Harold (PC)

 

Publié le Jeudi 7 mai 2015 à 15:00:00 par Walid Hamadi

 

Test de Harold (PC)

Cours Harold ! Cours !

imagePour son premier jeu, l’indépendant Moon Spider Studio n’pas fait les choses à moitié avec le très chatoyant Harold. Ce jeu de courses d’obstacles frappe en effet par ses graphismes de toute beauté, son design cartoonesque, sa musique entrainante et son rythme soutenu. De plus, ils n’ont pas lésiné sur les talents. A la direction artistique on retrouve d’anciens dessinateurs de chez Gimli, Dreamworks et Pixar, rien que ça. Et c’est Olivier Derivière (Alone in the Dark 2008, Bound by Flame, Remember Me) qui s’est vu confier la musique ainsi qu’une chorale de Gospel bienvenue dans ce jeu plein de vitalité.

Quand on nous a présenté Harold, on nous a précisé qu’il s’agissait d’un titre pour les hardcore gamers et on ne s’attendait pas à ce que ce soit à ce point le cas. Il ne faut pas se fier aux culs de bouteilles que votre coureur porte sur son gros nez et ses oreilles décollées. Et même si vous incarnez un ange beau gosse dans une école aux murs dorés et aux camarades mignons tout plein, il ne faut pas vous leurrer : vous allez en baver.

screenMais commençons par le commencement, vous êtes l’ange Gabriel et vous tentez de décrocher votre diplôme de gardien. Rien de plus facile pour le premier de la classe que vous êtes, vous avez le job dans le sang au point que vous n’avez même jamais eu besoin de plonger la tête dans vos bouquins. Pas comme cette pourrie gâtée de Saraphel Malakh qui voudrait bien avoir votre classe et votre réussite. Mais il y a un hic. L’épreuve finale de l’école vous impose un protégé qui est l’incarnation de la loose. Et ce looser, c’est Harold. Un gringalet peu dégourdi que vous devrez mener à la victoire dans une série de courses contre des gaillards un peu plus expérimentés à la chose.

Alors oui c’est galère et on va vous le faire comprendre de la plus dure des manières : armé de sa seule manette, le joueur va devoir interagir sur les différents parcours pour faire passer la ligne d’arrivée à Harold, de toutes les manières possibles. En effet, ici pas le droit au clavier, ni même au mappage des touches. Et c’est la grosse déception du titre. Pour faire des temps raisonnables, il va vous falloir apprendre par cœur chaque tracé, trouver les précieux raccourcis bien cachés, et avoir des réflexes de demi-dieu. A cette difficulté, « normale » s’ajoute celle des contrôles.

screenEn tant qu’ange gardien, vous avez le devoir de protéger votre coureur des nombreux pièges qu’il va rencontrer en abaissant des passerelles, détruisant des barrières, assommant des crocodiles, coupant des cordes, et j’en passe. Le souci, c’est qu’il ne va pas falloir se mélanger les pinceaux. Avec le joystick gauche, vous devrez effectuer des mouvements amples de gauche vers la droite, de haut en bas ou de manière circulaire. Et que ce soit vrai ou pas, vous aurez l’impression que des fois, ben ça ne marche pas comme on le voudrait. Simplement parce que vous devez enchaîner 3 obstacles sur un même écran et que vous ne prenez pas le temps de vous appliquer à bien repartir depuis la gauche pour aller à droite par exemple. Certes c’est votre faute, mais vous serez toujours dans la précipitation à moins d’avoir étudié comme cette pimbêche de Saraphel Malakh.

Oui dans Harold, il vous faudra apprendre par cœur. En bon Die and Retry des familles, vous ne finirez les 12 courses qu’avec les plans de chaque monde gravés dans la tête. Heureusement, il y a un entraînement obligatoire pour chacune d’entre elles. Enfin « heureusement » c’est vite dit. Tableau par tableau, on vous expliquera toujours comment bien utiliser vos pouvoirs. C’est très utile, mais à la longue… ben c’est long. Durant votre progression, vous découvrirez beaucoup de nouveaux obstacles mais aussi des nouveaux pouvoirs. Dont un à double tranchant : l’anticipation. En une pression de bouton, vous pourrez voir ce qui attend Harold un peu plus loin. S’il est très pratique de prime abord, il peut rendre confus les moins aguerris d’entre nous vu que le binoclard avance à son rythme.
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A son rythme ou presque. Parce que vous avez la possibilité de lui filer un coup d’éclair aux fesses pour le forcer à sprinter l’espace de quelques secondes. Ce droit s’acquiert en amassant des auréoles sur le parcours et chaque coup de foudre vous en coutera deux. Sachant qu’à la moindre erreur, vous perdrez aussi une de ces auréoles et à 0… c’est l’élimination. Mais comme vous êtes en concurrence avec vos camarades qui sont mieux lotis que vous, vous avez aussi le droit de perturber leurs coureurs en déclenchant des pièges ou bougeant des obstacles au bon moment. C’est jubilatoire quand on y parvient sans pénaliser son propre protégé.

screenTout est affaire de rythme, d’anticipation, de réflexes et de sens des priorités donc. Pour terminer premier, il vous sera obligatoire de cumuler tous ces talents. Le bon côté, c’est que les dessins magnifiques, les animations amusantes et surtout la musique entraînante et parfois drôle d’Olivier Derivière sont une merveille pour les sens. On connaissait le talent du monsieur pour intégrer parfaitement la musique aux jeux pour lesquels il prêtait ses talents et c’est encore une fois un exemple criant de réussite. A chaque course, le rythme colle parfaitement et surtout, la musique s’enrichit si vous enchaînez les franchissements d’obstacles sans accroc. Quoi de mieux pour encourager le valeureux sportif qui réussit ses objectifs les uns après les autres ?

screenUn dernier mot sur le contenu en lui-même. En plus des courses classiques, vous aurez droit à chaque fois à un mode Challenge si jamais vous vous sentiez en manque de défi. Sur les même parcours, vous aurez la tache non seulement de faire le meilleur temps possible, mais aussi de récolter toutes les étoiles qui se trouvent sur votre chemin ou à côté. Il vous faudra en effet jouer avec les obstacles interactifs pour mener Harold sur la bonne trajectoire de saut, ou le soulever pile à la bonne hauteur, sans quoi il ratera une étoile précieuse, synonyme de recommencement au départ.

Harold est un bon jeu. Mais il ne s’adresse clairement pas à tout le monde. Il fera l’unanimité sur sa réalisation parfaite en tous points. On peut trouver à redire sur des chargements un poil trop nombreux, mais rien de méchant. Ce runner est pour les vrais, les durs. Ceux qui aiment qu’on leur demande l’impossible et qui veulent maitriser pleinement un jeu. On regrette que les contrôles soient si peu intuitifs et qu’il n’y ait pas de place pour les approximations. Il est aussi dommage de devoir passer autant de temps sur chaque tableau pour au final se rendre compte qu’on a oublié quel obstacle vient après cette grosse série qui nous a tant fait baver. Mais c’est à la sueur de l’entraînement qu’on affiche des résultats dont on peut être fier au final. Même s’il ne va pas falloir me demander de refaire ces courses !

 

 
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Harold (PC)

Plateformes : PC

Editeur : Moon Spider Studio

Développeur : Moon Spider Studio

PEGI : 7+

Prix : 19,99 €

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Harold (PC)

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