DOOM (PC, PS4, Xbox One)

 

Publié le Lundi 16 mai 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Doom

La renaissance ?

imageAprès avoir relancé avec brio la licence Wolfenstein avec un Wolfenstein : The New Order de haute volée puis un sympathique Wolfenstein : The Old Blood, Bethesda espère bien réitérer son action d’éclat avec DOOM.

DOOM. Un nom que les vieux de la vieille prononcent encore avec une certaine dévotion, des flammes dans les yeux, et un rictus sur les lèvres. DOOM. Un jeu qui, à son époque, a donné son nom à un genre : Doom-like, aujourd’hui vulgairement appelé FPS. DOOM. Si le mot « culte » doit définir un jeu, c’est bien lui. DOOM. Aujourd’hui, il renaît. Une renaissance difficile, entre essais ratés, versions abandonnées et autres développeurs, qui ne laissait du coup rien augurer de très très bon…
Et quand en plus, un éditeur vous explique que vous ne recevrez pas de version avant la sortie du jeu, pour un tel titre, ça laisse présager du pire…

Alors que les deux premiers DOOM faisaient la part belle aux affrontements bourrins, bien violents, bien sanglants, DOOM 3 était plus orienté « flippant » avec ses couloirs sombres, ses pièces dans le noir, sa lampe torche que l’on ne peut pas utiliser si on a le flingue en mains… Pour ce nouvel opus, les développeurs ont voulu retourner à leurs premières amours. DOOM 4, rebaptisé DOOM tout court, est un jeu bourrin. Violent. Sanglant. Brutal. Le scénario n’est qu’un prétexte : un scientifique un brin barré qui ouvre une porte vers les enfers, dans une station spatiale située sur Mars. En tant que Marine stationné sur place, vous allez devoir faire le ménage. Quitte à aller botter le cul de Satan lui-même dans son antre.


screenRapidement, on retrouve ses sensations d’antan : DOOM est un jeu « Fast & Furious ». Au sens premier du terme, pas au sens cinématographique avec Vin Diesel qui saute d’un tank sur un avion pour retomber au volant de sa voiture… C’est un jeu rapide et furieux, donc. Bien plus rapide, au final, que les productions actuelles. Peut-être pas autant que DOOM I et DOOM II d’antan, mais quand même. Dans ce DOOM, il faut bouger. Tout le temps. Toujours. Partout. Avoir des yeux derrière la tête. Ne pas s’arrêter. Parce que oui, le coup de se planquer pour voir sa vie remonter, c’est bien pour les FPS pour gamins. Mais ici, c’est DOOM. Un FPS pour adultes. Mettez le niveau de difficulté au max et lancez-vous dans la partie.

screenLa première partie du jeu, bien jouissive, vous fait parcourir la station sur Mars. Couloirs, pièces, couloirs, pièces… même si le level design est assez simple, il est inspiré et nous renvoie aux glorieuses vieilles années du jeu vidéo. Le tout avec des ennemis retors, qui n’hésitent pas à fuir pour mieux vous prendre à revers, ou vous tomber dessus s’ils sentent que vous avez un coup de mou. Alors certes, c’est un FPS. Donc l’IA des ennemis n’est jamais bien extraordinaire. Mais là, ils ont un petit quelque-chose qui corse un brin plus le challenge.
Sans oublier que de nombreux endroits cachés, de pièces secrètes ou de petites niches à trésor sont planquées un peu partout. A vous de les découvrir et de remplir un peu plus votre arsenal. Car la gestion des munitions sera un vrai problème durant votre partie. Ne tirez pas dans le tas sans compter vos munitions : ici, il y a une vraie gestion de ses armes à faire, pour ne pas finir comme un gland à mains nues face à une horde de démons… On ne défouraille pas sans réfléchir.
Bref, DOOM fait remonter à la surface des plaisirs anciens que les FPS actuels ont (malheureusement) largement mis de côté.

screenscreenscreen

screenLa seconde partie du jeu, dans les enfers, est sans doute moins inspirée. Et une certaine redondance commence à poindre. Le jeu vous prenant une douzaine d’heures pour en voir le bout, c’était sans doute inévitable. Et même si les développeurs ont introduit de nouveaux ennemis au fil des niveaux, et même si vous récupérez de nouvelles armes au fil de votre progression, ouvrant la voie à de nouveaux plaisirs, il faut bien avouer que les pièces s’enchaînent au final avec une petite lassitude. Sans compter les passages de type plateformes, un peu lourdingues, surtout quand vous ratez votre coup et devez attendre 30 secondes que le jeu se recharge après une mort. Les temps de chargements sont d’ailleurs un brin longuet, avouons-le.

