Publié le Jeudi 5 mai 2016 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Eddie the Eagle, la critique du film

A la gloire des loosers

Michael Edwards, que tout le monde appelle Eddie, a un rêve. Depuis tout petit, il veut participer aux Jeux Olympiques. Pas gagner. Juste participer. Porter fièrement les couleurs de son pays et participer à la grande messe sportive.

Le problème, c'est qu'Eddie n'est pas un athlète. Ni même un sportif. En surpoids, hypermétrope, Eddie est aussi maladroit. Tout pour ne pas être qualifié. Mais Eddie a surtout une volonté à toute épreuve. Il va tester toutes les disciplines, que ce soit des jeux d'été ou bien ceux d'hiver, pour finir par découvrir le saut à ski.

Et là, bien que manquant d'argent, de soutien de sa fédération et des autres athlètes, il va finir par réaliser son rêve : participer aux Jeux Olympiques d'hiver de 1988 à Calgary.
Bien que dernier au classement, Eddie devient le chouchou du publique et de la presse. Et grâce au président du comité d'organisation, Frank King, Eddie deviendra Eddie the Eagle…

Tiré de l'histoire vrai de Michael Edwards, le film Eddie the Eagle est réalisé par Dexter Fletcher. On y retrouve un Taron Egerton méconnaissable, un Hugh Jackman en entraineur alcoolique et atypique. Il y a même Christopher Walken dans un petit rôle et Tim McInnerny qui joues les enfoirés de service.


Que dire sur le film ?

D'abord, l'histoire est quelque peu modifiée par rapport à la réalité. Bronson Peary, le coach joué par Jackman n'a jamais existé. Ensuite Eddie n'était pas aussi bras cassé/casse-cou que ça. Il s'entrainait énormément, jusqu’à 60 sauts par jours.

Ensuite, bien que résolument orienté comédie, le film a quelques moments émouvants. Dont la scène de l'accident où l'on se dit qu'Eddie a vraiment une chance de cocu de s'en tirer à si bon compte. Hugh Jackman est génial dans le rôle de Bronson Peary et on a vraiment du mal à reconnaitre Taron Egerton avec ses grosses lunettes, sa mâchoire en avant et sa moustache très 80's.

Mais surtout, le film donne la pèche. Parce que c'est quand même l'histoire hallucinante d'un mec quasiment sans le sou, sans entrainement, contre l'avis de son père et de sa fédération, qui va réussir son rêve.

On pourra juste regretter l'utilisation de certains effets très visibles pendant certaines séquences de saut. Surtout celle de Jackman pas foutu de faire un saut à ski de 90m en étant bourré.

Bref, on rit beaucoup, on pleure un peu, on s'amuse devant ce rêve d'enfant.

Et on recommandera tout particulièrement à Patrick Montel, fâché qu'un marathonien amateur Français est courus pendant 600m devant les vedettes du dernier Marathon de Paris, parce qu'il faisait de l'ombre aux "grands", de voir le film.