Persona 5 Strikers (PC, PS4, Switch)

 

Publié le Mercredi 17 mars 2021 à 12:00:00 par Vincent Cordovado

 

Persona 5 Strikers (PS4, Switch)

Persona un bon sous-titre à me suggérer ?

imageSorti il y a déjà un an au Japon, la suite de Persona 5 a enfin trouvé le chemin du vieux continent. Sachant que Persona 5 est probablement l'un des 3 meilleurs J-RPG de ces 5 dernières années, autant dire qu'on accueille ce Persona 5 Strikers à bras ouvert. Développé conjointement par Omega Force et P-Studio, cette suite troc son constume de J-RPG pour celui d'un musô. Un changement réussi ? On dirait bien que oui !

On commence ce test avec deux petites remarques qui ont leur importance : ce Persona 5 Strikers est la suite directe de Persona 5 et non celle de Persona 5 Royal, la version enrichie de l'opus d'origine. Comprenez donc qu'il ne sera  jamais fait mention des personnages spécifiques à cette version. Seconde point, je ne peux que vous déconseiller de vous lancer dans Persona 5 Strikers sans avoir, au préalable, joué à Persona 5, ou même la version Royal. En effet, Persona 5 Strikers considère que l'histoire de l'opus d'origine est connue du joueur : énormément d'éléments seront évoqués, sans donner aux néophytes suffisamment de matière pour tout comprendre sans l'avoir fait. Outre ces problèmes de compréhension scénaristique, ne pas avoir fait Persona 5 avant de jouer à cette suite, c'est se priver de plein de clins d'oeil et surtout, du sentiment de retrouver de vieux potes Bref, passez par la case Persona 5 et revenez dans 80 heures pour vous lancer dans celui-ci. Je ne dis pas qu'il est impossible de l'apprécier sans avoir fait Persona 5, car le jeu a énormément de qualités et nous allons en parler, mais c'est un conseil d'ami.

imagePersona 5 Strikers commence quelques mois après les évènements de Persona 5. Joker et Morgana sont de retour sur Tokyo pour les vacances d'été. L'occasion pour eux de rendrez visite à leurs amis. La troupe se retrouve donc avec grand plaisir et décide de partir faire du camping pendant leurs vacances. Manque de bol pour eux, rien ne va se passer comme prévu et ils vont devoir voyager à travers le Japon pour comprendre les récents évènements qui conduisent à de nouvelles métanoïa et surtout, prouver à la police qu'ils n'ent sont pas à l'origine. Encore une fois, la licence brille par la qualité de son écriture et si l'on perd Kasumi, la nouvelle venue de Persona 5 Royal, on gagne deux nouveaux personnages : Sophia, une jeune femme virtuelle et Hasegawa Zenkichi, un enquêteur et père dépassé malgré lui. Je ne rentrerai pas dans les détails, pour ne pas vous divulgacher le plaisir de la découverte, mais à l'instar de Persona 5, tous les personnages ont du relief, chacun avec ses propres motivations, que ce soit pour les nouveaux venus ou les divers ennemis rencontrés dans l'aventure. Le titre aborde des thèmes sérieux, parfois très grave, qui parlerons à tous, tout à délivrant un message très optimiste et positif.

imageDans Persona 5 Strikers, nos voleurs fantômes vont donc partir en road-trip à travers le Japon à bord d'un camping car. Une excellente occasion pour le joueur de voyager virtuellement. Nos héros vont donc traverser, outre Tokyo, plusieurs villes : Osaka, Sapporo, Okinawa, Kyoto ou Sendaï. Dans chacun de ses lieux, nos héros seront confrontés à une personne dôtée d'intentions malveillantes qu'ils vont devoir neutraliser. On retrouve sensiblement la même logique que dans Persona 5 où nos héros devaient explorer un Palais avant de pouvoir voler le coeur du locataire des lieux. Ici, les Palais sont remplacés par des Prisons qui peuvent être tout ou partie d'un lieu visité dans le monde réel. Pour terminer la Prison, il conviendra de vaincre le ou la Monarque des lieux, avec une grosse différence par rapport à l'opus de base : cette fois, la Prison est visitable même après l'avoir débarrasé de son propriétaire, ce qui permettra d'y retourner pour récupérer des Persona, réaliser des requêtes ou tout simplement gagner de l'expérience.

imagePersona 5 a donc échangé ses beaux habilles de J-RPG aux rouages bien huilés contre celui du musô. Pour autant, ce changement s'est fait dans l'intelligence et le respect de la franchise. Contrairement à bon nombre de musô, il ne suffit pas de bourriner comme un dingue pour déglinguer des Ombres à la pelle. On retrouve le principe si cher à la série de la gestion des affinités élémentaires. Lancer la bonne magie contre le mob qui va bien, c'est se voir offrir la possibilité de le neutraliser quelques secondes, voire pouvoir lui déclencher un assaut général bien utile. A côté de ça, on retrouve quand même tout un panel de coups lié au musô, comme l'esquive et la contre-attaque ainsi que l'a présence d'une jauge de spéciale qui permet, une fois remplie, de lancer une attaque dévastatrice. Toute la troupe des voleurs fantômes est jouable et comme dans l'opus de base, seul Joker peut passer d'une Persona à l'autre ce qui en fait le personnage à jouer le plus polyvalent, et de très loin. On passe très facilement d'un personnage à l'autre comme on le souhaite et le faire à certains moments permet d'augmenter la vitesse de remplissage de la jauge de spéciale.

