Publié le Mercredi 15 novembre 2023 à 12:00:00 par Théo Valet

 

Petite visite de la Paris Games Week 2023

Deux jours dans le monde du jeu vidéo

Durant deux jours, j’ai été envoyé à la Paris Games Week 2023, j’ai pu faire le tour de bon nombre de stands et tester plein de jeux !

Cette année, le salon était divisé en 3 parties :

• Une première partie dédiée aux jeux vidéo avec les plus gros développeurs et éditeurs du moment, mais dédiée également aux jeux indépendants, aux écoles de jeu vidéo et aux entreprises tel qu’Asus, Aorus, JBL, etc.

• Une seconde partie dédiée aux jeux rétro, aux enfants et au cosplay.

• Une dernière partie dédiée au sport et à l’esport. C’est aussi dans cette partie qu’on retrouvait l’énorme scène de la PGW en partenariat avec la Fnac.

Pour être tout à fait honnête, j’ai passé la majeure partie de mon temps dans la première partie, tout en allant de temps en temps dans la dernière partie afin de profiter des animations sur la scène PGW X Fnac.

Mais commençons par la première partie, la partie “jeu vidéo” et sa super zone réservée aux jeux “Made In France” créés par des studios indépendants français. Non seulement, les temps d'attente n’étaient pas trop longs, mais il y avait vraiment beaucoup de jeux. J’ai pu tester :

• Jusant (développeur et éditeur : Don’t Nod Entertainement - déjà disponible), qui mêle action et puzzle et où vous incarnez un jeune homme qui va défier les hauteurs d’une tour colossale afin d’en découvrir les mystères. Le jeu se déroule dans un monde étrange et désertique qui attire l'œil dès les premières minutes de jeu. Le Gameplay se base énormément sur des mécaniques d’escalade, et c’est assez prenant. J’ai adoré le concept.

•  Under The Waves (développeur : Parallel Studio - éditeur : Quantic Dream - déjà disponible), un jeu d’aventure narratif se passant sous l’eau. On incarne Stan, un plongeur professionnel, luttant pour surmonter une disparition qui a changé sa vie et pour embrasser un nouvel avenir. Le jeu est très prenant et poétique, et son ambiance sous-marine y est clairement pour quelque chose. Etant un grand fan de Subnautica, je n’ai pas été déçu.

• Plan B: Terraform (développeur et éditeur : Gaddy Games - disponible en accès anticipé), un jeu où vous gérez la colonisation et la terraformation d’une planète nouvellement découverte. Il faut astucieusement placer les différents bâtiments pour qu’ils fonctionnent ensemble et vous permettent de faire prospérer votre colonie. Le jeu n’est pas évident à prendre en main, au début, mais il est très prenant.

• Chant Of Sennaar (développeur : Rundisc - éditeur : Focus Entertainement - déjà disponible), probablement mon coup de cœur de cette PGW. Il s’agit d’un jeu d’aventure et de puzzle se déroulant dans un monde étrange où vous ne comprenez pas les dialogues des personnages que vous rencontrez. Tout tourne autour de cette incompréhension, et il va falloir découvrir la signification des glyphes que vous trouvez un peu partout. Le jeu est très prenant, poétique, avec une très belle direction artistique.

• Banishers: Ghost Of New Eden (développeur : Don’t Nod - éditeur : Focus Entertainment - 13 février 2024), là on sort des petits jeux indépendants et on parle d’un jeu avec un plus gros budget où vous incarnez deux chasseurs de fantômes nommés Antea Duarte et Red Mac Raith. Le couple part en mission pour enquêter dans la communauté de New Eden, qui est hantée. Très tôt dans le jeu, Antea meurt et devient un fantôme, vous pourrez donc jongler entre les armes humaines de Red et les capacités spirituelles de Antea pour combattre les menaces que vous allez rencontrer. Le système de combat est intéressant et le changement de personnages pour résoudre les énigmes qui vous bloquent la route est bien pensé. Il y a également tout un côté narratif avec des choix à faire qui peuvent avoir de grosses conséquences sur votre aventure. J’ai hâte de découvrir le jeu quand il sortira.

• Endless Dungeon (développeur : Amplitude Studios - éditeur : Sega - déjà disponible), il s’agit d’un mélange entre jeu d’action-aventure et tower defense, avec une dose de rogue-like. Tout ça, jouable à plusieurs joueurs. Le jeu est très fun et le mélange entre action et stratégie marche vraiment bien. Je dois même dire, que le jeu est assez exigeant, notamment sur la partie Tower Defense qui a un gros impact sur nos différentes runs. Tout ça dans un univers délirant peuplé de personnages étranges et fun.

