Publié le Vendredi 17 novembre 2023 à 12:00:00 par Théo Valet

 

Découverte de Towerborne, d'Ara: History Untold et de Pixminds

Deux jeux et une entreprise

Durant cette Paris Games Week 2023, j’ai eu l’occasion de faire deux activités en plus. La première activité a été de rencontrer des représentants de deux studios de jeu : Stoic Studio, qui développe Towerborne, et Oxide Games qui développe Ara: History Untold. Ces deux jeux sont édités par Xbox Game Studios qui ont permis cette rencontre et qui m’ont également permis de playtester ces jeux.

J’ai également pu parler avec des représentants de l’entreprise Pixminds, spécialisée dans la création et dans la production de périphériques informatiques. Ils m’ont donc présenté plus en détail cette entreprise, mais ils m’ont également parlé de leur partenariat avec l’équipe esport “Valiant”.

Commençons par parler de mes deux playtests et commençons par Towerborne, un nouveau jeu d’aventure où vous explorez un monde dangereux, envahi par des monstres. En tant que Champion, vous allez devoir protéger le Beffroi, dernier symbole d’espoir et de sûreté encore debout au milieu des ruines de l’humanité.

Towerborne est un jeu jouable jusqu’à 3 joueurs, en local ou en ligne. Vous pourrez créer votre héros en personnalisant son apparence, son équipement et ses armes. Chaque arme vous apporte une variété de combos pour vaincre les dangers que vous rencontrerez. Il y a quatre différents styles : Massues de guerre, Gantelets, Dagues doubles et Épées et boucliers. Lors de mon test, j’ai joué avec les gantelets, et je dois dire que c’était très fun. Le style de combat était très violent et mes combos n’étaient pas sans rappeler les catcheurs américains.

En plus de ces armes, les champions peuvent recruter des “Umbras”, créatures offrant des capacités améliorées et des compétences uniques. Cela permet de rajouter encore plus de variété dans les combats.

Dans le Gameplay, on ressent des références comme Castle Crasher ou encore Teenage Mutant Ninja Turtles (Arcade). Le jeu se prend très rapidement en main. Les commandes sont intuitives, il faut seulement réussir à prendre en main la profondeur dans les zones de combat pour réussir à toucher vos adversaires avec vos attaques. Une fois que vous êtes habitués, tout se déroule à merveille. Si vous jouez seul, bien évidemment, la difficulté s’adapte. Je vous conseille quand même de trouver des camardes de jeu, l’expérience est plus folle et beaucoup plus drôle. Cela permet également de créer des synergies entre les personnages pour être bien plus efficace, et notamment contre les boss qui sont assez solides.

La boucle de jeu globale est assez simple, vous vous aventurez dans le monde, l'explorer et affronter des monstres. Puis, vous retournez au Beffroi pour valider vos quêtes, modifier et améliorer votre équipement. Ensuite, vous retournez dans le monde pour de nouvelles aventures et ainsi de suite.

La carte du monde est d’ailleurs un peu particulière, car elle évoluera au fur et à mesure de l’ajout de contenu saisonnier. Cet ajout de contenu permettra de faire vivre le monde de Towerborne, tout en développant l’histoire du Beffroi avec de nouveaux ennemis, de nouvelles régions à explorer, de nouvelles capacités, etc. Cette carte permet de réellement choisir ce qu’on veut faire dans le jeu. Est-ce que vous voulez de l’exploration plus tranquille ? Ou bien vous préférez de violents combats de boss ? C’est à vous de choisir. Personnellement, j’ai testé ces deux modes et on voit vraiment la différence.

En plus de ça, il est possible de personnaliser la difficulté du jeu, dépendamment de si vous voulez du challenge ou non. Cela permettra d’ouvrir le jeu à un public très large, vous permettant de jouer avec des personnes qui ne sont pas forcément à l’aise avec les jeux de ce type.

Le style graphique du jeu est également un point fait pour attirer petits et grands. Il est très coloré, avec des créatures originales et on sent bien la référence aux films Ghibli.

