Prototype 2 (Xbox 360, PS3, PC)

 

Publié le Jeudi 3 mai 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Prototype 2 (Xbox 360, PS3, PC)

Copié-collé ?

imageSympathique mais loin d’être inoubliable, le premier Prototype a pourtant rencontré son public lors de sa sortie il y a trois ans, en juin 2009.
Sa suite débarque donc sur PC, Xbox 360 et PS3. Pas de souci si vous avez raté l’épisode précédent : cette suite vous résume en vidéo les évènements qui s’y sont déroulés.

Dans une réalité alternative, un virus militaire a été par mégarde lâché sur New York. Manque de bol, il a transformé une bonne partie des habitants en monstres sanguinaires. Vous jouiez alors Alex Mercer, un infecté qui se réveille avec des super-pouvoirs et qui, ayant perdu la mémoire, va chercher à découvrir comment il en est arrivé là.

Seul souci : les joueurs comme les développeurs n’ont pas spécialement accroché au personnage. Alex Mercer est bien gentil mais question personnalité, il est plus proche de l’andouillette que du super-héros. Du coup, Radical Entertainement a décidé de virer de bord et de le transformer en fait en… super méchant. En effet, à force de tuer tout ce qui bouge, les dommages collatéraux se sont accumulés et Alex Mercer s’en moquait comme de son premier furoncle.
Celui qui ne s’en moquait pas, par contre, c’est James Heller. Le nouveau héros de Prototype 2. Après avoir servi en Irak, Heller revient chez lui pour se rendre compte que femme et enfants ont été infectés et sont morts. Pour lui, un seul coupable, responsable de la contamination des siens : Alex Mercer. Il se lance alors à sa poursuite… et devient contaminé à son tour. Sauf qu’il ne se transforme pas en monstre mais, lui aussi, en super-héros.

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Vous voilà donc avec tout un tas de nouveaux pouvoirs ultra-puissants, à pourchasser Alex Mercer. Au passage, vous allez bien entendu vous frotter aux soldats de BlackWatch, chargés d’éliminer physiquement l’épidémie, et aux employés de Gentek, le labo à l’origine du virus et chargé de l’étudier.

screenPrototype 2 est donc à l’image de son aîné : un jeu ultra-violent, vaguement jouissif, dans lequel on massacre des centaines d’ennemis et passants infectés, on explose tanks et hélicos, on déchiquète les corps dans tous les sens, le tout avec son super bonhomme capable de prouesses à faire uriner Spiderman de peur dans son slip.
D’ailleurs, il est à ce point à l’image de son aîné que le scénario se montre rapidement tout aussi futile, mal exploité, dépassé par l’action et, au final, assez insipide. Tout comme en fait les personnages, sans profondeur, sans personnalité marquante, bref, qui n’arrivent pas à se détacher réellement. Radical Entertainment a un vrai souci à ce niveau-là et est en train de proprement flinguer une licence intéressante. Il serait temps d’engager de vrais scénaristes qui pourront donner de l’épaisseur tant à l’histoire qu’aux protagonistes.

Heureusement, Prototype 2 n’est pas une pâle copie du premier opus. Une copie, peut-être, à bien y réfléchir, mais une copie haute en couleur.

screenLe jeu est en effet toujours aussi facile à prendre en mains. Et cela devient rapidement un jeu de grimper sur les bâtiments, de sauter de gratte-ciel en gratte-ciel, de faire d’interminables vols planés, de faire des bonds gigantesques, bref, de faire du tourisme aérien. De temps en temps, on se pose au sol histoire de faire parler la poudre. Enfin c’est une image. De faire parler les griffes, plutôt. Le jeu offre en effet une multitude de possibilités quant aux pouvoirs du héros. Démembrements en série, explosions de corps, giclées sanglantes qui se répandent sur le bitume… on retrouve d’anciens pouvoirs comme de nouveaux (les bombes sont un petit régal), et il vous faudra les découvrir, et les acquérir au fil du jeu, pour décupler votre plaisir de réduire les hordes d’ennemis en charpie. Car encore une fois, les infectés et les soldats sont légion. A l’écran, les personnages pullulent et vous vous frayez un chemin parmi des dizaines et des dizaines de corps. C’est toujours aussi spectaculaire et explosif, avec une action de tous les instants. Et bien entendu, on peut toujours « assimiler », à savoir boire l’essence et prendre l’apparence d’un ennemi, ce qui peut permettre d’infiltrer sa base tranquillement (ou presque).

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screenPar rapport au premier Prototype, les missions sont plus variées. Heureusement. Traquer une personne, en abattre une autre, faire une filature d’un hélico, infiltrer un complexe… elles s’enchaînent relativement vite et simplement, mais offrent une diversité bienvenue. Ce qui n’est pas le cas des missions Blacknet, permettant certes d’acquérir ou de décupler vos pouvoirs, mais qui s’avèrent répétitives et rapidement pénibles.

Au fur et à mesure de l’expérience glanée, vous pourrez augmenter les caractéristiques de James Heller et lui débloquer de nouveaux pouvoirs. Le personnage, plus lourdaud et lent qu’Alex Mercer, ce qui offre une meilleure visibilité de l’action soit dit en passant, y gagnera alors en rapidité, en force et en résistance.

screenReste qu’au final, ce Prototype 2 a beau être un bon jeu, agréable et sympathique, il n’en casse pas pour autant trois pattes à un foie gras de canard.
Graphiquement, s’il y a du mieux, on est encore loin des canons de la beauté. Globalement, ça passe, hein. On n’a pas, comme dans le premier opus, mal aux yeux sur certains passages. Mais il y a encore trop d’approximations quant à la réalisation. Certaines textures baveuses et foireuses, un aliasing de tous les diables et un tearing insistant sont les gros points noirs de l’aventure. Heureusement, quelques effets spéciaux, de lumière notamment, viennent rehausser le niveau.
On regrettera aussi le scénario et les personnages, rapidement insipides.
L’IA des ennemis est également proche de l’huître et la réaction des soldats fait parfois – souvent – pitié, à rester à compter les p’tits zozios alors que leurs potes se font déchiqueter à deux mètres de là. Du coup, le jeu est relativement facile.
Enfin, malgré les efforts des développeurs à ce sujet, l’ensemble reste tout de même rapidement répétitif.

De bons gros défauts, donc, qui empêchent Prototype 2 d’être un jeu complètement recommandable et, une nouvelle fois, de faire partie de l’élite. Pour autant, ne vous y méprenez pas : ce n’est pas un mauvais jeu. Assez jouissif dans son gameplay, à déchiqueter tout ce qui bouge, doté d’une durée de vie raisonnable (une douzaine d’heures pour le scénario principal, auxquelles il faut ajouter 5-6 heures pour les missions annexes), un terrain de jeu monstrueux divisé en trois zones (non-infectée, quarantaine, infectée), bref, autant de points positifs qui peuvent toutefois justifier son achat.

C’est à vous de voir ce que vous attendez d’un jeu, en somme.

 
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Prototype 2 (Xbox 360, PS3, PC)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : Activision

Développeur : Radical Entertainment

PEGI : 18+

Prix : 60 €

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LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 6/10

 

 

Images du jeu Prototype 2 (Xbox 360, PS3, PC) :

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