screenTout au long du jeu, vous allez débloquer des armes. 9 au total. Les habituels shot gun, BFG, plasma gun et autres, chers à la série. Chacun  un tir principal et deux tirs secondaires. Selon vos adversaires, il faudra jongler entre chaque. Réellement. Bien faire attention à ce que vous allez utiliser et à quel moment. Et surtout, comme dit précédemment, ne pas foncer et défourailler à tout va sous peine de se retrouver la queue entre les jambes, sans munition. On pourra d’ailleurs peut-être regretter un brin le manque de puissance, de punch des armes. Pas de quoi condamner DOOM (ha ha ha) mais tout de même se dire que les sensations des premiers jeux étaient peut-être un poil plus brutasses et bourrines, et que ça manque quand même. Armes et amures pourront, enfin, être améliorées à l’aide de bonus et autres runes récupérées çà et là.
Mais les boss de fin de niveaux sont un vrai plaisir à affronter. Et certains vous donneront du fil à retordre, notamment le tout dernier de l’aventure, qui devrait vous rappeler de bons vieux souvenirs à base de « bordel, il me reste peu de vies, comment je vais faire ? »…

screenscreenscreen

screenNiveau ambiance, le jeu est très soigné. On se sent toujours dans un environnement oppressant, sale, et où le danger peut venir de partout. Graphiquement, c’est d’ailleurs une vraie réussite, d’autant plus que le jeu ne souffre d’aucun ralentissement sur PC, en Ultra, avec une GTX 980. Sur PS4, c’est moins vrai, puisque quelques petites chutes de framerate ont été constatées, mais rien non plus de problématique ou handicapant. Dommage cependant que certaines petites textures soient parfois un poil merdouilleuses. Mais comme vous devez bouger sans cesse, vous n’avez pas le temps de vous appesantir dessus.
Autre petit plaisir qui participe à cette ambiance d’une violence brute et sans concession : les Glory Kills. Lorsqu’un démon est proche de la mort, vous pouvez le finir à mains nues, voire à la tronçonneuse (attention, là aussi il faudra gérer sa jauge d’essence) pour obtenir un bonus en munitions. Jouissif, amusant, presque essentiel aussi.
Finalement, on regrettera simplement la bande sonore, rapidement gonflante, à base de hard rock insipide et peu inspiré. A dégager, donc.

screenLe multijoueur, quant à lui, est finalement une bonne surprise après une bêta en demi-teinte. 9 cartes, à base de niveaux verticaux. Des modes sympathiques, dont un « kill confirmed » emprunté à Call of Duty. Clan Arena, où deux équipes de 5 joueurs s’affrontent en ayant chacun une seule vie, est assez fun, rapide, et bourrin. Sa variante, Freeze Tag, où l’on peut faire revivre un joueur, a également de quoi vous offrir de bonnes heures de jeu. Tout en étant assez classique, mais avec des variantes sympa, le multi devrait surtout gagner en intérêt suite aux créations des joueurs, via l’éditeur de niveau.

screenBref. Au final, si nous avions de réelles craintes quant à la qualité de ce DOOM, elles ont été balayées au fil des heures. Un multi classique mais solide et finalement bien agréable à jouer, vient renforcer une campagne solo aux parfums d’antan. Si le jeu reste à améliorer sur certains points, notamment le level design et la répétitivité qui se fait ressentir dans la deuxième partie du jeu, et si les armes manquent toutefois un peu de pèche, si enfin les passages en plateformes sont gonflants et les temps de chargements un brin longuet, on appréciera la qualité du travail et surtout le gameplay, comme on n’en fait plus aujourd’hui. Et c’est bien dommage. Bethesda et id Software ont réussi à redonner un coup de jeune à leur série. Et si ce n’est pas encore suffisant pour remonter au firmament du genre, et à détrôner tous les actuels ténors, c’est très prometteur pour la suite, et surtout nous renvoie à une époque où le gameplay était, à bien y réfléchir, plus exigeant et plus jouissif. Et quelque part, avec ce DOOM, on se rend compte que ça manquait.

 

 
image

 

 

 

 

Test précédent - Home - Test suivant

 

DOOM (PC, PS4, Xbox One)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Bethesda Softworks

Développeur : id Sofware

PEGI : 18+

Prix : 60 €

Aller sur le site officiel

DOOM (PC, PS4, Xbox One)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

Aucune note des lecteurs.
Soyez le premier à voter

Cliquer ici pour voter

 

 

Images du jeu DOOM (PC, PS4, Xbox One) :

Derniers Commentaires

0