Publié le Vendredi 1 mars 2013 à 12:00:00 par Alexandre Combralier
What shall we do with a drunken sailor ?
C’est dans un bâtiment nommé à juste titre « Le Navire » que nous avons pu parcourir quelques miles nautiques en compagnie de Kartuga. Comme nombre des autres jeux d’Inno Games (Forge of Empires, Grepolis…), Kartuga est un MMO jouable gratuitement, simplement sur navigateur et tournera sur 99 % des machines ; mais il n’est pas pour autant un jeu casual, disons en gros simpliste. Non, Kartuga se rapproche finalement bien plus d’un MOBA (Multiplayer Online Battle Arena). Un MOBA avec des bateaux. Et avec des pirates dans les bateaux.
Comme tout jeu online qui se respecte, Kartuga propose un mode PvE (les joueurs s’associent contre l’I.A.) et un mode PvP en 4 vs 4. De l’aveu même des développeurs, le cœur du jeu réside plus dans les affrontements joueur vs joueur, plus variés et plus stimulants que les affrontements en PvP. Le mode PvP se divise lui-même entre le mode Domination (une capture de drapeaux) et le mode Destruction (à votre avis). Kartuga ne réinvente donc pas la proue, mais force est de constater que ce qui a toujours marché marche encore.
Le joueur a le choix entre trois types de bateaux. Le « Destructeur » est un bateau moins résistant mais qui cause de gros dégâts, le « Protecteur » a au contraire une coque plus solide mais des canons moins costauds, et « l’Ingénieur » est la classe de soutien aux compétences diverses et variées (réduire les compétences des ennemis, réparer les bateaux alliés…). On retrouve là un bon vieux Chi-Fou-Mi qui nécessitera forcément une entente cordiale entre les capitaines d’une même équipe. Les compétences sont du reste suffisamment variées pour diversifier les stratégies d’attaque, mais aussi, et c’est peut-être aussi important, ont le bon goût de n’être pas plus d’une dizaine environ.
Au fur et à mesure de sa progression et de l’expérience glanée dans les batailles navales, le bateau du joueur deviendra évidemment de plus en puissant en débloquant de nouvelles compétences et en améliorant ses caractéristiques. Cet encouragement à la progression constante donnera d’ailleurs fatalement un tour addictif à Kartuga, histoire d’avoir le plus gros canon de la contrée. L’expérience se remporte non seulement dans les batailles elles-mêmes (en capturant un point stratégique, ou bien sûr en coulant un bateau adverse), mais encore en accomplissant des missions directement sur la carte du jeu. Car si le cœur du jeu reste bien les affrontements en arènes fermées, accessibles à tout moment depuis la carte principale, Kartuga est aussi plus qu’un simple MOBA : il a avec lui une composante en open world qui permettra aux explorateurs dans l’âme d’assouvir leurs penchants.
De quoi légitimer quelques escapades maritimes dans le monde de Kartuga. A raison, puisque celui-ci s’annonce varié avec des environnements différents, servis par un moteur 3D (Unity 3D) en vue du dessus qui, s’il n’explose bien évidemment pas la rétine, donne un tour coloré et champêtre aux cavalcades aquatiques. L’eau et ses reflets se détachent même de l’ensemble, ce qui n’est il est vrai pas du luxe pour un jeu se passant sur l’eau. Rappelons que le jeu tournera sur à peu près n’importe quelle machine dotée d’un navigateur internet PC ou Mac, en attendant une hypothétique sortie future sur tablettes).
Kartuga s’inscrit donc dans une lignée que chacun connaît bien, celle des MMO en free-to-play, qui peuvent autant s’adresser à un public moins engagé dans la conquête de l’océan qu’aux plus forcenés. Il s’annonce assez simple pour n’effrayer personne et assez complexe pour ne pas lasser au bout de plus d’une huitaine d’heures de jeu. Un équilibre qui n’est pas toujours simple à trouver.
Avec la sortie de la bêta fermée le 27 février, on peut donc continuer à suivre avec un certain intérêt l’évolution du développement de Kartuga, d’autant plus que les mises à jour devraient petit à petit apporter de nouvelles compétences, de nouveaux environnements et des missions plus variées. Au niveau des vœux pieux, qui pourront toujours être comblés, inscrivons celui d’un open world plus exploité encore et un mode de jeu plus original exploitant la spécificité maritime de Kartuga. A tout cela il manque bien sûr un avis forgé sur le long terme, mais la première impression n’en demeure pas moins positive.