Birds of Prey, la critique du film

 

Publié le Lundi 10 février 2020 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Birds of Prey, la critique du film

Vous allez quinner

Après avoir été larguée par le Joker, Harley Quinn décide de prendre son indépendance.

Ce que cette ancienne psychiatre de l'asile d'Arkham n'avait pas prévu, c'est que la nouvelle vie loin de Poussin lui retire son collier d'immunité lié à son statut de "petite amie du plus terrifiant, cruel, violent, taré et génocidaire clown prince du crime". Elle devient donc à nouveau la cible de ses ennemis.

Et des ennemis, Harley en a des tas.

A commencer par Roman Sionis aka Black Mask, nouveau boss de la pègre de Gotham, qui en plus de ne pas franchement aimer les femmes, ne supporte pas Harley en particulier.

De plus, Sionis est à deux doigts de devenir THE big boss grâce à un diamant sur lequel est gravé des numéros de compte bancaire contenant des millions de dollars.

Pas de bol, le diamant est volé par une jeune voleuse, Cassandra Cain.
Encore pas de bol, Renee Montoya, une policière de Gotham est aux trousses de Black Mask. Elle est aidée par la chanteuse favorite de Sionis, Dinah Lance, qui la renseigne en sous-main.
Re pas de bol, le diamant a appartenu aux Bertinelli, une famille qui fut assassinée et dont la seule survivante, Helena, est de retour pour les venger et récupérer le diamant.

Sans le vouloir, Harley va déclencher une suite d'évènements qui va rassembler ces dames dans le but de péter les dents de Sionis.


Après les ratages que sont les Suicide Squad et Justice League ainsi que les "moyens sans plus" que sont les Shazam! et Aquaman, dans quelle catégorie allons-nous ranger ce Birds of Prey (et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn) ?

Réalisé par Cathy Yan, Birds of Prey (et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn) est le nouveau film de DC Comics/Warner Bros en date. Il prend suite après les événements de Suicide Squad et comme son nom l'indique est centré sur le personnage de Harley Quinn.

Nous retrouvons au casting Margot Robbie, Mary Elizabeth Winstead, Jurnee Smollett-Bell, Rosie Perez, Chris Messina, Ella Jay Basco et Ewan McGregor. C'est un plaisir de retrouver Margot Robbie dans la peau d'un personnage qu'elle a l'air aimer. Et c'est aussi plaisant de voir que la scénariste a laissé le côté "pute" de Harley pour en faire un personnage aussi léger que complexe.
Pour le reste du casting, le bilan est un peu plus mitigé. Entre cabotage pour Ewan McGregor et absence de plus de 2 lignes de dialogue pour Winstead, on a quelque peu de mal à s'attacher aux autres personnages.

Si Suicide Squad lorgnait allégrement du côté des Gardiens de la Galaxie, celui-ci va dans la direction de Deadpool. De l'humour qui tache. De la violence sanglante. Des gros mots. Du cassage de 4ème mur. Bref, Harley fait son Deadpool. Et cette Harley-là, contrairement à celle de Suicide Squad, on l'adore.

Ça lui va comme un gant, parce que le coté barge du personnage convient parfaitement à cette façon de faire. L'humour fait très souvent mouche, même les vannes les plus connes ou les plus noires. Voir les plus scatophiles. Quant aux bastons, on en a pour notre argent. Les combats sont violents, brutaux et très bien chorégraphiés.

Si l'histoire est somme toute ultra simpliste (une chasse au diamant) elle est globalement bien exécutée, malgré quelques petits couacs. Comme indiqué plus haut, le film est centré sur Harley, les Birds of Prey sont secondaires et finalement n'interagissent entres elles qu'en réponse aux actes d'Harley. C'est un peu dommage.

Ce qui est aussi dommage, c'est que si le film se veut féministe, il est aussi caricatural et petit-bras. Le film aurait très bien pu s'appeler Femmes vs Hommes. TOUS les ennemis de nos héroïnes sont des hommes. Qu'ils soient flics incompétents et arrogants et machistes ou membres de gangs. Black Mask et Zsasz sont clairement dans une relation à connotation homosexuelle. La seule femme qui s'oppose à Harley n'a pas de nom et sa scène dure 5 secondes. Le seul gars qui a l'air d'être normal finit par retourner sa veste. Il en va de même pour nos héroïnes qui ne peuvent pas se supporter sauf quand il faut aider une jeune femme en détresse…

Finalement, si on est convaincu par le divertissement proposé et par sa forme, on est moins convaincu par le fond…

Bref, Birds of Prey (et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn), c'est fun, c'est sympa, c'est violent, c'est un film à 2000% à la gloire d'Harley Quinn mais faut pas lui en demander plus.

 

 
image

 

 

 

 

Test précédent - Home - Test suivant

 

Birds of Prey, la critique du film

Plateformes :

Editeur : Warner Bros. France

Développeur : Cathy Yan

PEGI : 7+

Prix : Cinema

Birds of Prey, la critique du film

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 6/10

Aucune note des lecteurs.
Soyez le premier à voter

Cliquer ici pour voter

 

 

Derniers Commentaires

0