Évidemment, j’ai également fait le tour des gros stands comme celui de Sony où j’ai pu jouer à Spider-Man 2 (oui j’avais déjà fini le jeu, et alors ?), sur un très grand écran avec les enceintes qui vont de pair et le canapé moelleux. C’est vrai que ça change tout d’avoir un bon équipement pour jouer. J’ai également visité le superbe décor mis en place pour la sortie du jeu avec le laboratoire de Curt Connors et le salon de Kraven. A côté de ce stand, on pouvait également retrouver une petite reconstitution de Coney Island avec les mini-jeux qu’on a dans le jeu pour essayer pour remporter des lots. Il y avait même plusieurs zones de Photocall, avec les deux Spidey grandeur nature, et avec le logo du jeu venomisé. C’était très bien fait mais, à part ça, il n’y avait pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent.

Du côté du concurrent Xbox, on retrouvait déjà plus de contenu. Starfield avait une belle zone avec un simulateur immersif de vaisseau spatial, ainsi que des bornes pour joueur au jeu. Forza était jouable avec volant et pédalier. Mais il y avait également pas mal de jeux indépendants venant des studios tierces comme Jusant, dont je vous ai parlé plus haut, mais également Towerborne, développé par Stoic Studio et Ara: History Untold, développé par Oxide Games. Je vous laisserais lire l’autre article dédié à ces deux playtests, pour en apprendre plus sur ces deux jeux.

Ubisoft faisait, lui aussi, partie des gros stands cette année, avec la possibilité de jouer à The Crew Motorfest sur des jolies sièges avec volant et pédalier. Ce qui était assez drôle, c’est qu’on retrouvait The Crew et Forza face à face dans le salon. On avait donc une grande zone dédiée à l’automobile au milieu de la PGW avec même quelques modèles de voitures exposées.

Assassin's Creed Mirage était également testable dans une petite salle décorée aux couleurs du jeu et du Bagdad des années 861.

Il était également possible de tester Prince of Persia: The Lost Crown, prévu pour janvier prochain, et là c’était déjà plus intéressant. Déjà, parce qu’il s’agit d’un jeu qui n’est pas encore sorti, et en plus, on a eu le droit à une grosse démo de 30 minutes où on avait vraiment la possibilité de voir ce que donnerait le jeu. Le système de jeu est intéressant, la Direction Artistique est bonne et je sens qu’il va donner du fil à retordre à pas mal de joueurs. C’était une vraie bonne surprise.

Enfin, pour la presse, il y avait la possibilité de tester Assassin's Creed Nexus, prévu en VR. Et je dois dire que c’était assez spécial comme test. On met un peu de temps à prendre le jeu en main, surtout si on n’est pas familier avec la VR, mais une fois qu’on maîtrise, c’est très drôle d’incarner un assassin et de pouvoir faire tout ce qu’on peut faire dans les anciens jeux. Dans la démonstration, il était possible de jouer seulement Ezio, mais plus tard, on retrouvera des assassins comme Altaïr ou Connor. C’est vraiment grisant d’utiliser les lames secrètes, l’arbalète, pouvoir faire le saut de la foi, s’infiltrer, etc. Par contre, je ne vous cache pas que le test m’a remué l’estomac. Bouger dans le jeu, sans bouger de notre place, c’est spécial.

Du côté de Nintendo, comme pour beaucoup d’autres exposants, on surfait sur les jeux déjà sortis, on pouvait donc retrouver Pokémon Écarlate et Violet, Zelda: Tears of the Kingdom, Super Mario Bros. Wonder, Pikmin 4 et j’en passe.

Il y avait également Square Enix avec Final Fantasy 7 Rebirth, Warner Bros avec Mortal Kombat 1 et Hogwarts Legacy, SEGA avec Sonic, Bandai Namco avec Tekken 8 et Naruto X Boruto Ultimate Ninja Storm Connections, et j’en passe bien d’autres.

On pouvait également retrouver des stands de constructeurs comme Asus Republic of Gamers, Samsung, Aorus, JBL, etc. Ils proposaient de tester leurs machines et organisaient des événements avec des streamers (comme Hugo Délire qui affrontait des personnes du public sur Ghostrunners).

Une partie du pavillon était réservée à EVA (Esport Virtual Areas), les visiteurs pouvaient réserver des créneaux pour participer à une partie de FPS en VR. C’était très fun à voir, surtout avec le retour du jeu à côté des participants avec leur arme et leur casque.

Beaucoup d'endroits étaient également prévus pour des photocall, on trouvait également diverses boutiques vendant toutes sortes de goodies japonaises, mais également des goodies en lien avec le jeu vidéo comme des figurines, des livres et autres. Asics avait même un stand en collaboration avec Naruto pour leurs nouvelles paires de chaussures.

