Fire Emblem : Shadow Dragon & the Blade of Light (Nintendo Switch)

 

Publié le Vendredi 4 décembre 2020 à 12:00:00 par Louis Vitrant

 

Fire Emblem : Shadow Dragon & the Blade of Light (Nintendo Switch)

Jouir avec un vieux

imageSi vous faites partie de ces forts sympathiques joueurs criant à tout va « Ouiiii, le Jeu Vidéo, c’était mieux avaaaant », alors vous n’êtes peut-être pas passé à côté de l’annonce de Nintendo d’il y quelques temps, concernant le portage sur Switch du tout premier titre de la licence Fire Emblem, aka Fire Emblem : Shadow Dragon & the Blade of Light et cela, pour la première fois en Europe ! Pour rappel, Fire Emblem est une licence de Tactictal RPG (ou tout simplement TRPG), c’est-à-dire que vous aurez à gérer différents personnages sur une carte, de manière suffisamment stratégique pour parvenir à vaincre tous les ennemis de la zone (ou parfois, juste le boss du niveau) en tour par tour.
Mais alors qu’en est-il de ce jeu qui accuse, cette année, son 30e printemps ?

Alors tout d’abord, il faut savoir que ce jeu est dur. Pas injustement dur, mais clairement, il aura de quoi combler vos désirs inassouvis de joueurs tactiques. Là où les épisodes les derniers volets nous permettaient d’annuler quelques tours afin de revoir notre stratégie, ou bien conservait nos persos après une défaite, là non. Le jeu ne fait pas dans le social. Si, au cours d’une des 25 missions que propose le jeu, vous perdez ne serait-ce qu’un personnage, ce dernier ne sera plus du tout utilisable. Ce qui peut s’avérer gênant tant toutes les classes de personnages (parfois uniques) s’avèrent indispensables à de brillantes victoires (en plus de cela, dans certains cas, perdre un personnage empêche d’en débloquer de nouveaux). Donc oui, ce Fire Emblem propose un vrai et bon défi, sur ce point c’est une réussite.

Mais venant d’évoquer des classes, vous vous demandez peut-être ce qu’il en est. Et bien, c’est tout bête. Les différents personnages jouables ou non que l’on rencontrera en jeu ont tous une classe (on retrouve les traditionnels paladins, archers, mage et voleurs, mais aussi des unités volantes). Bref, ces dernières définissent les armes et les affinités qu’auront chacune des unités sur les autres. Par exemple, un épéiste sera efficace contre une unité maniant la lance, qui elle fera davantage de dégâts à une unité utilisant une hache. De plus, les unités à cheval ou volantes pourront se déplacer plus loin, et sur des sols non-praticables pour des unités à pied. Si cela peut paraître assez effrayant au début, ça n’en est rien et les affinités de chacune des classes découlent assez aisément au fur et à mesure des parties, même pour des joueurs ne connaissant pas du tout la série.


imageDu côté du système de jeu, rien à dire de ce côté. Assez simple, surtout quand on a joué aux derniers opus, les déplacements et les combats s’enchaînent assez simplement : les unités qui arrivent sur une case de terrain adjacente à celle d’un ennemi peuvent avoir le choix de l’attaquer (combat qui est alors animé automatiquement, ne calculant que les dégâts reçus et infligés). Une fois toutes les unités déplacées, il faut alors annoncer à l’IA que l’on passe son tour à l’ennemi, et ainsi de suite.

Ainsi, la boucle de jeu est relativement simple et fun au final, malgré quelques archaïsmes rendant le titre un peu trop lent parfois, mais sans réellement gêner l’expérience de jeu. Pour tout vous dire, j’ai réussi à enchaîner 5 chapitres sans m’en rendre compte tant ce système de jeu est prenant.

Malheureusement, certains aspects sont à déplorer, dont quelques-uns inhérents au fait que le jeu soit… sorti sur NES. Ainsi, je ne m’attarderai pas sur les graphismes 2D ayant assez mal vieillis et la narration très limitée du titre, qui pâtissent du fait que le titre n’est qu’un portage et non un remaster.

imageCependant, d’autres points m’ont rendu chafouin (oui, j’ose le dire). Tout d’abord, est-il nécessaire que je vous rappelle que nous sommes en 2020 – presque 2021 ? Non ? Sûrs ? Très bien. Dans ce cas, peut-on encore tolérer que le jeu ne soit pas localisé en français, mais uniquement en anglais ? Personnellement cela ne m’a pas gêné mais si l’intention de Nintendo est de mettre en avant des titres rétros inconnus en Europe, il n’est pas exagéré de souhaiter une version française pour les textes. Et enfin, dernier détail (petit certes, mais cher à mon cœur de collectionneur) : est-ce réellement si douloureux pour la firme nippone de sortir des versions physiques (même en tirage limité) ?

Bref. Vous l’aurez compris, malgré quelques tâches qui viennent noircir le tableau, ce portage du tout premier épisode d’une des licences les plus appréciées de Nintendo m’a tout de même plu. Et je dirai même plus : cela faisait longtemps que je n’avais pas autant apprécié me plonger dans un jeu de plus de trois décennies. Bref, si vous voulez faire plaisir à un être cher, vous harcelant de « non, les jeunes d’aujourd’hui avec leur Fortnite de merde ne sont pas de vrais joueurs et que oui, de mon temps on savait s’amuser avec une peau de chat mort et trois caillous » à l’approche de Noël, Fire Emblem : Shadow Dragon and the Blade of Light sera un cadeau tout à fait bienvenu sous le sapin (dématérialisé du coup).

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Fire Emblem : Shadow Dragon & the Blade of Light (Nintendo Switch)

Plateformes : Switch

Editeur : Nintendo

Développeur : Intelligent Systems

PEGI : 7+

Prix : 5,99 €

Fire Emblem : Shadow Dragon & the Blade of Light (Nintendo Switch)

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