Publié le Mardi 12 juillet 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Le choc des titans
Mardi dernier, Electronic Arts dévoilait son FIFA 12 à un parterre de journalistes et leur proposait de prendre le jeu en mains. Vendredi dernier, c’était au tour de Konami de proposer des sessions de PES 2012. Une nouvelle occasion de comparer les deux jeux…
Notez qu’il s’agit de versions non définitives. Jouables, certes, mais encore bourrées de défauts. Des previews. Pas des tests.
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FIFA 12 |
PES 2012 |
Le contenu
Une nouvelle fois, FIFA 12 va taper fort : clubs à gogo, tous les vrais noms de joueurs, Ligues 1 et 2… Championnat, coupes et j’en passe. Un mode de gestion, également, pour jouer les entraîneurs de son club favori. Ce sera le même que dans FIFA 11, avec quelques ajouts et améliorations. Par exemple, la forme physique (à ne pas confondre avec la fatigue) et le moral seront désormais pris en compte. Le classement et derniers résultats du club influera sur ce dernier point. Les blessures seront plus détaillées (fractures, entorses…) et l’on pourra choisir des programmes personnalisés de remise en forme. Les menus, notamment au niveau des transferts, seront plus clairs. Et le dernier jour du mercato se jouera heure par heure, dans la frénésie générale des derniers contrats signés.
Pour PES 2012, nous n’avons pas eu le plaisir de découvrir les modes ou différentes ligues. On suppose qu’il n’y aura pas moins que dans PES 2011, et même plutôt plus : Konami nous a assuré que des annonces devraient être faites durant l’été à ce sujet. On suppose que cela concerne de nouvelles ligues avec lesquelles l’éditeur japonais a signé, pour l’utilisation des vrais noms d’équipe.
Avantage : FIFA 12
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FIFA 12 |
PES 2012 |
Le graphisme
FIFA 12 est réputé pour le réalisme de ses graphismes. C’est vrai que les joueurs sont peut-être mieux modélisés. Les stades le sont assurément. Mais pour le coup, les joueurs ont tous l’air « gros ». Ou du moins d’une certaine corpulence. Ce défaut, déjà présent dans FIFA 11, semblait même accentué dans la version testée. En espérant qu’il ne s’agisse que d’une impression…
PES 2012 est peut-être moins détaillé, mais le graphisme est tout ce qu’il y a de plus réussi et il n’y a pas grand-chose à redire dessus.
C’est pourquoi, même si FIFA 12 est globalement plus joli, on décrètera quand même un match nul.
Egalité
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FIFA 12 |
PES 2012 |
L’Animation
Pour le coup, cette donnée influe également sur le graphisme. Dans FIFA 12, les gestes sont peut-être beaux, les animations parfaitement fluides… on s’étonnera de voir une certaine lourdeur, doublée d’une véritable lenteur sur le terrain. Ce que FIFA a gagné en réalisme graphique, il l’a perdu en rythme. Et pour le coup, on a parfois vraiment l’impression de faire évoluer des veaux. Ça tombe bien, y’a de l’herbe à brouter.
PES 2012 est plus rapide, mieux rythmé, c’est évident. Par contre, on a un peu l’impression que les joueurs martèlent le terrain à petits pas. Ils ne courent jamais à grandes enjambées.
Avantage : PES 2012
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FIFA 12 |
PES 2012 |
L’IA de l’arbitre
Sur les matches effectués, l’IA de l’arbitre de FIFA n’était pas encore bien réglée par rapport aux évolutions du gameplay. Résultats, fautes sifflées alors qu’il n’y en avait pas, fautes oubliées… ça a été un vrai festival. Ça devrait être corrigé mais avec les développeurs, on a toujours droit à des surprises, alors on le cite quand même. On espère aussi qu’un tacle raté ne sera pas systématiquement pénalisé par un carton, chose un peu trop fréquente dans FIFA 11.
Pas grand-chose à dire quant à l’arbitrage de PES 2012, sévère mais juste.
Avantage : PES 2012
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FIFA 12 |
PES 2012 |
L’IA du gardien
D’un côté, le gardien de FIFA 12 a encore une fois tendance à sortir à tort et à travers. Du genre à 10 mètres de sa surface pour aller récupérer un ballon qu’un défenseur aurait pu avoir. D’un autre côté, il capte des ballons, lui. Car si dans PES 2012, le gardien sort moins souvent (mais ça lui arrive) de la même bête manière, il a tendance à relâcher tous les ballons, même les plus mous.
