Publié le Mardi 5 mai 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Code Name Steam (Nintendo 3DS)

Abraham Lincoln contre les aliens

Imaginez : nous sommes dans le Londres Victorien du XIXème siècle quand tout à coup, des aliens débarquent pour réduire l’humanité en cendres et disposer tranquillement de notre belle planète à leur guise. Ni une ni deux, Abraham Lincoln crée une unité d’élite pour lutter contre eux. Nom de code : Steam.

C’est dans ce contexte un peu fumeux (ha ha ha) que Code Name Steam démarre. Un jeu se déroulant dans un univers uchronique, à l’ambiance Steampunk, et où les héros sont armés jusqu’aux dents avec des équipements futuristes, face à des aliens redoutables.
Si malheureusement, l’histoire n’est qu’un simple prétexte à un enchaînement de missions et que vous n’aurez pas vraiment de quoi vous attacher aux personnages ou vous intéresser au scénario passablement absent, il n’empêche que Code Name Steam va vous entraîner dans un tourbillon de combats plus délicats les uns que les autres.

Parlons du genre : Code Name Steam est un jeu tactique au tour par tour. Vous débutez avec un ou plusieurs personnages (un au début, plusieurs par la suite) sur une carte. Une carte découpée en carrés. Le but est d’aller d’un bout à l’autre de la carte en dézinguant généralement tous les aliens présents sur votre chemin.


A chaque tour de jeu, vous allez définir les actions de vos personnages. Ils ont tous un certain nombre de points d’action. Avancer d’une case ? Dépensez un point d’action. Tirer ? Dépensez 3 points d’action. Viser ? Dépensez deux points d’action. Enfin vous voyez le genre. Sachant que vous pouvez aussi garder des points d’action et terminer votre tour : cela permettra à vos hommes de riposter s’ils sont attaqués.
Bien entendu, les niveaux ont une architecture particulière et regorgent de murs, destructibles parfois, de pièges, voire même de passerelles. De quoi jouer sur la hauteur. Un soldat placé en hauteur ayant un avantage certain sur sa cible.

Petite particularité du jeu : vous n’avez aucune carte, aucune vue de dessus. Vous ne voyez que via les yeux de vos personnages. Et si vous pouvez parfois « tricher » un brin à l’aide de la caméra pour voir ce qui se cache derrière un mur, impossible de prévoir un itinéraire plus sûr qu’un autre ou contourner sciemment une embuscade.
Vous allez surtout devoir explorer les cartes. Elles bénéficient de quelques bonus, quelques pièces de rouage à récupérer, sans oublier les bornes de sauvegarde. Il ne s’agira donc pas seulement d’exploser de l’alien à tour de bras aveuglément.


Chaque personnage a bien entendu ses caractéristiques personnelles, son équipement, son arme primaire et son arme secondaire. Plus résistants, ayant plus de points d’action, plus de puissance de feu, à courte ou longue portée… à vous de choisir en début de mission quels protagonistes, parmi les 12 disponibles, vous allez engager dans le combat.

Difficile, exigeant, offrant un vrai challenge via de nombreux aliens parfois bien coriaces et des héros qui n’en finissent pas de se prendre des bastos et de mourir, Code Name Steam est ce qui se fait de mieux dans le genre. Un vrai jeu tactique au tour par tour qui met vos méninges et votre sens de la stratégie à rude épreuve. La moindre erreur, le moindre oubli, la moindre décision hasardeuse se paie cash. Et qu’importe si le tour des ennemis est parfois long. Encore trop long malgré une salvatrice mise à jour. Et tant pis si on aurait quand même aimé un scénario plus touffu, plus concret, plus intéressant, mieux mis en scène. Et tant pis s’il y a un manque flagrant de diversité dans les décors. Code Name Steam est un vrai bon jeu qui va vous scotcher à votre Nintendo 3DS. Une équipe de choc qui vous offre qui plus est la possibilité de rejouer les anciens niveaux en ajoutant çà et là des malus pour récupérer plus de récompenses et médailles à la fin. Ou qui vous offre de vrais moments de grâce et de combats intenses en multijoueur, à combattre des humains et non plus une IA somme toute très coriace.
Bref, commencer Codename Steam, c’est tomber amoureux du genre et ne plus arriver à s’en défaire.