Spider-Man : Aux frontières du temps (PS3, Xbox 360, Wii)

 

Publié le Lundi 17 octobre 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Spider-Man : Aux frontières du temps (PS3, Xbox 360, Wii)

La toile ou la tuile ?

imageComme chaque année depuis le renouveau du super-héros au cinéma, Activision nous remet Spider-Man au goût du jour, avec la sortie d’un nouveau jeu. Si jusqu’à maintenant, la série a surtout brillé par son manque de réussite et une qualité, somme toute, assez moyenne dans l’ensemble, l’éditeur espère inverser la tendance avec cette cuvée 2011 intitulée Spider-Man : Aux frontières du temps. Alors, justement, cuvée ou curée ?
 
C’est le studio de développement Beenox, à qui l’on doit l’opus de l’année dernière, Spider-Man Dimensions, sans doute le plus réussi de toute la série, qui est à nouveau aux commandes sur celui-ci.
 
Tout d’abord, le pitch : Notre homme-araignée est une nouvelle fois aux prises avec ses ennemis jurés d’Alchemax. Un de leur scientifique a réussi à créer un portail temporel leur permettant de voyager jusque dans les années 70 et ainsi changer le cours du temps.
Petit point de détail : Nous sommes en 2099… Le Spider-Man de l’époque s’injecte alors de l’ADN de Peter Parker (mort depuis tout ce temps, hein…) et cela a pour effet de communiquer avec lui par télépathie, à travers les siècles.
Vous allez donc incarner le Spider-Man d’origine, Peter Parker, dans les années 70, et le Spider-Man du futur, en 2099.
 
C’est avec ce scénario sans doute écrit sous acide que vous débutez la partie. A première vue, rien de bien neuf au royaume des toiles collantes : On retrouve la même prise en mains que le dernier opus : un jeu d’action pure et dure dans lequel on enchaîne les combos, grâce à une jouabilité simplifiée. Les coups ou esquives étant automatiquement définis selon l’action et la position de Spidey face à l’ennemi, ce qui permet de ne pas avoir besoin de huit pattes pour gérer toutes les possibilités de mouvements.
 
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screenLa bonne idée du jeu est la communication entre les deux Spider-Man de deux époques différentes. Comprenez par-là que l’un aidera l’autre dans sa progression dans les locaux d’Alchemax. Détruire des cocons congelés dans les années 70 réduira d’autant le nombre d’ennemis à affronter en 2099. Créer une brèche dans un mur offrira au Spidey du futur un passage providentiel.
Cela reste, malheureusement, largement sous-exploité et assez anecdotique.
 
Spider-Man version 2099 a un pouvoir holographique. Autrement dit, on fait apparaitre un hologramme qui attire les ennemis tandis que vous devenez invisible. On peut aussi déclencher une sphère explosive qui gèlera les ennemis à proximité.
screenSpider-Man version 1970, lui, a une capacité « sixième sens » qui accélère ses mouvements et le rend quasiment invincible et plus puissant.
Il faudra les déclencher au moment adéquat pour en profiter pleinement. Cela offre surtout une certaine variété de gameplay face à deux Spider-Man qui se joueraient de manière totalement identique sans ça..
Quelques phases annexes, histoire de rendre les choses moins répétitives, sont incluses dans le jeu, de type chute libre à pleine vitesse en évitant les objets qui viennent vers vous…
 
On peut augmenter les capacités de ses deux Spider-Man grâce à la récolte d’araignées radioactives ou orbes dans les niveaux. Rien de bien folichon tout de même ni de très poussé. On reste dans l’extrêmement basique.
 
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screenGraphiquement, les personnages sont assez réussis et l’animation, fluide. On pourrait même s’enthousiasmer devant les décors s’ils n’étaient aussi vides… Autre souci, les ennemis se suivent et se ressemblent tous. Ce n’est plus un jeu de Spider-Man, c’est l’attaque des clones. L’IA n’étant pas non plus exceptionnelle, on se demande d’ailleurs si ce n’est pas l’attaque des clowns, en fait.
Et c’est bien là tout le souci de ce jeu. La base est bonne. Le moteur tient la route. Les combats sont rythmés. Le jeu tout entier est assez dynamique et a de quoi vous tenir en haleine. Seulement voilà, c’est vide et répétitif. On nous ressert la même sauce ad nauseam.
 
screenDéjà, on se retrouve uniquement enfermé dans des bâtiments. Exit ce qui faisait réellement tout le charme de Spiderman : voler entre les buildings, tisser sa toile dans la rue, faire de New York son terrain de jeu.
Ensuite, durant les 7 à 8 heures seulement (et sans multi) que durera l’aventure, le jeu n’arrive jamais à décoller vraiment. On manque de variété, on manque de changement, on manque de nouveauté, on manque de références (il n’y a quasiment aucune rencontre avec des personnages récurrents de la série de Comics), on manque de profondeur.
Le fait de débloquer des défis au fur et à mesure de la campagne et de pouvoir les rejouer indépendamment reste également sous-exploité et sans réel attrait.
 
Au final, sans être tout à fait mauvais, ce Spider-Man Aux Frontières du Temps est bien trop en-deçà de nos espérances ou de ce que l’on peut demander à un super-héros pour plaire tout à fait. Même si globalement, il fait un défouloir à peu près satisfaisant pour les plus jeunes joueurs (moins de 12-13 ans), il n’intéressera pas les autres, ni les fans des Comics. Un beau gâchis, en somme.


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Spider-Man : Aux frontières du temps (PS3, Xbox 360, Wii)

Plateformes : Xbox 360 - PS3 - Wii - DS

Editeur : Activision

Développeur : Beenox Studios

PEGI : 12+

Prix : 70 € (Wii : 60 €)

Aller sur le site officiel

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 5/10

 

 

Images du jeu Spider-Man : Aux frontières du temps (PS3, Xbox 360, Wii) :

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