Publié le Mercredi 29 février 2012 à 12:00:00 par Alexandre Combralier
Test Alan Wake (PC)
Putain, deux ans !
Revenons un instant en mai 2010. Au bon vieux temps. Alan Wake s’apprêtait à sortir et Cedric, comme tant d’autres dans la presse, allait crier son enthousiasme pour le jeu de Remedy. Alan Wake avait cependant deux tares génitales qui l’empêchèrent de devenir vraiment un succès commercial. D’abord, le jeu sortait quasiment en même temps qu’un certain Red Dead Redemption, ce qui est forcément un peu suicidaire. Ensuite, contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, Alan Wake allait snober les PC pour ne sortir que sur 360. Si la première tare ne pourra être soignée avant l’invention de la machine à remonter dans le temps, la seconde l’est enfin aujourd’hui : Remedy s’est auto-financé pour porter son jeu sur nos machines. Deux années, donc, après la sortie de la version 360. C'est pas trop tôt.Pas de surprises pour cet Alan Wake version PC. Il s’agit tout simplement du même jeu que sur Xbox 360 (pour voir ce que la version PC apporte néanmoins de plus, courez au paragraphe suivant). On incarne toujours Alan Wake, un célèbre écrivain en manque d’inspiration. En villégiature à Bright Falls, le bonhomme est séparé de sa bien-aimée sans trop savoir pourquoi et entame un marathon à travers la forêt épaisse et sombre – et surtout peuplée de zombies peu affables - pour comprendre, en gros, ce qu’il fout là. Il s’agit donc d’un jeu d’action linéaire (sans que cela ne se voit trop), teinté de survival dans lequel la lumière joue un rôle prépondérant, le tout étant cependant trop répétitif. Si ce résumé vous paraît un peu court, jeune homme, je vous renvoie au test de Cedric qui saura combler votre légitime désir de paragraphes supplémentaires.
Les deux plus grandes forces d’Alan Wake sur Xbox 360 étaient son aspect narratif (l’ambiance est particulièrement réussie) et sa réalisation souvent enchanteresse (on pense bien sûr aux décors et aux jeux de lumière). Si le scénario n’a évidemment pas bougé, tout le côté graphique bénéficie en revanche de la puissance des PC de 2012. Même si le jeu reste curieusement bloqué en 1440*900, les nombreuses options graphiques disponibles dans les paramètres rendent l’expérience vraiment plus agréable à l’œil que par le passé. Au revoir l’aliasing trop présent, et bonsoir les distances d’affichage réjouissantes et les jeux de lumière magnifiés. Evidemment, de l’eau a coulé sous les ponts en presque deux ans et Alan Wake ne peut entièrement rivaliser avec les plus grosses productions récentes. Mais ses décors en particulier (l’arrivée à Bright Falls est fabuleuse) le placent au-dessus de bien des jeux d’aujourd’hui.
Toujours au chapitre des pouces en l’air, notons une fonctionnalité que j’apprécie tout particulièrement, celle de pouvoir désactiver entièrement le HUD pour ne garder que l’image, rien que l’image. Le jeu gère également la 3D Vision de Nvidia, que nous n’avons malheureusement pas pu tester, mais que si on veut bien m’envoyer le matériel je ne dis pas non. Il est donc certain que Remedy a soigné son bébé pour nous offrir un portage PC d'une qualité que l’on aimerait voir bien plus souvent sur nos machines.
La version PC d’Alan Wake n’a cependant pas que des bons côtés, puisqu’elle apporte aussi dans son sac-à-dos une maniabilité au clavier/souris somme toute assez hasardeuse, voire carrément bâclée. Le décalage entre la caméra, collée et bien collée au centre de l’écran, et le personnage s’aventurant sur le bord du moniteur, en fera rager plus d’un : Alan a alors la fâcheuse habitude de se déplacer en diagonale. Alan Wake mérite donc d’investir, si ce n’était déjà fait, dans une manette Xbox 360 qu’il gère d’ailleurs parfaitement bien.
Histoire de contrebalancer le coût éventuel de l’achat d’une manette, Remedy a cru bon d’inclure deux DLC’s que les joueurs Xbox 360 avaient dû payer. On retrouvera ainsi avec plaisir « L’Écrivain » et « Le Signal ». Si ces deux contenus n’ont rien de renversant, ils offriront au moins un prolongement bienvenu à l’aventure principale. Dès lors, le jeu, déjà plutôt long à la base (10-15 heures), voit sa durée de vie facilement porter à la grosse quinzaine ou la petite vingtaine d’heures de jeu. Pour râler un peu, on aurait quand même souhaité aussi la présence du tout nouveau DLC American's Nightmare.
Le voyage à Bright Falls est certes répétitif, mais il vaut encore donc plus le coup sur PC. Cet Alan Wake version PC est, vous l’aurez compris, une version « spéciale » ou « Director’s Cut » du jeu de base. Remedy a fait simple mais efficace : le même jeu, mais en plus beau et avec deux bonus en plus. A condition de le jouer à la manette, Alan Wake pourra vraiment satisfaire tous ceux qui, comme moi, aiment les jeux aux ambiances prenantes et aux scénarios et aux personnages dignes d’un bon film. Une espèce rare qu'il faut doucement câliner...
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Images du jeu Alan Wake (PC) :
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