Publié le Lundi 5 mai 2014 à 12:00:00 par Walid Hamadi
Test de Daylight (PC, PS4)
Ne vous retournez pas
Impossible de ne pas penser à Amnesia ou Outlast quand on voit des vidéos de Daylight. Le genre survival horror avec des héros sans défense est à la mode en ce moment. Du coup quand Zombie Studios annonce que son jeu utilise l’Unreal Engine 4 pour ajouter en réalisme à l’ambiance glauque du titre, les joueurs se disent « Chouette ! C’est tip top cool si je meurs d’une crise cardiaque grâce à la technologie ! ». D’autant plus quand on sait que les niveaux seront générés de manière procédurale !Eh bien non. Rien n’est tip top ici. A commencer par l’histoire. Daylight fait le pari de ne poser aucune base et de dévoiler l’intrigue au fur et à mesure de la progression. Vous vous appelez Sarah, vous vous réveillez dans un bâtiment abandonné et votre seul compagnon est une voix sortant de votre smartphone. Un homme vous parle, vous pousse à avancer et par moment sort quelques phrases difficilement compréhensibles. Tout de suite, on se rend compte qu’on ne peut se fier qu’à la carte présente sur son téléphone et à quelques tubes phosphorescents.
Le but est… d’avancer. Jusqu’à la fin du jeu. Le joueur ne saura jamais comment il est arrivé dans la première pièce ni ce qui se passe vraiment à la toute fin. Parsemés dans les niveaux se trouvent des coupures de journaux, des comptes rendus médicaux et des pages écrites par des occupants de ce qu’on découvre être un ancien hôpital. Contrairement à Outlast, cet hôpital n’est pas rempli de monstres cherchant à tout prix à vous tuer. Un article de presse explique plutôt bien qu’il s’agit d’un lieu qu’on dit hanté où d’étranges choses se produisent.
Soit, Sarah est pourchassée par un unique fantôme mais ce dernier n’est pas comme le Slenderman : il craint les feux de bengale dispersés un peu partout. De plus, selon le niveau de difficulté choisi, vous pourrez le frôler un certain nombre de fois avant de voir l’écran (noir) du game over. L’aventure est donc loin d’être insurmontable donc. Concrètement, il faut collecter quelques documents dans les couloirs pour débloquer un objet-clé qui déverrouillera une serrure pour passer au niveau suivant. Les contrôles sont on ne peut plus basiques et on regrette qu'il faille basculer le clavier en Qwerty alors que les textes du jeu sont traduits en très bon français (à part quelques fautes). La manette est reconnue bien entendu, mais il faudra deviner les touches par vous-même tant qu'une mise à jour ne sera pas faite.
Nous voilà donc devant la grosse innovation et promesse du jeu : la création de niveaux aléatoires. Dans un univers créé avec le tout dernier moteur Unreal, nous nous attendions à être scotchés à notre fauteuil. En vain. Le jeu est beau, mais sans plus. On passe son temps dans le noir à arpenter des couloirs gris délabrés et déjà vu ailleurs. Les quelques minutes passées en extérieur ne sont pas folichonnes non plus. Et quand en plus on ne peut agir avec le décor que de manière très dirigiste, on commence à être déçu. Par contre, à chaque mort ou à chaque rechargement du jeu, les couloirs et les documents changent d’agencement. Certaines pièces changent même de nature et sont relocalisées. Et ça pour un survival, c’est une bonne chose. Impossible de savoir tout de suite où aller et on espère que le hasard aura été gentil en générant un parcours pas trop long pour trouver la sortie.
Néanmoins, ces espaces sont très restreints et surtout peu nombreux. Schématiquement le jeu se compose comme ceci : salle tranquille, salle dangereuse, salle tranquille, salle dangereuse… Une succession de petites zones étalées sur 2 heures de jeu. Oui 2 heures. C’est hyper court. Et encore, ça c’est en voulant chercher un maximum de documents et en essayant de jouer avec les possibilités du titre. Et ces possibilités sont peu nombreuses : quand le téléphone se brouille on sait que le fantôme ne se trouve pas loin et il est TOUJOURS derrière vous. Tant que vous ne vous retournez pas et continuer à avancer, vous ne vous faites pas attaquer. Cette technique est facilement compréhensible et il ne vous reste plus qu’à allumer un fumigène si vous vous retrouvez vraiment coincé.
Du coup, la partie est assez facile. Si tant est que la génération des niveaux vous fournissent de quoi y voir et de quoi faire fuir cet esprit qui vous pourchasse. Il arrive en effet de ne pas trouver ces tubes luminescents quand vous en avez besoin et de les obtenir tous d’un coup au même endroit quand vous n’en avez plus vraiment l’utilité. Frustrant.
En bref, Daylight est une déception. Ultra court, avec un scénario mal raconté qui implique peu le joueur, des effets effrayants qui tombent un peu à l’eau une fois qu’on comprend la mécanique et surtout il ne tient pas ses promesses. Pas spécialement beau (il n’est pas moche hein !) et avec un procédural pas vraiment amusant le jeu de Zombie Studio arrive après d’autres bons titres qui ont su faire mieux dans tous les domaines. Dommage pour l’univers qui, même s’il est vraiment cliché, avait du potentiel. Il aurait simplement fallu une histoire en béton armé pour que ce jeu foute vraiment la pétoche. Son prix de base est trop élevé pour ce qu’il est, mais si vous aimez le genre, pourquoi pas donner 5 €.
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Daylight (PC, PS4)
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