Publié le Lundi 9 novembre 2015 à 14:00:00 par Cedric Gasperini
Test de Fallout 4 (PC, Xbox One, PS4)
Retour en enfer

Un déficit d’information qui laisse songeur : le jeu a-t-il été suffisamment bien préparé ? A-t-il pu, du coup, écouter les désirs et envies des fans ?
Nous avons joué, un peu, à Fallout 4 sur PS4 et Xbox One, histoire de voir comment les consoles s’en sortaient. Mais le test a été réalisé sur PC. Avec une machine dotée des caractéristiques suivantes :
Intel i7-4770, 16 Go de RAM DDR3, et une carte vidéo Nvidia GeForce 980 Ti. La bonne nouvelle c’est que le jeu a tourné en ultra. Et qu’il n’a souffert d’aucun ralentissement.
Fallout 4. Le test, donc…
Après trois heures de jeu, je discutais avec l’attaché de presse au téléphone, lui faisant part de mes inquiétudes et de ma déception. Car oui, Fallout 4 est décevant.

Nous sommes en 2077, dans une réalité alternative propre à la saga Fallout : la Guerre froide fait toujours rage. La technologie a certes évolué, avec ses robots et ses armes énergétiques, mais l’ambiance et le décorum reste très « années 50 ». La guerre arrive. Vous fuyez alors dans l’abri 111 où… vous vous rendez compte que Vault-Tec vous a trompé : vous n’êtes pas destiné à être un survivant, mais un cobaye, cryogénisé pendant de longues années… Tout comme votre conjoint ou conjointe et votre enfant, Shaun. Vous vous réveillez pour voir des brigands abattre votre mari et kidnapper votre enfant… avant de replonger dans le sommeil cryogénique. Puis vous vous réveillez et décidez de partir à la recherche de votre progéniture.

C’est nul. Honnêtement, depuis, je n’ai pas beaucoup avancé dans le jeu au niveau quête principale. Mais je crains le pire, à base de votre enfant désormais devenu grand et qui sera en fait le gros méchant de l’histoire.
Même le caniche que vous récupérez au passage (doté de l’excellent nom Canigou, soit dit en passant), vous le chopez sans même vous en rendre compte, et il décide de vous suivre, sans raison apparente.
Bref.

Car l’une des grosses nouveautés de ce Fallout 4, c’est de pouvoir « construire » et développer les communautés. Dans les zones précises et délimitées de leurs habitations, vous pouvez recycler les carcasses des voitures et les arbres pour récupérer bois et acier, mais aussi, finalement, tous les objets que vous croisez. Les verres vous offrent… du verre. Les canapés du tissu et du bois, les jouets, appareils électroménagers et décorations du plastique, du cuivre, et j’en passe et j’en oublie.
Dès lors vous pouvez construire énormément de chose : des maisons entières. Avec toute la déco possible : lits, fauteuils, lampes, billard, chaises, commodes, armoires… mais aussi des générateurs, des puits, des boutiques, des radios pour lancer des appels et recruter de nouveaux habitants…

Même si l’interface est relativement brouillonne et peu pratique, même si il n’y a bizarrement aucun tutoriel sur ce mode, il faut bien avouer que vous pouvez largement vous faire plaisir dans ce mode et créer des merveilles post-apocalyptiques.
Seul petit souci : vous n’allez sans doute pas vous faire chier à construire des centaines de trucs dans toutes les communautés que vous allez croiser. Et vous focaliser sur une seule. On regrettera donc un mode qui permettrait d’assigner des tâches aux nouvelles communautés, du genre « construisez tel et tel truc ». Une liste de travaux qui aurait pu, pour le coup, amener quelques quêtes supplémentaires du genre « on ne peut pas terminer le puits, il nous manque une foreuse disponible à tel endroit ». Entre nous, ça aurait pu être bien plus sympa.
Reste que ce mode construction est donc assez énorme, et, tout aussi facultatif soit-il, a quand même un caractère assez obligatoire à base de bien-être des communautés rencontrées qui du coup pourront vous aider, vous soutenir et même venir vous prêter main forte dans certaines situations compliquées.

Résultat, d’un point de vue gestion d’équipement et construction d’habitat, Fallout 4 est un jeu ultra-riche et ultra-complet. Vous pouvez passer des heures et des heures à fouiner, à améliorer votre équipement, vos armes, ou à vous construire un petit nid douillet. Vraiment. Sans mentir, si vous voulez aller au bout de votre plaisir, vous pouvez largement vous taper une vingtaine ou une trentaine d’heure à jouer les bâtisseurs de l’extrême. D’autant plus que sur votre route, des magazines de déco ou autres vous offriront au fil du temps de nouveaux objets à construire…

Heureusement, le jeu ne se limite pas à ça. Et les plus réfractaires, finalement, pourront comme d’habitude se contenter de récolter armes et armures sur les cadavres de leurs ennemis, ou dans les cachettes trouvées sur leur parcours.

