Publié le Vendredi 25 mai 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Preview Spec Ops The Line

Sais-tu que la vie est le cauchemar de ceux qui la rêve ?

Dubaï a sombré. La ville de tous les excès, de toutes les richesses, a subi les assauts de la nature et a succombé à d’incessantes tempêtes de sable. La population agonise. Les USA envoient alors un contingent armé pour protéger et évacuer la ville. A sa tête, le Colonel Conrad.
Puis, alors qu’il est sommé de se retirer et de rentrer au bercail, Conrad disparait avec ses hommes.
6 mois passent sans aucune nouvelle de l’homme ou de ses troupes. Jusqu’à ce que… un jour… une phrase soit captée par signal radio… Conrad est vivant…
Du coup, une unité de reconnaissance est envoyée sur place pour découvrir s’il y a encore des survivants. Si c’est le cas, l’unité doit revenir et une mission de sauvetage sera mise en place. Vous êtes Martin Walker, le leader de cette unité de reconnaissance. Avec vos deux acolytes, vous allez plonger au cœur de Dubaï. Sans penser un seul instant qu’il s’agit d’une plongée au cœur de l’enfer.

Dès le début de la présentation du jeu, les développeurs ont tenu à nous mettre directement dans le bain : Donner le nom de Conrad au colonel disparu n’est pas un hasard. Spec Ops The Line est un shoot mâture. Très mâture. Du genre à être interdit aux moins de 25 ans si cette classification existait. Le jeu est une vraie descente en enfer, d’un point de vue physique, avec ses meurtres sommaires, ses corps décharnés et mutilés, mais aussi psychologique. Les héros vont peu à peu sombrer dans la folie et le désespoir. Et pour cause : le jeu est inspiré du roman « Au cœur des ténèbres », de Joseph Conrad. Le même roman dont le film Apocalypse Now est une libre adaptation. Et si vous avez vu Apocalypse Now (sinon, foncez l’acheter ou le louer), vous savez de quoi on vous parle en matière de violence physique et psychologique.

Nos trois héros vont donc débarquer dans un premier temps la fleur au fusil, s’envoyant des vannes et jouant les cadors. Dubaï est en ruines, à moitié recouverte de sable. Çà et là, on trouve des cadavres en pleine rue, des carcasses de voitures de luxe, de bus éventrés par la violence des tempêtes… jusqu’à tomber sur des hommes en armes. Forcément hostiles. Et sur les troupes armées de Conrad qui font régner la terreur sur ce bout de sable isolé du reste du monde.

Le jeu sombrera peu à peu dans le chaos et l’horreur, vous mettant parfois devant des choix. Comme lors de cette mission, qui nous a été montrée, et dans laquelle Conrad vous demande de tuer l’un des deux hommes attachés à une poutre : le voleur d’eau qui a violé la loi, ou le soldat envoyé l’arrêter qui a outrepassé ses ordres et massacré toute la famille du voleur ? A moins que vous ne décidiez de ne rien faire et de vous attaquer aux snipers qui vous menacent…
Des situations où il n’y a ni bon, ni mauvais choix, mais qui vont peu à peu modifier l’aspect psychologique du héros, et surtout de ses hommes. L’entente cordiale du trio s’en ressentira forcément, alourdissant d’autant l’ambiance.

Le jeu en lui-même est un shoot à la 3ème personne, dans la veine de Gears of War : on tire, on se cache, on saute par-dessus les obstacles, on désigne une cible pour que ses coéquipiers s’en occupent…

Développé via l’Unreal Engine 3, le jeu est plutôt joli, sans être non plus une tuerie graphique, mais certains paysages de la ville sont impressionnants, les décors sont assez fouillés et détaillés, et la gestion du sable est vraiment bonne, notamment lorsqu’il faut progresser dans les tempêtes qui gênent visibilité et déplacement.

Le jeu, prévu fin juin, offrira une aventure solo d’environ huit heures, et une partie multijoueur que nous n’avons pas eu le plaisir de découvrir. Mais quoi qu’il en soit, Spec Ops The Line s’annonce, contrairement à ce que nos premières impressions laissées par les différentes vidéos laissait supposer, comme un jeu vraiment intéressant. Très intéressant.

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