Football Manager 2016 (PC)

 

Publié le Mercredi 11 novembre 2015 à 12:00:00 par Alexandre Combralier

 

Test Football Manager 2016 (PC)

C'est vrai que je crois que bon, l'important c'est les trois points

imageAu fond de moi-même, j’ai toujours rêvé d’être Guy Roux. Ni pour son bonnet, ni pour ses pubs Cristalline mythiques, ni même pour les charmes secrets de l’Yonne. Guy Roux, c’est avant tout un homme qui a bâti ex nihilo un futur Champion de France : quand l’AJ Auxerre, partie des fanges de l’antépénultième division, s’est imposée en Division 1, avec Laurent Blanc comme capitaine, le brave Guy a dû se dire : putain, quel boulot. C’est un peu le même sentiment que chaque joueur de Football Manager éprouve, quand, au bout de quinze saisons, son club de cœur, l’AS Flanchignons-sur-Meuse remporte la Coupe de France en battant 3-0 le PSG.
 

Football Manager est une référence absolue en termes de gestion d’équipe de football ; c’est même devenu la seule référence, depuis le retrait forcé des LFP Managers, que personne ne regrette aujourd’hui par ailleurs. « FM » revient donc pour une nouvelle édition. Une de plus. Après le petit millésime de l’année dernier, la question revenait, sempiternelle : comment justifier l’achat annuel de la licence ? La question ne se posera certes pas pour les addicts de la série (« encore un match… allez encore un match… allez un dernier », etc, etc, jusqu’à 5h du matin). Mais pour les autres ?
 

screenFM 2016 reste donc un FM. On ne reviendra pas en profondeur sur toutes les subtilités de la série, pour se concentrer sur la valeur ajoutée de cet opus, mais voici au moins les grandes lignes : Football Manager 2016 propose une base de donnée absolument gigantesque de clubs et joueurs réels, de la première à la quatrième, cinquième, sixième division même. De nombreux clubs réels se servent de ce travail comme base dans leur politique de recrutement, c’est dire. Au travers de nombreuses options tactiques, FM 2016 se propose de retranscrire au plus près la réalité d’un match de foot, sans oublier tout le versant gestion d’un club (finances, transfert, relation médias…). Vous faites tout, sauf finalement diriger directement vos joueurs sur le terrain. Bref, on n’a jamais fait mieux.
 

screenAprès deux saisons parcourues, un premier constat s’impose quoi qu’il en soit : ce FM 2016 est jouable, même en version bêta (sur laquelle s’est effectuée une bonne partie du test), même sans attendre une flopée de patchs. Ce n’était pas le cas de tous les épisodes précédents, loin de là. On pense notamment à des buts sur corner démesurément trop présents au début de l’existence de l’opus précédent. Le seul bug de jeunesse qui perturbe finalement l’expérience FM 2016 pour le moment, c’est la récurrence dramatique des blessures : vous en aurez presque une petite dizaine dans votre équipe, pour de multiples semaines voire mois. Rageant ! Et surtout, guère réaliste. Un petit patch devrait prochainement régler tout cela. Sports Interactive a peut-être revu le système de blessures pour les rendre encore plus réaliste, on les voit surtout trop fréquentes pour le moment. Tout le monde ne s’appelle pas Yoann Gourcuff.
 

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screenPour ce qui est des réelles nouveautés,  deux nouveaux modes de jeu attirent l’attention dès l’écran d’accueil. Le mode création de club tout d’abord : on peut désormais créer une équipe à partir de rien, en choisissant ses couleurs, son fanion… et ses joueurs. Avec, pourquoi pas, vous-même ou un ami en tant que meneur de jeu. L’autre mode, « Fantasy Draft », propose de recruter onze joueurs et ses remplaçants dans un championnat multijoueur où chacun part avec le même budget.
 

screenFranchement ? Rien qui révolutionnera l’expérience FM. Un délassement tout au plus. L’essentiel restera dans les parties classiques en reprenant un club existant, ou en partant chômeur. On est même encore plus dans le cosmétique avec la possibilité de personnaliser son manager, pour se voir apparaître sur la touche. Rien de très folichon.
 

Au niveau des matchs en eux-mêmes, en revanche, les nouveautés sont plus notables. Tout d’abord, quant au moteur de 3D, de nombreuses animations ont été ajoutées : plus de 2000, nous dit-on. Le tout apporte évidemment une dose de réalisme. Et tant pis pour ceux qui en seraient encore et toujours restés à la bonne vieille 2D. L’I.A. est également plus réactive aux consignes du banc de touche. De même, les défenseurs et les gardiens semblent plus réactifs et feront beaucoup moins parler d’eux en termes de buts facilement évitables. Un point notable, car il s’agit d’une amélioration sensible par rapport aux épisodes précédents.
 

