Publié le Dimanche 4 décembre 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Nostalgie

Petit, je jouais avec des bidibules. J’avais un Kiki de tous les Kiki avec un habit de footballeur. Il avait un maillot bleu et un short blanc, avec un petit ballon en plastique. Mon circuit de voiture (que j’ai encore dans la cave), était un circuit TCR. On appuyait sur de gros pistolets orange et gris, reliés par un fil au circuit, pour faire avancer les voitures dont le bruit évoquait une scie circulaire. J’avais un Docteur Maboul et, à cette époque, j’étais plus dans l’optique de sauver ce pauvre malade. J’avais une console CBS, aujourd’hui plus connue sous le nom de Colecovision, avec un processeur cadencé à 3,58 MHz et 16Ko de RAM, qui affichait une image de 256x192 pixels en 16 couleurs. Je jouais principalement au jeu Rocky, avec les manettes en forme de gants ! Venture également, une sorte de Smiley armé d’un arc qui devait récupérer des trésors dans des salles remplies de monstres. Decathlon. Les Schtroumpfs. Et Donkey Kong, bien entendu. On avait un Simon, aussi. Vous vous souvenez du Simon ? Ce jeu doté de 4 grosses touches de couleur qui faisaient 4 sons différents. Il fallait refaire les séquences proposées par le jeu en appuyant dans le bon ordre sur les couleurs.
J’avais des figurines Star Wars, avec le Faucon Millénium ou le Tie-Fighter (que j’ai toujours, également dans ma cave). Des Playmobil : le bateau pirate et le fort. J’avais un Big Jim. Un jeu électronique (aujourd’hui plus connu sous le nom Game & Watch) qui faisait « bip bip bip » et permettait à mes parents de passer des trajets en voiture plus calmes. J’avais un jeu de société appelé Canon Noir dans lequel on tirait des boulets en plastiques sur des bateaux pirates en carton. On lisait en même temps que l’on jouait avec ces formidables livres dont on était le héros.

A la télé, nous n’avions que 3 chaînes. Et nous regardions Goldorak, L’île aux enfants, Capitaine Flam, Ulysse 31, Starsky & Hutch. Le Samedi soir, c’était le rendez-vous incontournable devant Champs-Elysées.

On buvait du Tang ou du Fruité (c’est plus musclé). Carlos chantait Oasis et on trouvait, en ce temps-là, encore du fromage Belle des Champs dans les rayons des supermarchés. Groquick avait une énorme envie de Nesquick, sous la musique Rectangle, d’Elli et Jacno. On mangeait des Palmito, du pain d’épices Prosper (Youplaboum), des Chamonix oranges, des Mister Freeze. On trouvait du Ricqlès, du Pschitt orange ou citron, du Gini, et le Canada Dry avait la couleur de l’alcool, le goût de l’alcool, mais n’était pas de l’alcool. Les Raider étaient deux doigts coupe-faim, les chewing-gums, du Tubble Gum, et un dauphin blanc nous aidait à récupérer notre Galak.

Je ne sais pas si c’est l’effet Noël, à voir les rayons de plus en plus fournis de jouets électroniques toujours plus compliqués les uns que les autres. Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir trouvé plus de poils blancs dans la barbe et plus de rides sur le front ce matin en me regardant dans la glace. Mais j’avais comme un petit air nostalgique dans la tête.

A moins que ce ne soit la faute de Gérard Lenorman. Jeudi dernier, je décidais d’aller faire un rapide tour dans le centre commercial près de chez moi, histoire de faire les achats de Noël avant la cohue du mois de décembre. Le lecteur mp3 branché sur l’autoradio, j’écoutais les chansons défiler. Tout à coup, une chanson venue des tréfonds d’un dossier perdu se lança…
C’était Gérard Lenorman, avec « Voici les clefs ». C’est amusant comme une chanson de votre enfance peut remonter à la surface, d’un seul coup. Et vous vous souvenez des paroles. Et vous commencez à chanter à tue-tête dans la voiture. Sans voir que vous êtes déjà à 60km/h en ville…
Heureusement, je m’en suis rendu compte rapidement… juste avant le radar et les deux gendarmes postés à côté, qui m’ont malgré tout fait signe de ralentir et de faire plus attention…

A part ça, rien de bien extraordinaire à vous raconter sur cette semaine. On se rapproche peu à peu des fêtes et le flot de tests et de boulot va se ralentir un peu. Tant mieux. De quoi nous laisser un peu souffler et nous permettre de reprendre certains jeux que l’on aimerait voir un peu plus en profondeur mais que l’on a délaissé faute de temps. The Elder Scrolls V Skyrim, Batman Arkham City, Assassin’s Creed Revelations, Rayman Origins, Forza Motorsport 4, Beyblade Metal Masters Nightmare Rex…
Ah, si, tiens, je peux vous dire que j’ai mangé vendredi soir, chez des amis, l’une des meilleures soupes que j’ai mangées. Un velouté aux marrons avec une délicieuse touche de truffe. La perfection. Marc, encore merci pour cet orgasme culinaire.

En parlant de manger, tiens, ça me fait penser à quelque chose d’autre. Il s’appelait « Bouton d’Or », c’était un gentil poney. Il était monté par Stéphanie et sa petite fille, Amandine, 6 ans. Malheureusement, un soir de ce mois de novembre, il est mort subitement après avoir fait un « bouchon » (obstruction œsophagienne).
Je tiens à leur signaler que Bouton d’Or, avec des câpres, et de la sauce Worcester, il est terrible.
Et si ça vous pose problème, il faut vous plaindre à la personne qui m’envoie toutes les 3 semaines des e-mails bourrés de faute d’orthographe et qui m’invitent à lutter contre l’hippophagie. Du coup, ça m’a donné envie de me taper un tartare.

C’est une de mes nouvelles idées politiques et humanitaires, d’ailleurs. Je me disais, la dernière fois, qu’au lieu d’enterrer ou incinérer à des prix exorbitants ces saletés d’animaux domestiques, et cela inclus également les canassons des cavalières du dimanche, on devrait les récupérer, une fois clamsés, les emmener dans une usine de traitement, et les transformer en pâté. On résoudrait du coup pas mal de trucs. On pourrait par exemple vendre ça à très bas coût aux peuples qui meurent de faim.
Alors vous allez me dire que nos bêtes sont pleines d’antibiotiques, de médicaments, bref, qu’ils sont tout sauf aux normes sanitaires et totalement impropres à la consommation. Pour nous, j’en conviens. La terrine de Chiwawa à sa mémère, ça me tente moyen. Tout comme le saucisson d’Angora. Non, nous sommes, nous, issu d’un peuple civilisé avec des goûts culinaires affirmés et de qualité.
Mais les enfants d’Afrique, hein, ça crève la dalle, alors ça bouffe n’importe quoi, non ? Ils ne vont pas commencer à faire des manières. En plus, avec les boites de conserve vides, ils pourront jouer au foot.

Je vous dis, je devrais me présenter aux présidentielles.

La semaine prochaine, niveau tests, reportages, news, dossiers, envies, coups de cœur, et j’en passe, je ne sais pas ce que vous aurez, mais vous l’aurez.

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