L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 29 mai 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Chronique de la haine ordinaire

imageTout le monde - ou presque - aime l'été. Et il faut dire que la période estivale a de quoi être rafraichissante pour le cœur, l'âme, et surtout... pour les yeux.
Ha, ces décolletés plongeants qu'offrent à notre vue ces charmantes demoiselles !
Ha, ces jupes qui raccourcissent, dévoilant ces jambes dénudées que l'on aimerait caresser et embrasser sans retenue !
Émerveillement quotidien qui plonge nos sens en émoi. Fantasmes de chaque instant.
Chaque été, c'est la même rengaine : je tombe amoureux tous les deux mètres et ne me meut plus qu'en arythmie cardiaque.
La chaleur fait bouillir les sens, et je tombe en pamoison devant tant de minois délicats, de corps à peine voilés, de jupes volantes, froufroutantes, au gré des pas ou des vents fripons.
J’adore l’été pour ce qu’il offre à nos regards amoureux.

Seulement voilà, tout n'est pas tout rose lorsque chaleur et soleil reviennent. Pire, il y a une chose ignoble, terrible et terrifiante, horrible et propice à vous saisir d'effroi, qui invariablement refait surface. Inévitablement. Immanquablement. Et chaque année elle se fait de plus en plus visible. Est de plus en plus répandue. Perversion ultime de l'âme humaine. Cauchemar profond devenu réalité. Traumatisme visuel irréparable. Véritable plaidoyer en faveur de la peine capitale. Tourment infini de mon âme. Horreur universelle. Pourriture infâme. Profond appel à des réactions physiques violentes. Symbole vomitif d'une humanité en totale perdition.

Je la hais. Je l'exècre. Je l'abhorre.

La tong.

imageQu’on se comprenne bien. Je n’ai rien contre la tong de plage. Celle nécessaire pour éviter les brûlures de la plante des pieds ou la coupure sur un caillou acéré, contre un tesson de bouteille oublié là ou une lame de rasoir, « juste pour rire ».
Je n’en porte pas, certes. Jamais. La douleur n’est qu’une information. Et je marche fièrement sur le sable chauffé à blanc, stoïque, royal.
Jusqu’à finalement courir vers la mer en criant « ouille aïe ouille bordel ça fait mal » parce que bon.
Bref, la tong balnéaire, même si je ne lui porte que désintérêt, ne me choque ni ne me gêne outre mesure.
Non, je parle de la tong des villes.
Depuis quelques années, et cet été encore, la tong a fait son apparition en ville. Dans la rue. Dans les magasins, dans les supermarchés, dans les sous-sols du métro. Et le claquement insupportable de ces instruments de torture visuel vous arrache immanquablement un regard que vous regrettez aussitôt. Des pieds difformes, trop vieux, trop tordus, des ongles trop longs, trop jaunes…
Et quand bien même le pied est alerte, joyeux, beau, lisse, avec même quelques notes de couleurs sur les ongles, j’ai du mal à le supporter. Je n’y vois que l’horreur d’une ficelle immonde coincée entre deux doigts de pied, au milieu de mycoses diverses. Je n’y vois que la saleté épouvantable qui vient se glisser sur la plante. Si vous y fixez votre attention, vous verrez d’ailleurs que le pied en ressort noir et crasseux.
Bon sang. Dans le métro. Là où les clochards viennent uriner. Là où les rats viennent déféquer. Les rues jonchées de détritus, de crachats… Marcher quasiment pieds nus dans ces miasmes putrides me dépasse. A ce niveau d’hygiène, on n’ose imaginer déboutonner la robe de peur d’y trouver quelques asticots ou mouches vertes.

imageJe déteste la tong. Je la hais. J'en ai déjà parlé l'année dernière. J'en reparlerai l'année prochaine s'il le faut. Je monterai une association anti-tong si besoin est. Mais lecteur, mon ami, mon frère, et surtout, ma sœur, fais un effort. Préfères-lui le nu-pied, nettement plus féminin et sexy. Mais arrête de sortir tes tongs en ville. De peur que, si tu croises mon chemin, je n’aie rechaussé mes grosses godasses coquées et ne t’écrabouilles le pied avec un « oups, pardon, j’ai perdu l’équilibre, non mais arrêtez de hurler et de pleurer, là, j’ai du mal à entendre ma musique ».

Dans un autre registre, c’est aujourd’hui la fête de mère. Bonne fête à la mienne. Pensez à la vôtre. Et c’est en faisant la queue chez le fleuriste qu’une idée m’est d’ailleurs venue. La fête des mères, soit, c’est bien. Ok. Mais pourquoi n’existe-t-il pas une fête des belles-mères ? Honnêtement, ce serait la classe. Instaurer ça en novembre, par exemple. Là où l’on a peu de risque de trouver de belles fleurs. Et un slogan : « Pour la fête des belles-mères, vengez-vous, offrez-lui un cactus ». Je suis certain de tenir un concept, là.

Sur ce, c’est dimanche, il fait beau, sortez.

 

 
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Commentaires

Ecrit par Yutani le 29/05/2011 à 21:27

 

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Ecrit par Abaker

Boaf, c'est bien les tongs smiley 8 Nan sinon je m'en fou un peu, c'est leurs pieds pas les miens.







Ultime, voué à devenir culte. smiley 36

smiley 49

4663 Commentaires de news

Ecrit par Broknar le 29/05/2011 à 23:33

 

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108 Commentaires de news

Ecrit par dieudivin le 30/05/2011 à 00:01

 

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Ecrit par Broknar

Tu radotes ...


et il le sait smiley 54



Je déteste la tong. Je la hais. J'en ai déjà parlé l'année dernière. J'en reparlerai l'année prochaine s'il le faut.

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Ecrit par Suicide-snake le 30/05/2011 à 06:30

 

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Les tongs, encore une chose qui me permet de détester encore plus l'été smiley 29

253 Commentaires de news

Ecrit par Broknar le 30/05/2011 à 11:15

 

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Ecrit par dieudivin



et il le sait smiley 54

Ah ouais. Je me suis arrêté a 'La tong' moi. J'aime pas les tongs...

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Ecrit par Patch le 30/05/2011 à 11:56

 

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Chaque été, c'est la même rengaine : je tombe amoureux tous les deux mètres et ne me meut plus qu'en arythmie cardiaque.
alors un conseil : ne vas jamais en Croatie. Tu vas faire une crise cardiaque dès le 1er jour. Même les Croates les moins jolies gardent un charme slave hallucinant, et le soir dans les lieux un peu branchés on a la langue qui tombe par terre, à force de voir des micro-jupes et des mini-shorts bien moulants parfaitement portés... smiley 14

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