D’après le studio, le jeu est réellement pensé pour plaire à tout le monde, que vous soyez des tueurs de monstres aguerris, ou de la bleusaille qui test pour la première fois ce genre de jeu.

Pour parler un peu du studio derrière Towerborne, Stoic Studio, il s’agit d’un studio américain basé à Austin, au Texas. J’ai pu tester le jeu avec Arnie Jorgensen, un des fondateur du studio et actuel CCO (Chief Creative Officer), Trisha Stouffer, actuelle CEO (Chief Executive Officer) et Présidente du studio et enfin John Watson, autre fondateur du studio et CTO (Chief Technical Officer). Stoic Studio a été créé il y a maintenant 12 ans par des anciens de BioWare qui venait de terminer la production de Star Wars : The Old Republic. Leur premier jeu avec ce studio a été The Banner Saga qu’ils ont pu financer grâce à Kickstarter. Par la suite, ils ont développé The Banner Saga 2 et 3 avant de commencer Towerborne en 2018, qui sera leur premier jeu édité par Xbox Game Studios. Visiblement, avoir un éditeur tel que Xbox les aide beaucoup et leur enlève un peu de pression.

Le studio compte à peu près 90 personnes qui travaillent tous à distance, ce qui est assez impressionnant. Les seules difficultés qu’ils ont eues pour créer ce nouveau jeu vient de la création de l’équipe de développement, mais également de la gestion de Unreal et de ces outils. Il a également fallu créer des outils leur permettant de créer et d’ajouter du contenu saison après saison. Pour ce jeu, ils ont dû créer beaucoup de choses de zéro, Towerborne fonctionnant bien différent des jeux de The Banner Saga.

Le jeu est prévu sur PC et sur Xbox Series X et S. Il sera disponible prochainement, espérons pour 2024 !


Parlons désormais de Ara: History Untold, le nouveau 4X de chez Oxide Games. Il faut savoir que ce studio comprend des développeurs qui ont travaillé chez Firaxis Games, et qui ont donc participé au développement de la franchise Civilization. On peut donc imaginer qu’ils connaissent ce style de jeu sur le bout des doigts.

Ara: History Untold vous place aux commandes d’une faction pour laquelle vous choisirez un dirigeant connu (Cléopâtre, Georges Washington, et bien d’autres) parmi un large panel de choix. Vous pourrez également créer votre propre dirigeant. Une fois fait, vous allez traverser les époques de manière assez uchronique. Par exemple, qu’est-ce qui se serait passé si les Mayas avaient découvert la métallurgie au début de l’âge du fer et formé l’armée de chevaliers la plus féroce que le monde ait jamais vue ?

Le studio assume pleinement ces modifications et on peut voir que c’est la base du jeu, comme il est dit dans le trailer de lancement :
« L’histoire est remplie de moments de grandeur. Certains sont connus, d’autres sont perdus dans le temps. Mais qu’en est-il de l’histoire qui aurait pu être, si vous en étiez l’architecte ? Comment remodèleriez-vous le monde ? Quelles nouvelles histoires raconteriez-vous ? Et quand votre peuple s’exprimera, l’écouterez-vous ? Comment les guideriez-vous dans ce nouveau monde ? L’histoire est remplie de moments de grandeur. Mais ceux-ci seront les vôtres. »

Le jeu s’inspire donc des jeux de stratégie du même genre, comme Civilization bien évidemment, et vous ne serez pas dépaysée pendant vos premières minutes sur le jeu. La base du Gameplay est assez similaire aux autres 4X. Vous devez récupérer des ressources, construire des villes, faire évoluer vos technologies et vous battre pour défendre votre territoire. On comprend donc très vite ce qu’on attend de nous, et même la disposition de l’UI est familière.

