Need For Speed (PC, Xbox One, PS4)

 

Publié le Jeudi 5 novembre 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Need For Speed (PC, Xbox One, PS4)

Et tout à coup, l'accident...

imageSérie culte pour tous les amoureux de l’automobile, Need For Speed sortait un nouvel épisode par an. Et ce sont quelques belles pages vidéoludique qui ont été écrites au fil des années, avec des épisodes aussi célèbres que Hot Pursuit (1998), Most Wanted (2005), Carbon (2006), Shift (2009), ou à nouveau Hot Pursuit (2010) pour ne citer qu’eux.
Résolument tournés vers l’arcade, loin d’être réalistes, mais proposant une conduite fun, rapide, accessible et survitaminée, la série a toutefois fait un break l’année dernière dans l’optique de se renouveler, se relancer, se refaire une virginité. Et c’est le studio Ghost Games, déjà responsable du sympathique mais pas inoubliable Need For Speed Rivals, qui est aux commandes pour ce nouvel épisode.

Et vous savez quoi ? En guise de renaissance, c’est une mise à mort de la série qu’ils ont tout simplement programmée.

Doté d’un scénario affligeant, voire consternant, Need For Speed version 2015 vous plonge dans une gigantesque course de nuit, un peu à la façon de l’épisode Underground. Débarqué dans la ville fictive de Ventura Bay, vous y croisez un lointain cousin lourdingue et con comme une huître, qui va vous introduire dans sa bande de copains tout aussi pénibles et tout aussi crétins. Joués par des acteurs dignes des pires épisodes de Plus belle la Mort, avec de bonnes vieilles têtes de vainqueurs, bien caricaturaux, ils vont surtout avoir le bon goût de vous pourrir la vie.

Vous allez sillonner la ville de nuit, répondant aux appels des uns et des autres pour réaliser quelques courses et défis. Du drift, du contre-la-montre et j’en passe. Sauf que…


screenEn fait, Need For Speed n’est pas un jeu de courses. Du tout. C’est une pub anti-portable. C’est une vraie manifestation à jeter votre smartphone dans les chiottes et de tirer la chasse. En mettant éventuellement votre copie du jeu avec, notez bien. Car pendant tout le jeu, de manière incessante, constante, insupportable, les loosers, potes de votre cousin, ne vont cesser de vous appeler. Tout le temps. Pour vous proposer des courses. Pour discuter pendant une course. Pour vous féliciter après la course. Parfois même pour vous proposer de nouvelles courses pendant que vous en faites déjà une… et parfois ce sera même le mec avec qui vous en faites une qui vous appellera pour vous en proposer une autre. En gros, si le jeu propose entre douze et quinze heures de durée de vie, vous allez en passer facile entre six et huit pendu au téléphone. Et pas moyen de passer à côté. Pas moyen de leur raccrocher à la gueule. Pas moyen de vous promener tranquille dans le « monde ouvert » pour vous amuser seul. Votre téléphone ne cesse de sonner. Constamment. Et bien entendu, la qualité des dialogues est d’une nullité rarement atteinte dans un jeu vidéo.
J’ai eu beau expliquer ça à ma femme hier quand elle m’a appelé en pleine partie et que je lui ai raccroché au nez en gueulant « mais foutez-moi la paix bordel ! » avant de lancer mon téléphone contre la télé, elle continue à faire la gueule. Et moi, je suis bon pour racheter un écran.

screenUne fois la voiture en mains, notez que cette impression de vouloir se pendre n’est pas forcément atténuée. Car le jeu est d’une facilité déconcertante. Enervante. Aucun challenge. Un jeu grand public dans sa notion la plus détestable qui soit.

Peu de voitures, très peu de voitures sont disponibles. 51 seulement… pas de quoi pavoiser face aux 400 de Forza, par exemple. Et même si elles sont très largement personnalisables, à coups de stickers, peintures, ailerons, jantes, pare-chocs, lettres et logos à apposer et autres modifications qui permettent de transformer la plus banale des bagnoles en gros muscle car dépassant les 300 km/h allègrement, on tempèrera largement les velléités de collections : le garage ne peut contenir que… 5 véhicules… sans compter ceux qu’il faudra virer puisque certaines courses vous imposent l’achat de certains modèles… Bref, c’est sympathique, de personnaliser sa caisse… mais avec un garage de nain, ça n’a finalement aucun intérêt.

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screenAutre bonne nouvelle saccagée par un manque d’ambition, le moteur graphique. Le jeu est très beau. De belles lumières nocturnes, les voitures sont superbes, les décors sont impressionnants… bref c’est un très très beau jeu. Très très vide aussi. La circulation est quasiment inexistante. Une belle ville vide. Sans âme. Même les poursuites avec la police, lors de certains défis, sont molles. Bref, beau, mais ennuyant à mourir.

A ce stade, même la possibilité d’inviter des joueurs en ligne que vous croiserez parfois dans votre partie, afin de les défier, n’arrivera pas à relever le niveau.

screenCe nouveau Need For Speed est tout simplement un gros raté. Vous n’aurez même pas besoin, finalement, de changer la voiture de départ pour venir à bout du jeu. Il suffira de la booster régulièrement. Même les réglages, pourtant utiles sur certaines voitures, n’auront en fin de compte pas besoin d’être touchés. Scénario pénible, ambiance pourrie, téléphone intrusif, très facile… même si l’écrin est splendide (le graphisme est vraiment réussi), cette renaissance de la série sonne comme une petite mort. On passera largement notre chemin.

 

 
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Need For Speed (PC, Xbox One, PS4)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Electronic Arts

Développeur : Ghost Games

PEGI : 12+

Prix : 60 €

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Need For Speed (PC, Xbox One, PS4)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 4/10

 

 

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