Egalité
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FIFA 12 |
PES 2012 |
L’IA des joueurs
Des évolutions dans les deux jeux. PES 2012 a mis l’accent sur les ailiers qui prennent enfin les couloirs et les coéquipiers qui se démarquent enfin en cherchant l’ouverture. Malheureusement, il arrive que deux joueurs proches décident de la même avancée et se retrouvent à percuter côte à côte, courant à peu de chose près main dans la main. Côté défense, les joueurs réagissent également mieux, gérant l’homme le plus près, mais sans perdre de vue leur zone et en créant moins d’ouvertures. Il y a donc eu une nette amélioration, tant pour l’attaque que pour la défense. L’équilibre semble assez intéressant.
Pour FIFA, le moteur de collision est à la fois réussi et à la fois un gros handicap. En l’état actuel des choses, les contacts sont effectivement bien gérés et selon qu’on pousse un joueur dans le dos, sur le côté, qu’on lui touche les jambes, ou autre, il y a véritablement des différences et une bonne retranscription des contacts par le jeu. Malheureusement, les joueurs ont tendance du coup à s’empiler quand un est à terre et que l’autre passe à proximité et le heurte, même un peu. Avoir quatre types à terre au même endroit qui ont tous chuté sur le premier, c’est un peu ridicule.
Sinon, la défense de FIFA a été retravaillée et du coup, finis les scripts automatiques qui font le pressing sur le porteur du ballon. Tout se joue désormais sur le positionnement et le timing. L’avantage, c’est que les joueurs ne se précipitent plus vers l’attaquant en créant des brèches énormes. Le désavantage, c’est qu’il faudra gérer ça plus en détail avec la manette et donc prendre des cours de tacles et de poussette… et que sur les coups de pied arrêtés, les attaquants adverses peuvent se retrouver totalement seuls en plein milieu de la surface…
Avantage PES 2012
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FIFA 12 |
PES 2012 |
Le gameplay
Les versions étaient non finales, le gameplay était donc bancal dans les deux cas.
Toutefois, la lourdeur de FIFA a été assez handicapante. Si les passes sont précises, le jeu fluide, on a un peu l’impression de diriger des bœufs. Et les passes sont parfois trop assistées, choisissant un joueur placé plus près, en arrière, et marqué, plutôt qu’une passe en avant à un joueur seul…
De son côté, s’il est vrai que PES 2012 n’est pas dénué de charmes, avec son rythme soutenu et ses touches où, désormais, on contrôle non plus le porteur du ballon mais celui qui va le recevoir, il n’est pas non plus dénué de défauts. Le principal étant la mollesse de ses frappes. Même lointaines, on a un peu l’impression que les tirs sont faibles. Pas de grosse patate à l’horizon.
Egalité
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FIFA 12 |
PES 2012 |
Conclusion
Pour le coup, nous resterons tout de même assez indécis. Si PES 2012 semble plus prometteur cette année, nous n’avons pu jouer qu’un match, et encore, à deux par équipes… du coup, les sensations de jeu étaient légèrement biaisées. Avec un i juste après le b.
Pour FIFA 12, par contre, nous avons pu aligner 4 matches d’affilé. La version est peut-être un peu plus agréable que FIFA 11, même si on espère sincèrement que cette impression de lourdeur, principal défaut du jeu, sera corrigée.
On espère donc plusieurs corrections importantes et indispensables. Pour le coup, on a quand même peur de retrouver ces gros défauts dans les jeux finaux :
- Arrêter de faire sortir n’importe comment les gardiens.
- Arrêter de distribuer des cartons sur quasiment tous les tacles.
- Que FIFA fasse des efforts sur le placement des attaquants (ailiers qui ne prennent pas les couloirs) et la lourdeur des joueurs.
- Que PES fasse des efforts sur les tirs (balles trop molles) et la saisie du ballon par les gardiens.
Vivement fin septembre que l’on puisse tâter des deux jeux et voir si nos suppliques ont été entendues.
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FIFA 12 |
PES 2012 |