C’est lors d’un après-midi ensoleillé, une fois n’est pas coutume dans cet été pourri, que Microsoft nous a invités à tester Gears of War 3 tout un après-midi. A choisir entre se la couler douce sur une chaise longue pour prendre quelques couleurs et aller tarter du Locuste en compagnie de Marcus Fénix, nous avons finalement choisi la seconde solution. Bien nous en a pris.
C’est sur le premier acte, intégralement, que nous avons pu nous faire les dents pour cette preview. Et tout commence par un souvenir. Marcus Fénix, le héros testostéroné de Gears of War, rêve de son papounet. Lors d’une mission qui a mal tourné, papounet est mort, laissant Marcus inconsolable de n’avoir pu le sauver, et l’envoyant en prison pour avoir tout de même essayé malgré les ordres, provoquant ainsi la perte de tout un escadron d’hommes.
Marcus se réveille de son sommeil agité. Il est demandé sur le pont du navire. Dix-huit mois après les évènements de Gears of War 2, nos héros sont en effet sur un porte-avion transformé en transport de troupes, et joliment baptisé le « Raven's Nest ». Grande nouvelle : un hélico transportant le président, Richard Prescott débarque. Et ce dernier a des infos : le père de Marcus n’est pas mort. Il a même réussi à envoyer un message.
C’est à ce moment-là que les Lambents, une nouvelle race d’ennemis, fait son apparition et attaque le navire. Explosant lorsqu’ils meurent, certains très résistants, les Lambents sont surtout accompagnés d’un énorme monstre marin qui commence à couler le bateau…
Vous allez donc incarner Marcus et défendre le navire contre les assiégeants.
Une fois cette mission terminée, c’est le rôle de Baird que vous allez prendre. Baird et sa compagnie sont sur la terre ferme pour récupérer des vivres et des munitions. Entre attaques de Lambents et hostilité des survivants humains, il va falloir déployer tous vos charmes pour réussir à récupérer de quoi subsister.
Les deux histoires se déroulent au même moment pour se rejoindre à la fin de l’acte I et aboutir à l’anéantissement du monstre marin. Et on évolue au beau milieu de décors en ruines de toute splendeur.
Fin du premier chapitre.
Il vous faudra quelques deux bonnes heures, deux heures et demie pour en venir à bout… en mode facile (oui, bon, il fallait aller vite pour en voir le plus possible). En mode plus difficile, comptez… nettement plus. En effet, le jeu s’annonce tout de même assez ardu.
Pour le reste, on retrouve avec un plaisir infini l’ambiance Gears of War, pour un dernier baroud d’honneur. Oui, je vous rappelle que cet épisode est censé marquer la fin de la trilogie (on suppose que d’autres épisodes sont à venir, mais peut-être avec d’autres héros, une autre époque, d’autres lieux…). Dès le début du jeu, on est plongé dans cette atmosphère si particulière. On se planque, on shoote, on récupère des armes (Lancer, flingue, fusil à pompe, fusil à lunettes, grenades… etc.) et des munitions sur les cadavres de nos ennemis, on tente de recharger plus vite (en pressant la bonne touche au bon moment et sachez que c’est primordial sur cet épisode), on sprinte entre deux salves… c’est du déjà-vu, déjà connu, mais toujours aussi bon.
Le spectacle est grandiose : ça pète de partout, notamment avec ces ennemis qui meurent dans des gerbes jaunâtres explosives, ce qui n’empêchera pas d’en finir quand même quelques-uns en les découpant à la tronçonneuse, juste pour le fun, quitte à prendre quelques dégâts au passage.
Les ennemis sont nombreux, trop pour le seul Marcus Fénix qui se retrouve, fort heureusement, bien aidé par ses alliés.
On parcourt donc le navire de long en large, de ponts de lancement en coursives, en passant par les salles des machines ou docks des hélicos… On utilise même une sorte de « robot » piloté en interne pour balancer une purée plus soutenue et plus mortelle.
Le passage à contrôler Baird est soudain et déconcertant… pendant quelques secondes. Si on regrette un peu de laisser Marcus pour quelques niveaux, cette amertume est vraiment de courte durée : Baird est aussi déjanté, voire plus, que Fénix. Il ne fait pas de quartier non plus. Mieux encore, ancien champion de foot US, il débarque ici dans son ancien quartier, va visiter son ancien stade, et les souvenirs d’une gloire perdue se font omniprésents. Cela donne un certain parfum à l’histoire, l’étoffe, et lui donne une dimension supplémentaire. Ces niveaux, finalement, se révèleront même meilleurs que ceux où l’on contrôle Marcus.
Il se passe plein de choses, dans Gears of War 3. Un scénario en constante évolution, pas (ou peu) de temps mort, des ennemis balaises et qui visent juste, de l’humour, des relations entre les personnages qui semblent plus détaillés bref… c’est dans la lignée des deux premiers épisodes : aussi bon, aussi pétaradant, aussi bourré de testostérone, aussi jouissif.
Epic semble bien parti pour réussir la passe de trois et nous livrer ce qui sera sans doute l’une des toutes meilleures, si ce n’est la meilleure, trilogie de jeux vidéo jamais créée.