 
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Autre mécanique importante au 5ème volet qui a été conservée, même si l'on est sur un musô, l'infiltration, qui est toujours de mise. Ici, pas de mobs par centaines qui trainent sur la carte. On a droit à quelques mobs qui font des rondes et rentrer en contact avec l'un deux conduira à l'apparition d'une ou plusieurs dizaines de mobs à affronter. Du coup, il faudra faire preuve de discrétion pour tendre des embuscades et commencer les combats avec un sérieux avantage. A l'inverse, si vous vous faites surprendre, vous commencez le combat étourdi et dans les niveaux de difficulté les plus élevés, c'est souvent fatal. D'autant que les ennemis ne se gêneront pas pour vous infliger des altérations d'état à la pelle. Fort heureusement, l'IA qui dirige nos trois alliés fonctionne parfaitement. C'est assez rare pour être souligné : je n'ai pas eu à pester une seule fois, durant toute mon aventure, contre elle. Elle esquive ou soigne quand il le faut. Petite ombre au tableau quand même, malgré la présence d'un lock qui fait bien le taff, la caméra part en free-style à certains moments. Là encore, je n'ai pas eu à pester, mais il arrive parfois qu'on soit obligé de se dégager à l'aveugle parce qu'on est bloqué dans un coin et la caméra également. Au final, j'ai apprécié ce changement de style de jeu. Même si on est face à un musô et que ça reste moins stratégique que du tour par tour, ce changement ne dénature pas l'expérience de Persona.
 
imagePour le reste, en grossissant le trait, on pourrait dire que Persona 5 Strikers se présente comme une version simplifiée de Persona 5. Mais simplifiée ne veut pas dire moins bonne. En effet, le jeu se déroule sur une période de temps bien plus courte : un mois. Pour autant, s'il ne faut pas 80 heures pour le finir, entre 35 et 40 seront quand même nécessaire pour le premier run. Ce choix temporel n'est pas sans impact direct sur le gameplay : sortir d'un donjon ne fait plus avancer le temps et il n'est plus question d'avoir à gérer son temps libre. Le système de S-Link, qui correspondait au lien de Joker avec les différents protagonistes de l'histoire, disparait au profit d'un système de lien qui affecte tout le groupe. Chaque combat ou décision prise dans l'histoire par Joker permet de remplir cette jauge. A chaque niveau franchit, on gagne des points que l'on peut dépenser pour débloquer et améliorer des compétences de groupe. Alors on vous rassure, même si le titre est amputé de toute cette gestion sociale, on a régulièrement le droit à des moments sympathiques ou des situations rigolotes entre les membres de notre petit groupe. Il arrivera même que par moment, on puisse choisir de réaliser une activité accompagnée de la personne de notre choix. Même si on échappera pas à deux-trois clichés du J-RPG, ces moments légers permettent de faire retomber la tension et surtout de tisser du lien entre le joueur et les avatars qu'il incarne.

imageQue serait Persona sans les entités qui porte le nom de la licence ? Là encore, le recrutement des Persona est simplifié. Plus besoin de les recruter en négociant. Il suffit de ramasser les masques qui tombent aléatoirement durant les combats. Pour autant, on ne perd pas la possibilité de réaliser des fusions à plusieurs Persona pour en récupérer de plus puissantes et le nombre de Persona disponibles, bien que moins important que dans le 5, reste tout à fait correct. En terme de contenu, outre sa trame principale que l'on suit avec plaisir, Persona 5 Strikers propose des quêtes annexes. Bon, c'est loin d'être folichon, bien souvent, il s'agira de poutrer x mobs spécifiques, mais on aura droit à des trucs plus marrants comme des boss annexes bien coriaces ou des missions d'infiltration qui demanderont de traverser les Prisons sans utiliser le voyage rapide et se faire repérer. Pour ceux qui en voudront encore une fois le titre fini, il est possible de débloquer le New Game + et un nouveau mode de difficulté en réalisant certaines requêtes post-game.

Graphiquement, Persona 5 Strikers est à l'image de Persona 5. Si ce n'est pas une tuerie graphique mais son esthétisme est toujours aussi bluffant d'efficacité. Reste que je n'ai pas constaté de chute de framerate malgré le changement de style de jeu. Côté bande-son, on aura droit à notre lot de nouveaux morceaux bien sympathiques, avec la possibilté pour ceux qui ont Persona 5 et/ou Persona 5 Royal de pouvoir récupérer certains morceaux. La classe.

Au final donc, ce Persona 5 Strikers est un excellent titre. Certes, il est un cran en dessous de Persona 5 car il est malheureusement amputé d'une partie de ce qui fait le charme de la série et ce n'est pas ce volet, tout aussi verbeux que les autres, qui permettra à ceux qui espéraient que l'action engendre moins de blabla, de se lancer dans la franchise avec cet épisode. Pour autant, il propose un scénario qu'on suit avec plaisir, une gameplay bien rôdé et offre son lot d'émotions. Si vous avez fait Persona 5, je ne peux que vous le conseiller. C'est comme retrouver de vieux amis. Même si, tout comme moi, vous n'êtes pas familiers des musô.

As usual, vous pouvez retrouver ce test sur la chaîne de File Dans Ta Chambre, avec plein de morceaux du jeu dedans :
 

 

 
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Persona 5 Strikers (PC, PS4, Switch)

Plateformes : PS4 - Switch

Editeur : Atlus/Koei Tecmo

Développeur : P-Studio/Omega Force

PEGI : 16+

Prix : 59,99 €

Persona 5 Strikers (PC, PS4, Switch)

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