Bref. Vous pouvez suivre la mission principale, les quêtes secondaires, écouter la radio qui vous permettra d’avoir de nouvelles quêtes, voire explorer librement. Le fait d’avoir un monde ouvert en fait toutefois un jeu plus difficile que l’opus précédent… Les munitions ne sont pas si nombreuses, du moins les munitions les plus efficaces. Les rencontres aléatoires sont parfois gourmandes en balles. Et on ne pense pas forcément à aller se reposer pour récupérer sa vie (une heure de sommeil suffit à regonfler votre barre de vie). Et comme les stimpacks, qui vous soignent, sont là aussi rares… ce n’est pas forcément évident. Même si vous pourrez jouer au petit chimiste et créer vos propres stimpacks (et autres drogues, soit dit en passant), les matières premières sont, là, pour le coup, peu évidentes à trouver.

Votre chien Canigou vous sera indispensable. Il aboie pour vous prévenir qu’il y a une cachette dans les environs. Il grogne quand des ennemis sont à proximité. Mieux : il les attaque. Et s’il n’est pas très résistant, ce laps de temps permet quand même de détourner l’attention des adversaires et parfois de les flinguer avant qu’ils ne vous prennent pour cible. Bref, l’immortel Canigou (même s’il se prend une… de vos grenades, il ne mourra jamais, mais sera juste hors service pendant quelques minutes) est indispensable et bien utile.

Au bout d’une vingtaine d’heures de jeu, je discutais avec l’attaché de presse au téléphone, pour lui expliquer que si mon avis sur le début raté du jeu n’avait pas changé, j’avais finalement réussi à me plonger à nouveau dans cette ambiance si particulière de l’univers Fallout.

Passer une heure à chercher cette saloperie de matériau qu’on n’a pas vu parce qu’on a raté la salle… alors qu’on est bloqué dans un complexe scientifique et que le seul moyen d’en sortir, c’est réussir une expérience précise sous l’œil vigilant d’un robot… c’est l’horreur. Surtout quand on a besoin d’un isotope précis, gardé par une goule radioactive dont le nom s’affiche avec une tête de mort à l’écran, ce qui signifie que son niveau est très supérieur au vôtre et que vous n’avez quasiment aucune chance de la vaincre. Mais quand finalement on arrive au bout de cette quête, on est aux anges.

Aujourd’hui, après une quarantaine d’heures de jeu, je n’ai qu’une envie, m’y replonger. Et je peux vous avouer que je suis loin, très loin d’en voir le bout. J’ai envie de continuer à utiliser le « SNAV », ce système de visée qui ralentit le temps et vous permet de tirer sur la tête, le torse, les bras ou les jambes suivant des pourcentages de réussite précis.
Alors certes. Etre fan du jeu et de la série ne doit pas empêcher de voir les défauts du jeu :

- Fallout 4 n’innove pas au point de vue de l’univers. On retrouve les mêmes éléments de décors (bureaux, ordinateurs…) ou les mêmes modèles d’ennemis que dans Fallout 3, en fait. Du coup, même si c’est sans doute faux en raison de souvenirs sans doute édulcorés et erronés, on a quand même l’impression de jouer au même jeu. Faire un nouveau Fallout dans une autre partie du globe, avec un nouveau bestiaire et de nouveaux ennemis aurait pu être finalement plus excitant.
- Les armes sont finalement le plus gros changement du jeu, avec de nouveaux modèles. Mais rien de transcendant à ce niveau. On aurait aimé quand même quelques modèles cultes, réaménagés façon post-apocalyptique.
- Le mode construction est prenant. Trop. Avec un menu trop brouillon au final.



Reste à savoir quelle note lui donner. Quel avis définitif – ou pas en fait – à avoir dessus. Je sais que certains fans, certains confrères, certains joueurs le descendront en flèche. C’est vrai qu’il est décevant, dans sa globalité. Par son scénario. Par son intro. Parce qu’il peut donner l’impression de s’éparpiller avec ce mode construction. Parce que ses dialogues sont moins percutants. Les choix moins tranchés. Parce que les quêtes annexes seront peut-être aussi moins cultes que ce que l’on a pu connaître. Il y a moins de génie, dans son ensemble. Donc de quoi être déçu, certes. Je le comprends tout à fait. Et je ne suis pas passé loin de me ranger à ces avis.

Bref. Il y a des erreurs. Des erreurs de choix. Des erreurs de construction. Mais au final, personnellement, j'ai une nouvelle fois été séduit par cette plongée cauchemardesque dans les méandres de la décrépitude de l'humanité. Je me suis détaché de l’innovant et culte Fallout 3 pour redécouvrir ce monde, m’y replonger, et le laisser à nouveau me happer. Parfois, il suffit juste d’apprendre à lâcher prise pour apprécier les choses, en fin de compte. Et ne pas faire son bégueule.
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Fallout 4 (PC, Xbox One, PS4)
Plateformes : Xbox One - PS4
Editeur : Bethesda Softworks
Développeur : Bethesda Softworks
PEGI : 18+
Prix : 60 €
Images du jeu Fallout 4 (PC, Xbox One, PS4) :
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