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screenLe volet consignes a d’abord été retravaillé graphiquement et le résultat est sensiblement plus pratique et lisible. Même si, encore une fois, comme dans la réalité, on ne saura jamais vraiment si telle consigne aura changé ou non le cours d’une rencontre… Glorieuse incertitude. Prenons un exemple tout personnel : le Gazélec d’Ajaccio. Vous savez, le petit poucet de Ligue 1 dont la masse salariale est égale à la moitié du salaire de Zlatan. Prenant ce petit club, et vu la faiblesse de l’effectif (et des finances), j’avais donc décidé de jouer un football déguelasse. Un bloc bien structuré, un jeu en contre avec des ailiers qui, à défaut d’être techniques, étaient rapides, un jeu engagé (on ne compte plus le nombre de cartons jaunes), et une tactique bien défensive à chaque ouverture du score.


Résultat ? Une sale réputation en tant que manager au point de vue de l’esthétique, mais une petite série de victoires 1-0. Au final, un classement très convenable : 14e (malgré quelques très grosses claques). Et le sentiment d’un jeu réaliste au plus près. Avec toujours des matchs perdus sur le fil, toujours des grosses occasions ratées… A chaque match perdu, un même sentiment domine : se rattraper au suivant. Et vu que le niveau de difficulté est toujours au rendez-vous si besoin, inutile de dire que FM 2016 est diablement addictif.
 

screenDans l’analyse des matchs, après le coup de sifflet final, le partenariat avec Prozone ouvre de nouvelles possibilités dont l’ampleur pourrait décourager de prime abord. Vous verrez ainsi apparaître de très nombreux graphiques : à quel endroit vous avez fait vos tirs, quelles ont été les directions de vos passes, où ont été commises les fautes… Vous ne pourrez rien ignorer. Evidemment, il faudrait passer une bonne demi-heure à chaque fois pour analyser le tout bien sérieusement. Quand on dit que FM n’est pas toujours compatible avec vie sociale… Mais on n’a jamais vu autant de niveau de détails dans l’analyse des matchs, cela est certain. Toujours dans le but d’améliorer le réalisme de la gestion tactique, un outil de créateur de combinaisons sur coups de pieds arrêtés a été ajouté. Selon une expérience toute personnelle, la bonne vieille tactique de chercher le plus grand de l’équipe marche encore toujours, alors…
 

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screenOn l’aura compris, ce FM 2016 se focalise davantage sur les matchs que sur la gestion des périodes entre les rencontres. Comme chaque année, on nous promet d’ailleurs que les conférences de presse sont plus réalistes, avec plus de réponses possibles, et tutti quanti, mais honnêtement, on voudra toujours les passer en cliquant le plus rapidement possible, sauf exceptions. Quelques petites nouveautés (meilleure gestion des exigences des actionnaires, aide plus importante des adjoints, conversations d’équipe plus réalistes, temps de sauvegarde et de chargement plus rapides…) ont enfin été implémentées, sans que cela ne révolutionne l’expérience FM. On semble hélas avoir perdu un peu de lisibilité au niveau des fiches de joueurs.
 

screenQue dire au final de ce nouvel opus ? Ses nouveautés, on l’aura compris, se rassemblent surtout sur la gestion des matchs en eux-mêmes. On pourra toujours trouver le prix trop élevé si l’on ne passait pas des heures et des heures sur la série. Dans ce cas, sans aucun doute : on peut passer son tour. Mais si l’on est fan de la série, il faudra passer à la caisse : le sentiment d’avoir plus d’influence et plus de clés en mains sur le jeu de son équipe est difficilement remplaçable. D’autant plus que de FM 2016 est – mis à part ce problème de foutues blessures – parfaitement jouables dès à présent. Sans atteindre l’excellence de FM 2015, ce présent épisode est donc un bon cru. Et quand on sait qu’il deviendra encore meilleur avec les patchs…
 

 
Screens issus de la version bêta.

 

 
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Football Manager 2016 (PC)

Plateformes : PC

Editeur : Sega

Développeur : Sports Interactive

PEGI : 7+

Prix : 40 €

Aller sur le site officiel

Football Manager 2016 (PC)

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