Assassin’s Creed Unity (PC, PS4, Xbox One)

 

Publié le Lundi 6 octobre 2014 à 18:00:00 par Cedric Gasperini

 

Preview d'Assassin’s Creed Unity (PC, PS4, Xbox One)

Le meilleur jeu de l'année ?

imageRuiner une présentation, c’est tout un art. Si, si. Parfaitement. Et ruiner celle de la preview d’Assassin’s Creed Unity, c’est encore mieux. Ça ajoute du style à votre déjà long palmarès.

Nous sommes aux prémices de la Révolution. Né à Versailles d’un père français et d’une mère Autrichienne, Arno Victor Dorian voit son père mourir alors qu’il n’a que huit ans. Il quitte alors la ville du Roy pour Paris, où une famille l’accueille. Mais là encore, le meurtre de son père adoptif le pousse à prendre les armes et rejoindre la Confrérie des Assassins.
Bon, d’accord. J’ai fait la première mission : aller tuer un type et s’échapper d’un petit bastion tenu par des soldats. On est dans du Assassin’s Creed pur jus. On grime sur les murs, on se laisse tomber sur sa victime, on coupe la corde de la cloche servant à donner l’alarme et si la situation devient trop chaude face aux gardes, on s’échappe en lançant une bombe fumigène, et on court.

Premier constat sur le gameplay : la course et la grimpette n’ont jamais été aussi fluides et intuitives. On ne peut plus chuter stupidement, puisqu’il faudra désormais maintenir le bouton B (ou rond) de la manette pour descendre d’un toit.
Second constat : les combats sont nettement plus difficiles. D’un côté, c’est dommage puisqu’Arno n’a plus cette chorégraphie somptueuse lors des affrontements, que l’on pouvait retrouver dans les anciens épisodes. Personnellement, même si c’était un peu abusé à force de défourailler des dizaines d’ennemis, je trouvais ça fun et plutôt bien fichu. Maintenant, affronter plus de deux adversaires relève purement et simplement du suicide. Parer et contrer est nettement plus compliqué, sans oublier que les armes à feu sont légion et mortelles. D’ailleurs, Arno n’a plus une résistance hors du commun et il arrivera parfois que vous mouriez en un seul coup face à un ennemi puissant. Il va donc falloir privilégier l’approche sournoise et les assassinats de dos…

Troisème constat : en tant que français, suivre les missions, c’est bien, mais j’avoue n’en avoir fait qu’une seule. Ben oui. On s’en fout un peu, non ? Ma première réaction a été de me barrer dans tout Paris pour visiter. Le Louvre, l’hôtel de ville, et bien entendu La Bastille. Les Invalides, le Panthéon, la Concorde, et Notre-Dame, forcément.


screenAssassin’s Creed Unity est totalement hallucinant. Sublime. Paris du XVIIIème y est formidable. On retrouve des rues détaillés à outrance et des places noires de monde. On peut ainsi se retrouver avec plus de 500 personnes à l’écran ! On tombe sur des réunions de parisiens mécontents, sur des rues barricadées… on traverse des bâtiments (beaucoup sont désormais ouverts), et il y a un monde fou. Chacun ayant sa propre vie, ses propres occupations. Bon, la lavandière au dernier étage d’un immeuble, c’est une petite erreur de casting, mais dans l’ensemble, il y a des dizaines et des dizaines de personnages, la foule vous semblant unique et hétérogène. Durant les quelques heures passées manette en mains, pas une seule fois je n’ai eu l’impression de croiser deux fois la même personne… Le jeu (la démo était d’ailleurs sur Xbox One) est tout simplement formidable graphiquement. Quelques soucis de freeze et de clipping sont survenus, mais hé, ce n’était pas une version finale et on nous assure que c’est même déjà corrigé à l’heure où vous nous lisez.

