Publié le Mercredi 15 octobre 2014 à 14:00:00 par Cedric Gasperini

 

Far Cry 4 preview

Copie totale

Bizarrement, et contre toute attente (voire à l’encontre des avis de la quasi-totalité de nos confrères), Far Cry 3 ne nous avait pas emballé plus que ça. Alors attention, hein, ne nous faites pas dire ce que nous n’avons pas dit : c’est un bon jeu. Un très bon jeu, même. Mais le scénario fadasse et la construction récurrente de l’action (prendre des forts ennemis, dévoiler la carte en grimpant sur des antennes), allié à de nombreux bugs (les animaux qui résistent 10 minutes à une charge de voiture, personnages coincés, IA défaillante…) avaient achevé de nous en détourner après quelques heures de jeu. Un avis strictement personnel, notez bien, que vous pourrez retrouver dans notre test de l’époque.

Ubisoft ne nous en a pas tenu rigueur (ce n’est de toute manière pas leur genre) et nous a invité à jeter un œil à Far Cry 4. Ce que nous avons fait. N’importe comment, comme à notre habitude. Parce que c’est important de mettre le bazar dans une présentation.

Dans Far Cry 4, vous jouez un jeune gars originaire de Kyrat, une région imaginaire située au pied de l’Himalaya. Il ramène les cendres de sa mère défunte afin qu’elle repose en paix dans son pays. Mais c’est sans compter sur un Dirigeant sanguinaire et tyrannique, disposant d’une armée de soldats prompts à vous exécuter. Heureusement, les rebelles vont vous prendre sous leur aile – ou pas si vous décidez de les combattre eux aussi, ce qui est tout à fait possible – et de vous aider à renverser le grand méchant.


Ne cherchez pas. Far Cry 4, c’est Far Cry 3. Les deux jeux sont rigoureusement identiques. Scrupuleusement identiques. Vous avez une carte. Vous avez des zones. Elles sont tout d’abord floutées. Vous les débloquez en grimpant sur des tours pour dévoiler les environs. Vous en prenez possession en détruisant les forts ennemis.
Au milieu de tout ça, vous vous baladez en voiture, voire en mini-hélico. Sympa. Des missions secondaires vous attendent. De chasse également. Poissons, rhinocéros, singes, aigles, éléphants, tigres, oiseaux et j’en passe. Et vous pouvez tous les flinguer au lieu de faire les missions principales.

« Mais si, il faut faire les missions principales aussi » m’explique un développeur.
« Nan. Moi je veux tuer des animaux et des enfants. »
« Il n’y a pas d’enfants… »
« C’est un gros point noir du jeu, c’est clair. Mais au moins on peut tuer des animaux. C’est chouette. »
« Ce n’était pas un animal, ça, c’était un de vos alliés »
« Ouais mais il m’a regardé de travers »
« Et vous faites quoi, là ? »
« Je vais chasser l’éléphant avec la voiture. »
« Comment ça ? »
« Et bien j’ai une voiture, y’a un éléphant, j’essaie de tuer l’éléphant avec ma voiture ».
« Mais on ne peut pas faire ça ! »
« Peut-être, mais on peut essayer »

Bref. C’est clair que le jeu est rempli d’animaux. C’est chouette. Ils ont même leur propre vie. Voir un aigle choper un singe et l’emmener dans les airs, c’est assez étonnant.

A part ça, c’est vraiment le même jeu, sans aucune innovation réelle ni majeure, que Far Cry 3. On achète ou on débloque des armes, on les améliore avec des accessoires, on fabrique de l’équipement avec des peaux de bêtes, on gagne des points de compétences pour améliorer ses capacités… et on se balade. Pas partout. Cette fois-ci, certaines zones sont indisponibles tant que vous n’avez pas fait avancer le scénario et n’avez pas gagné en puissance. Notamment la zone où se trouve le grand méchant. Comprenez par-là que je me suis dit « Bon. Le monde est soi-disant ouvert. On va voir. Je monte dans le mini-hélico et je pars à l’assaut de la forteresse du big boss. Directement. Avec ma bite et mon couteau. ». Résultat, arrivé à quelques encablures de la zone, vous avez droit à « Zone interdite, quittez la zone » et un retour à un point de sauvegarde quelconque au bout de 10 secondes. Le point de sauvegarde ayant été, pour moi, coincé entre deux rochers avec l’impossibilité de bouger. Parce que le jeu est bien buggé, aussi. Alors on vous rassure : il sort dans un mois. Il y a donc encore le temps d’en corriger certains. Comme le fait d’être coincé dans un toit (vous avez bien lu, dans un toit, pas sur un toit) sur une tour que vous n’avez pas escaladé (parce que l’escalade, ça reste quand même chiant) mais que vous avez atteint en mini-hélico, sautant dessus tranquillement… Ou un éléphant qui tente d’avancer contre un rocher… enfin bref.

Reste que Far Cry 4 est d’une énorme richesse. Il y a toujours des choses à voir, des choses à faire, des gens à parler, des ennemis à combattre. Le scénario principal vous proposera même de suivre deux voies différentes, proposées par deux alliés, l’une représentant globalement le bon karma et l’autre, le karma du guerrier.

Si vous avez aimé Far Cry 3, donc, vous devriez retrouver totalement vos marques avec ce nouvel épisode. Dans le cas contraire…