Publié le Mardi 17 mai 2016 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

X-Men: Apocalypse, la critique du film

Aimez-vous le vide ?

En 3600 avant notre ère, le mutant En Sabah Nur, qu'on appellera Apocalypse par facilité, est vénéré comme un dieu par les Egyptiens. Un peu normal quand on construit des pyramides tous seul en 5 minutes juste en bougeant les doigts.

Lors d'une cérémonie visant à transférer son âme dans le corps d'un mutant pouvant se régénérer, afin d'en absorber les pouvoirs, Apocalypse est trahi. Sa pyramide s'écroule sur lui mais il survit en étant placé en stase grâce au sacrifice de ses gardes du corps.

5000 ans plus tard, dans les années 80, une secte retrouve les ruines du temple et réveille En Sabah Nur. Ce dernier prend la décision de détruire le monde pour l'offrir aux mutants les plus résistants.

Parallèlement, Charles Xavier dirige son école de mutant au grand jour. Les mutants ont en effet été dévoilés au monde depuis l'attentat de Magnéto contre Nixon et le sauvetage du président par Mystique. Cette dernière passe son temps à retrouver des mutants maltraités pour les sauver. Son chemin va alors recroiser celui du professeur X.

Apocalypse reprenant du poil de la bête et menaçant le monde, il va falloir que les X-Men se reforment et l'arrêtent.



Réalisé par Bryan Singer, X-Men Apocalypse est le huitième film de la franchise des mutants. On retrouve de l'opus précédent James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Nicholas Hoult, Rose Byrne, Evan Peters, Lucas Till et Hugh Jackman qui passaient par là. Ils ont rejoint par Oscar Isaac, Sophie Turner, Tye Sheridan, Alexandra Shipp, Kodi Smit-McPhee, Olivia Munn, Ben Hardy et Lana Condor pour les nouveaux.

Alors, il donne quoi ce nouveau X-Men ?

Pour être honnête avec vous, les bandes-annonces et les différentes photos promotionnelles n'ont pas éveillé notre intérêt plus que de rigueur. Pire, les images d'Apocalypse et son look très Power Rangers laissait craindre le pire.

Or, il faut bien l'admettre, la prestation d'Oscar Isaac et son look sont les seuls choses à retenir du film. Et à retenir en bien. L'autre étant la prestation d'Evan Peters en Quicksilver qui hérite encore du meilleur passage du film.

Parce qu'hélas, le reste du film ne vaut pas grand-chose.

D'abord et encore une fois, l'histoire est pleine de trous, d'incohérences. On sent la check-list des producteurs d'Hollywood à chaque minute du métrage pour faire plaisir aux fans sans s'occuper un seul instant des cinéphiles. Peu de surprise. Aucun retournement de situation réel. Peu de nouveauté. On croirait un copié-collé des thèmes et traitements d'histoire des précédents opus.


Certains acteurs, Michael Fassbender en tête, ont l'air d'être venus uniquement pour le chèque... réalisant des prestations paresseuses et sans éclat. Seule Jennifer Lawrence tire un brin son épingle du jeu même si, ne supportant sans doute plus les séances de maquillage interminables, n'est "Mystique" que durant 2 ou 3 scènes maximum dans tout le film.
Globalement, le niveau général est bien faiblard. Aucun des petits nouveaux ne retient d'ailleurs notre attention plus de quelques minutes. Aussitôt vus, aussitôt oubliés.

Pour couronner le tout, les effets spéciaux sont tellement énormes, tellement "trop", tellement pompeux, tellement nombreux aussi, que beaucoup sonnent finalement faux et que leur abus nous lasse à un tel point qu'on aimerait se raccrocher à quelque chose d'autre. Sauf que justement... avec un scénario creux, il n'y a rien d'autre...

Le plus regrettable au final, c'est qu'on dirait vraiment que Bryan Singer n'a plus rien à dire sur les X-Men. Il va jusqu’à réutiliser des scènes et des dialogues des épisodes précédents. Certains y verront un hommage ou des références, nous, on en est à se demander s'il ne s'agit pas simplement d'un manque d'imagination des scénaristes.

Au final, on sort de la salle avec la nette impression d'avoir vu du vide. Certes, on en a pris plein les yeux, plein la gueule, pendant tout le film. Quelques scènes d'action sont même très impressionnantes. Mais globalement, que retient-on du film ? Et bien on en retient que... que... euh... ah ben pour le coup, j'ai déjà oublié.