screenAlors on citera toutefois quelques gros bémols quant à l’oubli de monuments majeurs, par exemple. Pas de Basilique du Sacré Cœur, pas d’Arc de Triomphe, pas de Champs-Elysées. Pas même de Tour Eiffel. Pour un jeu sensé se dérouler à Paris et montrer les charmes de notre capitale, avouons que ça fait franchement tâche. « Nous avons dû faire des choix » nous expliquera l’un des développeurs. « Paris est présenté en taille 1:1, ce qui est énorme. Il a fallu se restreindre à son centre étendu, et oublier au passage quelques monuments comme le Collège de France, aussi. Il y a forcément des entorses à la réalité ». Comme ces fanions bleu-blanc-rouges, même s’ils ne seront inventés qu’en 1792, ou les plaques des noms de rues, inexistantes à l’époque. Des petits anachronismes pour mieux se repérer ou mieux plonger dans l’ambiance du jeu, que l’on pardonnera aisément. Comme d’ailleurs ces rues parfois à moitié pavé alors qu’à l’époque, la « boue de Paris » était célèbre…

Tiens d’ailleurs, zut, j’ai oublié d’aller voir l’Opéra Garnier. Mais j’ai visité la Bastille. Passionnant. Historiquement fabuleux. J’y ai tué tout le monde, juste pour faire mentir l’Histoire.
Ça risque d’ailleurs d’être un des gros points faibles de cet Assassin’s Creed Unity : l’envie avant tout de se balader dans les quartiers, chacun ayant sa propre ambiance, à la recherche des monuments ou rues que vous connaissez tous. Sans suivre, au début tout du moins, l’histoire du jeu. Fanatisme national oblige.


screenBref, à part avoir gonflé pendant une bonne heure l’historien qui a aidé sur le développement du jeu avec tout un tas de questions et de détails. Après avoir répondu dix fois « oui mais je n’ai pas envie » à l’un des développeurs qui me conseillait de faire un peu de missions solo, je me suis attaqué à ruiner les deux missions multijoueur. L’une d’entre elles, à quatre en coop, nécessitait d’aller trouver un vrai tableau et le voler, alors que 3 faux sont également disséminés dans la bâtisses. Des gardes patrouillaient partout. Plus on se fait repérer, plus on perd de la récompense… J’ai donc commencé par balancer un fumigène sur mes acolytes, histoire d’attirer les gardes, et me suis carapaté en attendant… Puis ai pris des chemins de traverse sous les réflexions du genre « mais où tu vas, c’est plus rapide et plus sûr par-là… ». Quoi qu’il en soit, la mission était fun. Le vrai tableau et les gardes étant à chaque fois placés à des endroits différents, elle pourra être rejouée plusieurs fois.
L’autre mission était à faire à deux : sauver et récupérer un type au courant de tout un tas de secrets de templiers. « Il faut être discr… » commença à me dire la développeur avec qui je faisais la mission, juste au moment où je sautais dans le tas, tuait tout le monde un peu par hasard, sauvait le type, et manquait de mourir (heureusement, elle arriva pour me soigner). Maintenant, il faut aller le retrouver dans un endroit rempli de gardes et faire attention de ne pas donner l’aler… » commença à me dire la développeur au moment où je sautais dans le tas, tuait tout le monde et me barrait, la laissant, elle, mourir sous les balles ennemies. Je terminais donc la mission seul (oui, j’aurais pu aller la sauver, mais je n’avais pas envie).
Notez que chaque mission coop pourra être jouée seul (mais sera du coup plus difficile).

screenOn passera rapidement – on a déjà évoqué le sujet –la personnalisation du personnage. On peut choisir un tas de vêtements différents, de plusieurs couleurs, on a tout un tas d’armes, des points d’expérience pour améliorer le combat avec certaines… bref, là aussi, c’est assez varié et surtout inédit dans la série.

Au final, cette preview particulièrement bordélique d’Assassin’s Creed Unity nous aura prouvé que nous avions raison de croire en lui : le jeu a l’air énorme. Il est sublime. La jouabilité plus exigeante au niveau des combats mais bien plus intuitive, souple et fluide lors des déplacements. La foule est impressionnante. Les décors sont impressionnants. La multitude de détails est impressionnante. C’est sans aucun doute possible LE jeu de cette fin d’année. Vivement le test.

Ah, nous avons eu aussi une petite démo de l’application Android/iOS qui permettra d’avoir la carte de Paris sous la main, mais aussi gérer ses amis assassins et les envoyer réaliser des missions (vous pourrez aussi le faire jeu éteint, pour une fois que vous le relancerez, récupérer de l’or et des équipements en bonus). L’application sera totalement gratuite.


 

 
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