I am Alive (XBLA, PSN, PC)

 

Publié le Vendredi 9 mars 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de I am Alive (XBLA, PSN, PC)

Il aurait ptêt mieux fait de mourir, alors

imageOn ne sait pas trop bien, et on ne saura sans doute jamais, à quel point le développement de I am Alive a été chaotique. D'un jeu AAA, donc blockbuster en devenir, I am Alive débarque finalement sur le Xbox Live et dans quelques temps sur le PSN, comme « petit jeu » à 15 €.

Et il y a de quoi être sceptique et inquiet. Il faut dire que la première bande-annonce du jeu était, à sa sortie il y a quelques années, terriblement alléchante: un monde en ruine, une survie qui passe par une guerre de l'eau, un monde apocalyptique... quel scénario UbiSoft tenaient-ils là ! Rien que d'y repenser, j'en ai encore des frissons...

Du coup, ouaip, I am Alive version XBLA ou PSN, ça baisse d'un cran les exigences et les espoirs.

Et c'est finalement ce que l'on se dit quand on lance le jeu. On sent le potentiel, on sent qu'il y a eu du boulot, mais on a comme un goût d'inachevé dans la bouche.

Mais commençons par le commencement : I am Alive narre l'histoire d'Adam. Adam revient chez lui, à Haventon, un an après « Le Choc », cette catastrophe qui a ravagé la planète et a transformé le monde en ruines : bâtiments délabrés, routes éventrées... et une épaisse couche de poussière qui flotte en permanence au-dessus du sol, à vous obliger parfois à évoluer en hauteur pour ne pas mourir asphyxié. Au moment du « Choc », Adam était à l'autre bout des USA pour son boulot. Il lui aura fallu une année entière pour retraverser le pays. Cette année-là, qui aurait pu être une vraie merveille à jouer, vous n'en aurez aucun aperçu. Adam est à Haventon, point barre. Et il se lance sur les traces de sa femme et de sa fille qui, il l'espère, ont survécu à la chute du monde moderne.

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screenLa première chose qui frappe dans I am Alive, c'est que le jeu est... moche. Non mais il faut dire les choses telles qu'elles sont. L'ambiance noir et blanc, crado, bien granuleuse, et le brouillard incessant ne sont là que pour cacher la misère et n'empêchent même pas le clipping omniprésent ni les textures baveuses ou immondes. Pas folichon, donc, à regarder. Heureusement, malgré tout, l'ambiance apocalypse est bien rendue et le jeu fourmille de détails. De très très nombreux détails : bouteilles vides, carcasses de voitures empilées, vieux papiers... Malheureusement, ces détails sont uniquement là pour faire moins vide. On ne peut pas fouiller de voiture (un camion de pompier, par exemple, qui sait s'il ne reste pas une trousse de survie ou une hache ?), on ne peut rien ramasser, rien faire même de basique... La faute également à un level design catastrophique qui nous entraîne dans une succession de couloirs oppressants : une seule route et quelques culs de sac au bout desquels on trouve parfois un petit bonus (soda, trousse de soins, eau, qui sont autant de ressources utiles).

Bref, techniquement, I am Alive tente le pari d'un jeu visuellement différent, granuleux et monochrome, mais rate le coche dans les grandes lignes.

screenHeureusement, le jeu a d'autres atouts en mains. Pas son scénario, bateau et plat, mais sa gestion des efforts. En effet, Adam n'est pas un sur-homme et ses escalades lui coûtent de la « stamina ». De l'énergie. Il faut donc bien gérer son temps quand on grimpe un immeuble ou une paroi. Certaines ressources, comme les boissons ou la nourriture, permettent d'en regagner. On passera sur le fait que s'ouvrir une boite de haricots en pleine ascension doit être relativement difficile. On peut utiliser des pitons pour s'y suspendre et stopper son effort. Des pitons qui resteront dans les parois donc il faudra bien gérer son stock là aussi. Mais l'idée est amusante et bien pensée. Chaque effort physique doit être judicieusement mesuré et il faut éviter de partir à l'aventure sans au moins une bonne réserve de nourriture ou de pitons.
Si vous allez au-delà des capacités d'Adam, il chutera. Il peut fournir un effort supplémentaire (en matraquant la gâchette de la manette) mais cela lui laissera des séquelles et baissera considérablement votre barre d'énergie de manière temporaire (jusqu'à trouver des ressources qui lui rendront sa taille initiale). Autant vous dire que cela devient très très chaud parfois. D'autant plus que grimper est une question de survie : dans certains endroits, l'air pollué vous demande de grimper en hauteur pour y faire des pauses et mieux respirer...

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screenDans tout cela, Adam va faire des rencontres. Certaines plaisantes. Des personnages vous fileront des ressources, des informations ou même un coup de main.
D'autres moins agréables. Il vous faudra parfois vous battre à coups d'armes à feu ou à coup de machette. I am Alive intègre d'ailleurs une gestion des moments de crise. On peut menacer avec une arme à feu un ennemi armé d'une machette (même si l'on n'a pas de balle) et le faire se mettre à genoux pour mieux l'assommer, voire le faire reculer vers un précipice. Sortir une arme à feu face à un personnage pareillement armé entraînera, par contre, obligatoirement un échange de coups de feu. Et là, attention : une balle ou deux coups de machette et Adam meurt... et il ne se promène généralement qu'avec une ou deux balles maxi (les munitions sont extrêmement rares dans le jeu). A vous de bien gérer les affrontements, donc et de bluffer un maximum.
Sympathique au début, ces combats manquent rapidement de rythme et d'intérêt, malheureusement. Un poil répétitifs, un poil rébarbatifs, ils perdent de l'intérêt au fil du jeu.

screenPour conclure, I am Alive est un jeu globalement moyen. Outre l'énorme déception qu'il peut procurer tant l'attente et l'espoir suscités était importants, il n'offre rien de véritablement captivant. Il n'est pas mauvais pour autant, certes. Les parties d'escalade sont sympathiques (même s'il faut impérativement bien faire le tour des environs avant chaque ascension pour être sûr d'avoir récupéré des ressources supplémentaires). Mais le reste n'y est pas. Action mollassonne, graphismes très largement dépassés, répétitif, et level design archaïque... les six heures de durée de vie paraissent parfois bien longues. Bref, un jeu moyen, pour un prix moyen. Certains peuvent penser que cela vaut le coup d'essayer.

 
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I am Alive (XBLA, PSN, PC)

Plateformes : Xbox 360 - PS3

Editeur : Ubisoft

Développeur : Ubisoft

PEGI : 18+

Prix : 15 €

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LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 5/10

 

 

Images du jeu I am Alive (XBLA, PSN, PC) :

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