Captain America Super Soldier (PS3, Xbox 360)

 

Publié le Mardi 19 juillet 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Captain America (PS3, Xbox 360)

He said Captain, I said Wot !

imageS’il y a bien un pan, et non des moindres, de la culture Américaine, que je ne comprends pas, c’est celui des super-héros. Si je suis bon public en ce qui concerne leurs adaptations cinématographiques, et pourrait, à l’occasion, lire un ou deux Comics, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec ces univers. La profusion des super-héros, déjà. Les USA sont-ils à ce point militairement ridicules et leur position dans le monde à ce point fragile qu’il leur faille imaginer toute une flopée d’hommes et femmes hors du commun ? Et puis j’avoue que ce défilé de psychotiques en collants moulants me laisse de marbre. Rajoutez-leur une plume dans la raie des fesse et hop, ils feront un tabac chez Michou. Je ne sais pas, mais malgré toute la sympathie, la tendresse, voire l’attirance que j’ai pour la culture homosexuelle, j’imagine mal un contingent de Drag Queen destiné à sauver le monde…

L’une des plus grandes folles hystériques de l’histoire des Super-héros US est, sans nul doute, Captain America. Avec ses couleurs bariolées, sa grosse étoile Disco sur le torse et son masque du genre dominatrice SM, il pousse le vice jusqu’à se promener avec un bouclier-sac à mains, comme s’il espérait, en secret, que les super-vilains viennent lui exploser la rondelle.

Toujours est-il qu’en attendant la sortie du film Captain America, c’est Sega qui, une nouvelle fois, nous colle une adaptation en jeux vidéo. Après les Thor, Iron Man, Green Lantern et j’en passe, on pouvait donc s’attendre au pire, l’éditeur japonais n’ayant jamais vraiment brillé dans cet exercice. Pourtant, et contre toute attente, sans décrocher la lune, ce Captain America n’est pas dénué de charme.

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screenL’histoire se déroule durant la seconde guerre mondiale. L’HYDRA, groupe terroriste aux mains des nazis, dirigé par Red Skull, est équipé d’armes puissantes et qui pourraient mettre en péril l’humanité. Captain America va donc remonter leur piste et débarquer en pleine Bavière, dans une base ennemie où il va découvrir que le danger est bien plus important qu’il ne le pensait au début de l’aventure…

Il n’y a pas grand-chose de plus à savoir sur le pseudo-scénario du jeu. On va fritter du nazi à tire-larigot, même si, pour des raisons marketing, parce que l’emblème est interdite dans certains pays, parce que le jeu est aussi destiné aux n’enfants (même sous sa classification PEGI 16 ), aucune croix gammée n’est visible dans le jeu.
Et parce que Batman Arkham Asylum avait tant rameuté les foules, et les fans, Captain America a décidé de s’en inspirer. Largement. Très largement.

screenCaptain America se retrouve dans le même environnement clos, ici transformé en énorme base allemande. Mais l’ambiance, les environnements, les décors… tout rappelle Batman Arkahm Asylum. Et dans des combats d’une simplicité déconcertante, il va falloir en découdre avec des nazis, des snipers, une armée de robots dirigés par le Dr. Arnim Zola, pour terminer avec Iron Cross ou Madame Hydra. Le combat final avec Red Skull étant, bien entendu, réservé au film à venir…
Quand je parle de simplicité déconcertante, il s’agit avant tout de la maniabilité. Comme dans Batman, deux touches suffisent à enchaîner les combos, le personnage est hyper simple à gérer, les coups se lancent sans souci (poings, pieds), on pare les tirs avec la rondelle de Captain America, on l’envoie dans les ennemis pour les assommer (un super-héros qui ne tue pas ses adversaires, c’est une nouveauté), on virevolte, on saute… Le jeu mélange subtilement combats et acrobaties, même si côté gestion de caméra, c’est franchement perfectible.
Bbref tout cela est plutôt bien rythmé, très simple à jouer, très intuitif et, finalement, assez plaisant. Bon, ok, il n’est vraiment pas difficile non plus et on bouclera la quinzaine de chapitres en 7-8 heures, voir 9 si l’on veut vraiment prendre son temps… mais guère plus.

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Graphiquement, le jeu est un poil en-dessous de Batman. Oh, il n’est pas à proprement dit moche, et assure le minimum syndical, mais certaines textures merdouilleuses et animations rigides ne sont pas forcément du meilleur goût. Tout comme l’aliasing parfois trop présent. Rien de catastrophique non plus, mais on aurait peut-être aimé un effort supplémentaire à ce niveau…

screenPar contre, si le jeu est jouable en 3D, on s’étonnera de l’absence de multijoueur. Ne serait-ce que quelques combats simples, voire carrément un mode coop… On aurait pu avoir quelques petites choses sympas de ce côté-là, ce sera finalement le néant. Le jeu est un jeu solo, et c’est tout.

Au final, sympathique mais pas inoubliable, ce Captain America est toutefois à classer dans les « adaptations réussies » de films en jeux vidéo. Si on regrettera qu’il n’offre que le strict minimum (pas de bonus, pas de multi, juste un jeu solo), on ne boudera pas pour autant notre plaisir.

 

 
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Captain America Super Soldier (PS3, Xbox 360)

Plateformes : Xbox 360 - PS3

Editeur : Sega

Développeur : Next Level Games

PEGI : 16+

Prix : 60 €

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 6/10

 

 

Images du jeu Captain America Super Soldier (PS3, Xbox 360) :

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