The Mighty Quest for Epic Loot (PC)

 

Publié le Vendredi 26 avril 2013 à 12:00:00 par Alexandre Combralier

 

preview The Mighty Quest for Epic Loot (PC)

Don Juan & Dragons

imageDans les studios de Montréal, au cœur de la belle mais frisquette province, se mijote d’ores et déjà la prochaine marmelade d’Ubisoft. Elle n’est pas encore prête pour la dégustation finale, mais elle sent déjà très bon. Il faut dire que la recette est savoureuse : un mélange savamment dosé entre le sel du hack’n slash et l’épice de Dungeon Keeper, voilà qui met l’eau à la bouche et fait aussitôt gargouiller le ventre du gamer affamé. Tant va le journalisme à l’image éculée qu’il se casse, abandonnons toute métaphore culinaire et parlons plus en avant de The Mighty Quest For Epic Loot. Un nom à rallonge, qui sort de l’ordinaire, et pourtant TMQFEL n’en a pas besoin pour se distinguer. Non, tenez, TMQFEL c’est encore trop long (et trop moche), il va falloir se débrouiller.

Bref. The Mighty Quest For Epic Loot, comme son nom l’indique à moitié, est d’abord un hack’n slash. Un hack’n slash très classique au premier abord, et d’ailleurs au second aussi. Mais là où il se différencie de la masse des jeux du même type, c’est évidemment en ce qu’il est un Free-2-Play et qu’il inclut aussi tout un aspect stratégique. Car, dans le jeu d’Ubisoft Montréal (et d’une périphrase), on ne fait pas que piller des donjons, on ne fait pas qu’attaquer : il faut aussi préparer la défense, la défense de son propre donjon. Dans ce jeu sorti des entrailles de la ville de naissance de Mylène Farmer, on trouve donc deux phases très distinctes : l’attaque et la défense.

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screenLa phase attaque reprend les us, les coutumes, les codes et les poncifs de tous les hack’n slash de notre bonne vieille ère post-lapsaire. Le joueur incarne un archer, un chevalier ou un mage (une quatrième classe, peut-être plus originale, sera dévoilée à l’E3) et parcourt des donjons (et des vrais donjons : des châteaux exclusivement), tue les montres qu’il y a dedans, prend ce qu’il y a dedans les coffres, et une fois le tour du propriétaire fini, peut s’en aller. Au fur et à mesure de sa progression, le joueur débloque des compétences pour son personnage principal et son pet, amasse de l’argent qu’il peut utiliser pour s’acheter de nouveaux équipements, etc : tout est très classique, nous sommes bien en terrain connu.

A ceci près que ce donjon n’est connecté à rien : il n’y a pas de carte du monde, mais chaque château est une zone indépendante, que l’on peut d’ailleurs retraverser si le cœur nous en dit. Dans ce produit qui sent bon la viande de caribou, l’objectif n’est donc pas de progresser dans une histoire, mais de faire de son personnage le mieux côté de la toile. Mais là où l’on commence à comprendre que ce soft au nom très long et très moche évite de n’être qu’une simple suite de salles, c’est lorsque l’on réalise que tous ces donjons sont en fait ceux de véritables joueurs du moooonde entier.

screenOn ne gagne ainsi pas des points qu’en pillant tous les châteaux adverses. Dans ce jeu où le personnage par défaut de la classe Chevalier ressemble furieusement à Mr Incredible, on reçoit aussi des points en défendant son précarré (ou l’on perd de l’argent si celui-ci est pillé par l’odieux du village mondial). Et une défense, ça se prépare : la seconde phase du jeu fait ainsi penser à Dungeon Keeper. Avec l’argent acquis en campagne, on agrandit son donjon, on y ajoute des pièges et des montres. Chaque donjon est divisé entre plusieurs zones de défense où l’on peut placer 20 unités de monstre (un montre très puissant, un boss battle prendra par exemple 16 unités, tandis qu’une poule n’en prendra qu’une, et il y a vraiment des poules si si).

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screenA vous donc, de tendre des pièges vicelards (tiens, cette dalle un peu louche avant une boss battle serait-elle piégée ?) pour le confort de vos futures hôtes (tout le monde pouvant venir visiter votre château). Il y a un gros regret à cette phase : on n’assiste pas en direct aux aventures des joueurs adverses sur nos terres. On peut certes voir un replay (pour peaufiner les défenses de son château), mais on ne pourra jamais, par exemple, intervenir en personne sur le champ de bataille. A vous encore de choisir si vous allez dépenser plus d’argent sur l’offensive ou la défensive : il y a là un équilibre à trouver pour qui voudra être classé parmi les premiers.

screenLa progression du personnage est déjà addictive dans tout hack’n slash, et sort renforcée de la double originalité du jeu (un Free-2-Play communautaire et l’aspect Dungeon Keeper). Le design en cell-shading est lui-même agréable à l’œil (sans déchirer la rétine évidemment, mais au moins de nombreuses machines ne seront pas accablées), et le tout colle bien avec l’ambiance plutôt décalée voire parodique d’ensemble. Addictif est bien le mot, puisque pour tout dire les deux envoyés spéciaux de GamAlive sont ressortis parmi les derniers, mon compère d’autant plus, lui qui a d’ailleurs terminé premier de la session, en finissant d’ailleurs par piller mon beau donjon, le salaud, il m’énerve.

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screenBref, dans ce soft développé dans une des plus grandes villes du pays d’Outre-Atlantique découvert par le navigateur français Jacques Cartier en 1534 au nom de François Ier Roi de France et de Navarre, si la phase attaque est très classique, l’aspect online et compétitif et la phase défense sont clairement des grosses valeurs ajoutées. Il reste cependant encore des points d’interrogation : le gameplay classique arrivera-t-il à se renouveler suffisamment sur le long terme ? et quid du modèle économique, encore un peu flou ? Les micro-paiements seront-ils autres qu’esthétiques ? Et pourquoi ne pas rajouter un hôtel des ventes ?

Mais les faits sont là : dans un Free-2-Play qui est pour une fois vraiment Fun-2-Play, on s’amuse, immédiatement, on se régale d’une expédition punitive réussie, et on veut encore poursuivre pour rendre son personnage et son château toujours plus forts. C’est gratuit, c’est amusant, la mayonnaise prend, et on finit par se demander pourquoi personne n’y avait pensé auparavant. Sortie prévue, sur PC bien entendu, au second trimestre 2013. 

 

 
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