Publié le Lundi 8 mars 2021 à 12:00:00 par Mohammed Yassine Azzouzi
Divinest Light (PC)
Qui a éteint la lumière ?
Divinest Light est un jeu de puzzles / plateformes. Si l'on a pas mal de jeux de ce genre à son palmarès, alors son style très particulier nous fera sûrement penser « Tiens, un successeur de Limbo ? ». En effet, un univers monochrome sombre et mystique jouant sur l’ombre et la lumière pour entraîner le joueur dans une ambiance singulière, et bien sûr les puzzles qui rythmeront notre parcours. Cependant ce n’est pas un studio qui est derrière cette création, mais un jeune développeur indépendant du nom de Gleb Mirolyubov qui a donc développé et édité notre sujet du jour.J’ai abordé ce jeu en étant assez enthousiaste, pensant passer un moment intense de découverte dans un monde à l’ambiance toute particulière. Divinest Light nous présente une âme blanche et pure sans nom ni histoire, envoyée dans le monde d’en bas sombre et… mortel, le simple contact prolongé à l’ombre nous tuant. Celle-ci n’est pas la seule à vouloir nous tuer, les habitants et créatures de ce lieu essayant d’en faire de même. Il faudra rester en contact avec la lumière divine presque tout le temps et résoudre divers puzzles afin de pouvoir avancer dans cet univers peu accueillant et peut-être tenter de découvrir pourquoi on y a été envoyé.Le jeu ne nous dit rien à ce propos, et c’est bien dommage.
Le jeu ne présente que très peu d’éléments narratifs, que ce soit à propos du personnage ou de l’univers, citant à quelques moments des passages de la Bible servant de contexte à cette aventure. En effet, le jeu ne nous fournit aucun détail quant à notre personnage, qui est-il ? Pourquoi a- t-il été envoyé ici ? Quel est le but de sa quête ? Nous laissant dans le flou et supposer par nous même les réponses à ces questions.
Le gameplay est tout ce qu’il y a de plus basique et relativement facile à prendre en main, ce qui permet de se concentrer sur les puzzles à résoudre. Le style graphique est très appréciable, et la bande son composée et arrangée par Alex Krownway, jeune compositeur, a été une très bonne surprise, les musiques collent très bien à l’ambiance sombre ce qui facilite grandement l’immersion.
Je vais être honnête, Divinest Light aura été une déception à mes yeux, pas énorme mais tout de même une déception. La première chose dont j’ai envie de parler est du gameplay, qui a été décrit comme facile à prendre en main au-dessus et c’est le cas… MAIS, le saut pourtant essentiel au genre des jeux de plateformes est raté ; il laisse une sensation désagréable et on n’a pas envie de l’utiliser. Sauter pardessus des obstacles et plateformes aura été frustrant tout au long du test, entachant mon expérience. Dans ce cas pourquoi “facile à prendre en main” ? Tout simplement car le jeu est d’une facilité déconcertante. Même avec un saut de cette qualité, vous n’aurez pas l’occasion de prouver votre exceptionnelle dextérité manette en main. Je me suis retrouvé bloqué une seule fois, et ceci à cause d’une plateforme et non d’un puzzle… (Mais quel génie !).
Le fait de devoir rester à la lumière pratiquement tout le temps n’est pas forcément une mauvaise idée en soit, mais ici j’ai eu l’impression sans le vouloir de rusher la grande majorité du jeu, étant forcé de passer d’une lumière à une autre en quatrième vitesse à chaque fois. Le level design est simple, présentant une partie en forêt, une autre sous terre et une dernière en montagne, étant très linéaire et encadré, j’ai eu plus l’impression de suivre un chemin que de jouer à un jeu ce qui est très dommage.
Pour revenir aux puzzles, ils ont réussi à me lasser par leur simplicité alors que je suis d’origine un grand fan de ce genre de jeu. Aucun réel défi ou besoin de se creuser la tête pour les réussir. Le seul passage avec du challenge étant un combat avec une créature, mais le gameplay de combat à l’épée très moyen, et le piètre niveau de ladite créature ont vite fait de pâlir le travail du compositeur. Sachant que j’ai fini ma première partie en 23 minutes (en comptant le temps où je suis resté bloqué comme une enclume pendant 4 minutes), la durée de vie du jeu est donc extrêmement courte et après l’avoir fini deux fois en 35 minutes chronomètre en main, je peux dire que je ne pense pas le relancer avant très longtemps.
Au niveau narratif le jeu ne nous apprend rien, le fait de n’avoir presque aucun dialogue d’écriture était voulu et permettait une bonne immersion dans cet univers. Cependant l’histoire est confuse et peu de joueurs la comprendront sans explications, faisant donc de cette intention un échec. Au final on n’apprend pas qui est celui que nous incarnons, pourquoi il est ici, ni son but. Et ce ne sont pas les obscurs passages bibliques qui donneront un nouveau visage à cette aventure qui aurait pourtant mérité d’être plus développée. En proposant un thème jouant sur un monde monochromatique avec des puzzles, ce jeu allait forcément souffrir de la comparaison avec Limbo et également Inside, et malheureusement cela ne va pas lui faire plus de bien, les deux autres jeux se situant à des niveaux complètement différents sur tous les points…
On va maintenant aborder les deux points qui m’ont tout de même permis d’avoir une expérience que je qualifierais "d'appréciable". Nous avons d’abord l’aspect graphique, même si notre personnage ne ressemble pas à grand-chose, le reste du jeu est relativement beau et l’univers sombre voire ténébreux a été très bien retranscrit. Et enfin les musiques et bruitages du jeu sont son gros point fort, ils m’ont permis une immersion assez agréable dans ce monde et se lient parfaitement avec la situation, un véritable plaisir pour les oreilles qui vient un peu rattraper les précédents défauts.
Le prix du jeu est faible (du moins sur Steam), mais je n’irais pas jusqu'à dire que c’est une bonne affaire au vu de la durée de vie plus qu'éphémère du jeu. Il vaut son prix ni plus ni moins, le DLC contenant la bande son originale du jeu durant 30 minutes étant selon moi bien plus intéressante.
Pour conclure Divinest Light n’aura pas été un si mauvais jeu, mais un énorme potentiel gâché par le manque de contenu, de profondeur dans l’histoire, des puzzles trop faciles et un saut peu appréciable, ce que l’art et la musique ne peuvent pas sauver. Soulignons tout de même le fait que ce jeu a été produit par un jeune développeur indépendant, rendant la comparaison avec les deux succès cités audessus (Limbo et Inside) assez rude. Ce jeu pourra vous faire passer jusqu’à une demi-heure de jeu relativement appréciable mais pouvant être facilement mieux dépensée.
Note : 4/10
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