Publié le Mardi 29 avril 2014 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

The Amazing Spider-Man 2, la critique du film

On se fait une toile ?

Voici plusieurs mois que Peter Parker porte les collants en lycra de Spider-Man. Il est devenu la coqueluche des New-Yorkais en luttant contre le crime. Il travaille aussi au Daily Bugle en tant que photographe et poursuit ses études. Et, contrairement à la promesse faite au père de la jeune fille, il sort toujours avec Gwen Stacy. Une situation qui le dérange et le met mal à l’aise.

Au même moment, son ami d'enfance, Harry Osborn revient en ville pour prendre la succession de son père à la tête d'Oscorp. Ce dernier est en effet sur le point de mourir. Malheureusement pour Harry, la maladie de son père étant héréditaire, les premiers symptômes viennent d'apparaitre chez le jeune homme. Son seul espoir réside dans les travaux de recherche génétique d'Oscorp.

Peter apprend du même coup que la mort de ses parents pourrait avoir un lien avec les travaux que son père effectuait pour Oscorp. Ces mêmes travaux qui pourraient être le seul espoir de survie d’Harry…

Toujours réalisé par Marc Webb, on retrouve Andrew Garfield et Emma Stone dans les rôles titres. Ils sont rejoints par Jamie Fox, Dane DeHann et Paul Giamatti dans les rôles de méchants.

Le premier épisode était, à mon sens, une bonne relecture de Spider-Man. Pour rappel, Sony avait relancé une nouvelle franchise du Tisseur pour ne pas en perdre les droits au profit de Marvel. Reste à savoir si le développement de cette nouvelle vision est aussi réussie et séduisante…


Autant faire court, ce film n'est qu'une trop longue introduction aux prochains films de l’univers Marvel.

Trop long, 2h20, pour finalement n'apprendre que quelques choses sur les travaux du père de Peter et sur la mise en place d'une équipe de super-vilains pour détruire Spidey (mais pourquoi au fait ?). Un scénario creux et trop dilué, en quelque sorte. Doublé d’un problème de découpage et de rythme.
Une scène d'action, courte et tournée au ralenti la plupart du temps, toujours suivie d'une scène d'émotion/parlote, trop longue, moralisatrice et digne de Twilight. Certains évènements ou certaines déclarations se paient même le luxe de contredire le premier film pour réarranger les scénaristes sur les prochains films à venir… voilà en gros à quoi se résume ce nouvel épisode de Spider-Man.

Le traitement des personnages est tout aussi poussif. La relation Peter/Harry ? Expédiée en deux scènes. Les remords de Peter concernant sa promesse ? Montré par la présence du fantôme de George Stacy, mutique, mâchoire serrée, tête de pas content… C’est dire le niveau…
Pourquoi le gentil devient un méchant plein de haine ? Juste un problème d’égo et de reconnaissance… Là encore, on vole bien bas…
Pourtant, le courant passe toujours bien entre Andrew Garflied et Emma Stone, à savoir Peter et Gwen. Leur relation est bien jouée et crédible... Un peu normal, les deux acteurs sont en couple à la ville. Ça aide pour jouer les amoureux.


Finalement, dans ce marasme cinématographique, une seule scène est à sauver. Le problème est qu'elle dure moins d'une minute.

Enfin, côté action, là encore c’est une amère déception. Deux combats rapides contre Electro, un combat ultra-rapide contre le Bouffon Vert et le pompon étant LE combat contre le Rhino, dont vous avez quasiment l'intégralité dans la bande annonce. Ajoutez à cela l'abus de ralenti, des scènes d’action brouillonnes et quelques absurdités trop grosses pour passer, et vous avez la recette pour rater un film.

C'est dommage car l’image est belle, l'humour est là et se mélange plutôt bien à l’ambiance, et les références à l'univers de Spider-Man sont distillées avec intelligence et parcimonie. Mais ça ne suffit pas pour faire un bon film.

Sony, dans sa volonté de faire comme Marvel, DC et la FOX, veut développer son univers cinématographique entièrement tourné sur Spider-Man. Il ffaudrait juste qu'ils n'oublient pas de dire autre chose que "revenez dans le prochain épisode pour en savoir plus". Bref, très très décevant.