La Femme au Tableau, la critique du film

 

Publié le Mercredi 15 juillet 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

La Femme au Tableau, la critique du film

Travail de mémoire

imageJuive autrichienne exilée aux Etats-Unis durant la Seconde Guerre Mondiale pour fuir le régime nazi, Maria Altmann vient de perdre sa sœur. Dans les affaires de cette dernière, elle trouve de vieilles lettres dans lesquelles elle a tenté une restitution d’œuvres d’art volées à sa famille : six tableaux de Gustave Klimt, dont la célèbre « Woman in Gold », le portrait de leur tante, Adèle Bloch-Bauer. Cette tentative de restitution a échoué.
Maria Altmann décide donc de s’adjoindre les services d’un ami de la famille, avocat, le jeune Randol Schoenberg. Tout d’abord porté par l’appât du gain, connaissant des problèmes financiers, Schoenberg va peu à peu transformer cette affaire en quête de ses racines et y plonger corps et âme. Ils vont toutefois faire face à un problème de taille : même si l’Autriche a entamé une grande vague de restitution d’œuvres volées lors du régime nazi, le pays n’est pas encore prêt à se séparer de son trésor national. Le Portrait d’Adèle Bloch-Bauer est en effet considéré comme le joyau national, et qualifié de « Joconde de l’Autriche ».
Passionné et convaincu que sa cliente est dans son bon droit, Randol Schoenberg va porter l’affaire devant les tribunaux américains et assigner le gouvernement Autrichien en justice…

La femme au tableau est un film signé Simon Curtis, et mettant en scène Helen Mirren et Ryan Reynolds, avec une brève apparition de Katie Holmes et Jonathan Pryce, pour ne citer qu’eux.

Il faut savoir qu’il retrace une histoire vraie, s’appuyant en cela sur le livre écrit par Anne-Marie O’Connor. Plus qu’un film, il s’agit à la fois d’un plaidoyer pour la restitution des œuvres d’art volées, doublé d’un travail de mémoire. Le film alterne en effet le présent et les souvenirs passés de Maria Altmann, dont la couleur légèrement sépia vient contraster avec les couleurs éclatantes de l’image.

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screenToutefois, pas de discours larmoyant et de dénonciations faussement indignées. Le film se veut plutôt fidèle aux évènements, même s’il prend, pour des raisons évidentes de compréhension et de rythme, quelques raccourcis. De la même manière, il a tendance à simplifier le caractère de ses personnages, les autorités autrichiennes passant de manière un peu trop forcée pour des personnes tour à tour dédaigneuses et antipathiques.

On passera aisément ces quelques reproches pour s’attarder sur la prestation flamboyante d’Helen Mirren, formidable en vieille dame ne cherchant qu’à récupérer ses souvenirs de famille, de manière économiquement désintéressée. Ryan Reynolds lui rend intelligemment la réplique.

screenSi le film, contrairement à son sujet, n’est pas un chef d’œuvre, il n’en est pas pour autant désagréable, bien au contraire. Plutôt bien réalisé, parfaitement interprété, il se met au service de son histoire tout en nous amenant peu à peu à nous interroger sur cette question délicate de la restitution des œuvres d’art, au détriment de leur exposition et de leur importance nationale. La France, très en retard à ce sujet, aurait sans doute-là bien des choses à apprendre.

Quoi qu’il en soit, c’est un film fort agréable, à découvrir ne serait-ce que pour sa culture générale.

 

 
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La Femme au Tableau, la critique du film

Plateformes :

Editeur : BBC Films / SND

Développeur : Simon Curtis

PEGI : 7+

Prix : Cinema

La Femme au Tableau, la critique du film

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 6/10

 

 

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