Pour autant, on retrouve un certain nombre de nouveaux éléments, à commencer par une zone de jeu qui est découpée en régions irrégulières plutôt qu’en grille régulière. Dit comme ça, ça semble superflu, mais ça change beaucoup de choses et notamment la vitesse des déplacements de nos unités. En effet, ça va beaucoup plus vite et on ne s’embête pas avec le relief, comme ça peut être le cas dans Humankind. Ce choix permet également une meilleure visibilité de la zone de jeu, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

On retrouve également un système de craft permettant de créer des unités avec des ressources qu’on trouve de différentes façons. Je trouve ça assez intéressant d’avoir divisé les ressources permettant de faire grossir nos villes de celles permettant de créer une armée.

La façon de gagner à elle aussi été revue avec une nouvelle mentalité. Ici, on n’a plus différentes victoires comme dans Civilization, mais plutôt un système de “prestige” se rapprochant plus de Humankind, avec plusieurs actions qui rapportent des points. C’est l’addition de ces différents points qui nous donne nos points de prestige. C’est la seule condition de victoire du jeu, ce qui permet d’unir les joueurs autour d’un même but.

Dans Ara: History Untold, un véritable travail a été faits pour que chaque action du joueur soit visible dans le monde. Le joueur aura de nombreux choix à faire qui changeront drastiquement l’évolution du monde. Ici, l’accent a été mis sur l'expérience du joueur et sur les moyens de la rendre significative pour ce dernier. Visiblement, il y a eu des recherches sur comment changer la progression dans le jeu, et ne pas l’axé entièrement sur la recherche d’une stratégie optimale pour gagner, mais plutôt sur les choix qui sont proposés au joueur et à leurs conséquences. Les développeurs ont souhaité donner un sentiment d’indépendance et de liberté au joueur en lui laissant ces fameux choix. C’est au joueur de tracer sa voie et de trouver ses solutions, car il n’existe pas de meta particulière.

Pour ce qui est de la direction artistique, on est sur quelque chose de très réaliste, qui rappellent Cities : Skylines. C’est assez réussi, surtout qu’on peut énormément zoomer sur la zone de jeu et profiter des décors et des personnages qui réagissent à nos actions.

L’équipe d’Oxyde Games travaillant sur le jeu est composée d’à peu près 60 personnes. Le jeu a été commencé en 2016 et devrait sortir pour 2024 sur PC, mais également sur Xbox Series. Il sera disponible dès sa sortie sur le PC Game Pass.

Si vous voulez plus d’informations sur le jeu, je vous invite à visiter le site officiel de Ara: History Untold, les “developer diary” sont riches en informations et sauront vous présenter le jeu en détail. En-tout-cas, mon playtest de 30 minutes était à la fois intéressant et prenant. J’ai hâte de pouvoir tester le jeu dans son intégralité.


Passons à mon entrevue avec Olivier Durand, responsable de la partie commerciale France de Pixminds et Nolan Chaim, fondateur et CEO de l’équipe esport Valiant.

Pixminds est une entreprise spécialisée dans la conception de périphériques informatiques dédiés aux domaines du jeu vidéo. Elle se décline en 3 marques différentes qui visent chacune un marché :

• Lexip, qui propose des périphériques haut de gamme innovants pour les joueurs sur PC.

• Steelplay, qui rassemble des accessoires intelligents pour les jeux sur console et PC.

• R-cade, qui propose des cabines d'arcade de nouvelle génération, fabriquée en France

Le but de cette entreprise est de proposer des produits qui ont une vraie valeur ajoutée pour les consommateurs. Pixminds développe sur toutes les gammes (manettes, casques, souris, etc) et sur toutes les plateformes existantes. Presque tout est fait en France comme les designs et les packagings. Seule la fabrication est exportée, pour une question de coût de production et pour arriver à rester compétitif sur le marché.

L'entreprise existe depuis 1999. Il s’agissait d’un magasin de jeux vidéo appelé Ludothèque, avant d'évoluer en cette entreprise. Le fondateur, Lionel Châtaignier, voyait les produits d’autres marques passer dans son magasin et s’est posé la question : “Si j’apportais ma pierre à l’édifice ?”. Étant ingénieur de formation, il possédait déjà ce savoir-faire pour travailler les produits à sa manière tout en répondant à des besoins.

