. Si on commence en étant un nouveau-né qui se fera véritablement défoncer par les premiers crocodiles croisés, la bête va gagner en expérience et donc en niveau, au fur et à mesure des animaux bouffées et des objectifs réalisés. Ainsi, on passera du stade de nouveau-né à adolescent, d’adolescent à adulte, d’adulte à vétéran, puis de vétéran à méga. Autant dire que si en bébé, on est un petit animal d’un 1m50 qui galère à attaquer les bestioles, en Méga, on est une bête de 9m qui bouffe tout sur son passage. A côté de ça, vous aurez droit à un rang d’infamie qui augmente lorsque vous croquez des humains. A chaque palier atteint, vous affronterez un chasseur de requin qui, une fois vaincu, vous offrira un élément de personnalisation. Car oui, outre sa taille qui augmente, notre bête peut être customisée. On n’a véritablement que 2 équipements complets mais qui en feront, dans les deux cas, une véritable machine à tuer encore plus performante. L’un est axé sur l’électricité et la vitesse, l’autre sur la défense et la force brute. Bref, le titre offre un côté personnalisation assez sympa et une montée en puissance qu’on ressent bien. Aussi bien par l’aspect visuel que par les bestioles qu’on arrive à déglinguer, notamment sur la fin. Si au départ, c’est une petite victoire de bouffer du croco, on finira par ne même plus se rendre compte qu’on en croque un tellement cela devient insignifiant et on arrivera à se fritter avec des orques et mêmes des cachalots. Rien que ça. Le problème, c’est qu’à côté de ce point très positif, le jeu est plombé par certains défauts.
A commencer par les contrôles dont on a parlé tout à l’heure. C’est loin d’être intuitif et au départ, on galère. Alors oui, on s’y habitue, mais ça prend du temps. Vraiment. Et le problème, c’est qu’on découvre assez rapidement un autre problème qui en rajoute une couche : la caméra. Le jeu se joue via un système de lock automatique. Et dès qu’on commence à marteler les touches pour donner des coups de mâchoire et que ça bouge un peu rapidement, elle est perdue. Et nous aussi par la même occasion. Saupoudrez le tout de bugs divers, tel que le requin qui se bloque sur place en plein combat ou qui se prend pour Superman et décolle à 15 m de la surface de l’eau, couplé à une framerate qui se retrouve la tête sous l’eau dès qu’il y a de l’action et vous obtiendrez des affrontements qui parfois font sourire, de par leur côté ridicule, mais également pester quand vous perdez parce que vous ne voyez rien et que vous vous retrouvez bloqué comme un gland. Et comme on l’a déjà dit, niveau intérêt, le titre souffre d’une assez grande répétitivité. Et ce, même si on le croque en une petite dizaine d’heures de jeu.Au final donc, mon sentiment est partagé. Clairement, j’ai apprécié le titre pour son coté décalé, sa montée en puissance bien gérée, la personnalisation de notre requin et puis le côté « jeu qui sent bon l’été, sans prise de tête » qu’il dégage. A côté, j’ai pesté sur ses contrôles, sa framerate, ses bugs et sa répétitivité. Et cette version Switch ne corrige aucun de ces aspects. Pour autant, la balance va légèrement du côté des points positifs. Oui clairement, il a des défauts, oui clairement, il ne plaira pas à tout le monde mais pour autant, j’ai aimé jouer à ce jeu. Comme on aime parfois regarder un bon nanar et y éprouver du plaisir. Le tout c’est de savoir à quoi s’attendre.
Et si vous souhaitez voir le test vidéo, avec de vrais morceaux de gens dévorés dedans, c'est par ici que ça se passe :
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Man Eater (Nintendo Switch)
Plateformes : Switch
Editeur : Deep Silver
Développeur : Tripwire Interactive
PEGI : 18+
Prix : 39,99 €
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