Comme je le disais plus tôt, je n’ai pas passé beaucoup de temps dans la seconde partie de la PGW. Pour autant il y avait quelques stands très sympas et notamment la galerie d’art d’ARTtitude, mélangeant art contemporain et culture geek. En plus de proposer de superbe œuvres à l’achat, il était également possible de participer à des ateliers custom gratuits où des artistes du collectif venaient customiser les objets que les visiteurs apportaient.

C’est également dans cette partie qu’on retrouvait le village cosplay, avec évidemment plein de cosplayers possédant d’incroyables tenues de célèbres personnages de la pop culture. Il était possible de suivre des ateliers découvertes pour en apprendre plus sur cette activité devenue très populaire depuis quelques années. Certains costumes, comme celui d’Aloy dans Horizon étaient exposés à la vue de tous pour en apprécier les détails.

Une belle zone dédiée à la PGW Junior permettait de laisser les plus jeunes visiteurs jouer à des jeux pensés pour eux, comme certains jeux Nintendo, Forza Horizons, et tout autres jeux Pegi 3. On pouvait même retrouver des membres du collectif PédaGoJeux qui étaient là pour aborder les thèmes qui tiennent à cœur à de nombreux parents comme le choix des jeux, le temps devant les écrans, les systèmes de contrôles parentaux, etc.

Dans la troisième partie de la PGW, on retrouvait le village sport et esport, qui permettait de participer à beaucoup d'activités intéressantes. On avait tout d’abord France Esports, l’association qui s'occupe du développement et de l'encadrement de l’esport en France. Il était possible d’échanger avec eux sur le sujet, mais également sur des sujets comme l’addiction aux jeux, la déscolarisation, etc.

L’équipe anglaise XL Esports était également présente. Elle est présente sur des jeux tels que FIFA, League of Legends, Call of Duty et bien d’autres. Le stand proposait de participer à des compétitions tout en profitant du DJ de l’équipe qui mettait l’ambiance pour l’occasion.

On pouvait également retrouver le studio français Ymagine, qui est spécialisé dans les expériences immersives jouables sur un tapis omnidirectionnel. Il était possible de jouer à des jeux tels que le RPG Masturi, ou encore le FPS Terra 2054.

En plein milieu du village, un terrain de basket pensé pour des matchs en 3x3 était installé, ainsi qu’un Skatepark mis en place par FISE (Festival International des Sports Extrêmes).

Enfin, il était possible de visiter les stands tenus par différentes fédérations françaises telles que celle de Football, de Tennis de Table, de Vol en Planeur ou encore des clubs Omnisports.

Vous l’aurez compris, les fans de sports et de esports avaient donc fort à faire !

Juste à côté du village, la grande scène de la PGW X FNAC était installée. C’est ici que tous les gros événements se déroulaient comme le concours de Cosplay, mais également des tournois et des événements animés par des streamers célèbres comme Kameto, Grimkujow, Zerator, Doigby, etc. Je vous ai mis le planning juste à côté.

Personnellement, j’ai adoré le stream en live de StreamVF animé par Donald Reignoux, doubleur français d’Andrew Garfield et du Spider-Man dans les deux jeux d’Insomniac Games. Il était accompagné d’une partie des doubleurs français qu’on retrouve dans Marvel’s Spider-Man 2. On a pu en apprendre plus sur le métier de doubleur, mais également sur les coulisses du doublage de Spider-Man 2, sur la relation entre les doubleurs, etc.

Dans sa globalité, cette Paris Games Week 2023 était assez intéressante, notamment avec toutes ces nouvelles activités. Pour autant, j’ai trouvé que ça manquait de jeux inédits qui n'étaient pas encore sortis. Beaucoup de jeux étaient sortis depuis des mois et déjà terminés par la plupart des visiteurs. Certains stands, comme celui de Sony, étaient assez pauvres et c’est vraiment dommage.

Je trouve également que ça manquait de développeurs pour présenter les jeux. Cela aurait permis plus de questions sur la conception des jeux, sur les studios et leur façon de faire, etc. C’est quelque chose qui peut être très intéressant pour des personnes passionnées dans ce domaine.

Après, même si je comprends le besoin de séparer les stands en plusieurs parties, on passe énormément de temps à devoir traverser les pavillons pour atteindre telle ou telle zone. Surtout que la scène où tout se passe est vraiment à l’autre bout de la zone où on trouve les jeux vidéo. Je ne vous cache pas qu’on fini avec les jambes en miettes au bout d’une journée.

A part ça, il y a vraiment beaucoup de choses à faire, et même en deux jours, je suis loin d’avoir fait la moitié des activités proposées.