Pixminds, compte une trentaine de personnes qui travaillent sur différents produits. Il n’y a actuellement pas de produits prévus en collaboration avec les grosses licences comme Playstation ou Xbox. Pixminds a adopté une stratégie où elle commence par montrer ce qu’elle est capable de faire afin de marquer des points, et une fois connue, développer des relations avec ce genre de licence. Les Award remportés par l’entreprise ont beaucoup aidé pour avoir une véritable renommée en France et permettre de se démarquer des autres entreprises du secteur.

Visiblement, la plus grande difficulté à laquelle ils ont dû faire face venait du nombre de projets développé en même temps. Cela divisait l’équipe et notamment leur cohésion. Il a fallu prioriser les projets afin de recentrer l’ensemble de l’équipe et lui permettre d’avancer dans la même direction, quitte à laisser certains projets dans les cartons pour le moment.

Depuis 2022, Pixminds est en étroite collaboration avec Valiant, une équipe esport présente sur des jeux comme Valorant où elle est championne de France 2023, Fortnite où elle a terminé 3ème au championnat du monde, Rocket League où elle est classée 19ème au championnat du monde, et Teamfight Tactics où elle a rejoint la ligue professionnelle française. L’équipe reste sur un petit nombre de jeux, mais elle excelle là où elle est. Le but est d’être performant et compétitif tout en se faisant connaître à travers ses exploits.


Avec cette collaboration, il y a une idée de faire connaître les produits de Pixminds à travers l’équipe de Valiant, mais également de faire connaître l’équipe à travers les produits. L’esport permet en plus d’aller chercher une communauté un petit peu plus ciblée, de “gamer” pour faire connaître la marque davantage et ne pas qu’elle se noie parmi les autres.

Dans ce partenariat, Valiant a également un rôle de porte-parole des gamers et des consommateurs d'accessoires gaming. L’équipe participe à la création des produits, fait des retours et est écoutée par Pixminds.

Cette mentalité colle très bien avec celle de Pixminds qui préfère sortir un produit seulement quand ils sont satisfaits de la performance et de la qualité. Comme ils m’ont dit : “On préfère ne pas le faire, plutôt que de le faire à moitié.”

Pour le moment Pixminds n’a pas encore créé de produit spécialement pour l’équipe Valiant, mais visiblement, c’est en cours. Ces produits sont en phase de recherche et de développement et devraient arriver l’année prochaine. On pourra donc voir l’équipe Valiant avec un équipement fait sur mesure pour eux. Le but ici est de créer des équipements axés sur la performance, le confort et l’ergonomie. L’équipe Valiant sait très bien ce qu’elle veut et un vrai travail main dans la main est effectué pour que le rendu final corresponde aux attentes.

J’ai également eu des informations à propos d’une collaboration avec Tsume Art, la célèbre entreprise qui crée d'incroyables figurines tirées des plus grands mangas. Cette collaboration amènera sur le marché une gamme de produits gaming Naruto, et pour avoir vu des images, je peux vous dire que c’est très joli. Tsume Art oblige, on n’est pas sur un simple sticker collé sur une souris, mais réellement sur un produit pensé comme une œuvre d’art avec une véritable recherche sur comment faire ressortir l’univers de Naruto sur ces différents produits. Ces produits sont prévus pour être à destination des fans de Naruto, comme des autres personnes.

Pixminds ainsi que l’équipe Valiant sont tous deux basé à côté du musée d’histoire virtuelle à Chambéry, en Savoie. On a donc un mélange entre les consoles et autre équipement rétro du musée avec les machines nouvelles génération de l’équipe d’esport. C’est donc un vrai temple du jeu vidéo qui est apparu dans cette ville, où le jeu vidéo n’était pas forcément très développé à la base.

C’était un véritable plaisir de pouvoir faire ces activités au sein de la Paris Games Week. J’ai pu en apprendre plus sur des jeux très intéressants ainsi que sur une entreprise et une équipe esport qui vient de là où je viens ! On ne voit pas ça tous les jours.