Homefront: The Revolution (PC, Xbox One, PS4)

 

Publié le Jeudi 19 mai 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Homefront: The Revolution (PC, Xbox One, PS4)

Sans riz, Corée

imageIl faut bien avouer que le premier Homefront, sorti en 2011, avait beau être plein de promesses, il n’en a tenu aucune. Moche, scripté à outrance, durée de vie ridicule, sensations faiblardes… il était retombé bien rapidement dans les méandres de l’oubli des occasions ratées du jeu vidéo.

Sa suite, Homefront The Revolution, semblait bien plus prometteuse. Seulement son développement a été pour le moins chaotique. Débuté chez Kaos Studios sous le label THQ, puis repris par Crytek, le jeu a finalement été revendu à Deep Silver qui l’a refourgué à Dambuster Studios, nouveau nom de Free Radical Design, qu’ils venaient de racheter à Crytek… Compliqué, donc… et généralement, ça n’augure rien de bon.

Pour une fois, les augures ont vu juste.

Le voilà bel et bien qui débarque. Homefront The Revolution. Nous sommes toujours aux USA, alors que la Corée du Nord a envahi le pays et instauré un nouvel ordre mondial. Quelques personnes luttent encore, mais la Résistance est sur le point de s’effondrer : le leader Benjamin Walker a été capturé. Et c’est vous qui allez devoir lui porter secours, avec l’espoir qu’il réunisse sous sa bannière tous les derniers combattants, et renverse l’oppresseur coréen.


screenVous allez donc suivre cette histoire… ou tenter de la suivre, dirons-nous. Parce qu’il faut bien avouer qu’entre personnages sans charisme, narration constipée, poncifs et situations prévisibles, il est assez difficile de s’impliquer dans ce combat. Trimballé comme un sac, vous allez subir les évènements d’un œil morne et mou, le tout distillé à un rythme poussif. Compliqué de s’y mettre et de s’y investir dans ces conditions…

Le jeu se déroule à Philadelphie, ville divisée en plusieurs zones que vous allez traverser, certaines étant bien plus militarisées que les autres. Trois zones pour être précis : jaune, plus libre et où la population tente de survivre, verte, plus militarisée, et rouge, où l’armée coréenne a établi ses quartiers.
Le but sera notamment de libérer ces zones afin d’inciter la population à se soulever. Et pour les zones les plus compliquées, mieux vaut attendre la nuit… c’est plus sûr… plus chiant, certes, mais plus sûr.
Les missions s’enchaînent entre affrontements et infiltration, à éviter plus qu’à tuer les gardes, tanks et autres machines que vous croiserez sur votre route. Si l’option bourrin est tout à fait possible – et si par dépit et lassitude, vous risquez d’ailleurs de la choisir au final – il s’avère clairement inutile et suicidaire de vouloir flinguer tout ce qui bouge. La plupart du temps, vous vous contenterez donc de combattre un peu, puis de fuir lorsque l’affrontement s’avère finalement trop périlleux. Voir de hacker le matériel ennemi pour éviter de vous faire écharper dès que vous posez un pied dans une ruelle.

screenLes missions annexes, répétitives (exfiltration, photographies, exécutions…), ne permettent malheureusement pas de relever le niveau.

Le problème vient aussi du ressenti. Le gameplay est un exemple même de ratage. Que ce soit au niveau des armes, sans sensation, ou par exemple lorsque l’on conduit un véhicule.

Finalement, la vraie seule bonne idée du jeu réside dans la possibilité de modifier à la volée ses armes, en les transformant pour s’adapter aux situations. Malheureusement, l’IA des ennemis est tellement débile et centrée sur vous à tout instant, leur conférant parfois une précision de tir hallucinante et une portée digne de Superman, que ces transformations de votre arsenal s’avèrent rapidement inutiles, voire inefficaces.

screenscreenscreen

screenGraphiquement parlant, le jeu est clairement à la ramasse. Décor vides, textures plates, animations foireuses, ambiance molle… que de trop rares moments un brin plus intenses n’arriveront pas à relever. Ajoutez de l’aliasing à outrance, des ralentissements innombrables, le jeu qui se fige régulièrement, des temps de chargements interminables… Techniquement parlant, Homefront The Revolution est un jeu d’un autre âge. Et pas d’un âge qu’on avait forcément envie de revoir.
Ajoutez à cela un level design au ras des pâquerettes, et la coupe est pleine.
Moins d’une dizaine d’heures sera nécessaire pour aller au bout du jeu. C’est suffisant, en fait, à bien y réfléchir.

screenEn multijoueur, le mode Résistance permet d’effectuer des missions à 4 en coop. Les points d’expérience glanés vous permettront de faire progresser votre personnage et l’armurerie d’améliorer votre arsenal. Les missions enchaînent les différents ordres à suivre : tuer des ennemis, hacker leur matériel, reprendre une zone… Si l’idée de base est séduisante, ce mode est plombé par les mêmes soucis que le jeu solo, au final : les sensations ne sont pas au rendez-vous.

Au final, Homefront : The Revolution est dans la continuité du premier opus. Plein de promesses non tenues, daté, manquant cruellement de sensations et, finalement d’intérêt. S’il y a quelques bonnes idées, quelques moments agréables et sympathiques, il est loin au final de mériter un quelconque intérêt pour les fans du genre.

 

 
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Homefront: The Revolution (PC, Xbox One, PS4)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Deep Silver

Développeur : Dambuster Studios

PEGI : 18+

Prix : 60 €

Aller sur le site officiel

Homefront: The Revolution (PC, Xbox One, PS4)

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