Ni Chaînes Ni Maîtres, la critique du film

 

Publié le Mercredi 22 janvier 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Ni Chaînes Ni Maîtres, la critique du film

A voir absolument

imageIl est parfois bon de rappeler les heures sombres de notre Histoire et, à l’heure où les extrêmes semblent devenir la norme, que la barbarie est chose insupportable et indéfendables.

Nous sommes à L’Isle de France, aujourd’hui connue sous le nom d’Île Maurice, en 1759. Eugène Larcenet dirige une plantation de canne à sucre. Il ne s’agit pas de savoir si c’est un bon ou un mauvais Maître. Il n’est ni l’un ni l’autre pour l’époque. Il traite plutôt bien ses esclaves – un esclave maltraité ne fait pas du bon travail – mais applique le code marron avec rigueur. Un code qui régit l’esclavage. Un code implacable qui condamne un esclave qui s’échappe une fois à être marqué au fer rouge de la fleur de Lys, qui s’échappe deux fois à avoir les oreilles et les jarrets tranchés et qui s’échappe trois fois, à être pendu.

Cette condition devient insupportable pour Mati, jeune fille qui ne rêve que de liberté. Massamba, son père, est l’un des régisseurs du Maître. Ou du moins, grâce à sa compréhension du Français, sert d’interprète et donnes des ordres aux autres esclaves. Lorsque Mati s’enfuit, Larcenet engage Madame La Victoire, célèbre chasseuse d’esclaves, pour la traquer. Massamba va à son tour s’enfuir dans le but de protéger sa fille. Une fuite qui va être à l’origine d’une rébellion contre le statut d’esclave, sur l’île…

Premier film de Simon Moutaïrou, qui signe également le scénario, Ni Chaînes Ni Maîtres a eu un succès relatif au cinéma, lors de sa sortie en septembre dernier. Avec près de 430 000 spectateurs, c’est plutôt honorable pour un film dont le sujet n’est pas simple à aborder. Et pourtant, c’est un film qui mérite largement le coup d’œil.


imageDoté d’une belle distribution, avec Camille Cottin et Benoît Magimel, mais aussi avec Ibrahima Mbaye, acteur sénégalais absolument excellent dans le rôle de Massamba, Ni Chaînes Ni Maîtres raconte une fiction basée sur des faits réels. Oui, le code marron existait. Oui, Madame La Victoire a existé. Et même si le film se laisse aller parfois à un côté spectacle, on ne peut, pendant toute sa durée, penser que les conditions des esclaves devaient être pires. Souvent.

Magnifiquement filmé, Ni Chaînes Ni Maîtres est une claque historique qui ne laisse personne indifférent. Un film qui émeut. Un film qui dérange, aussi. La fin, poignante et inacceptable, est tirée d’une légende mauricienne qui n’est appelée légende que parce qu’elle n’a pu être prouvée, mais qui pue la véracité, si ce n’est dans les faits, au moins dans l’esprit.

Personne ne ressort indemne de ce film, il est impossible de ne pas être touché par ce film, à moins d’être une merde, et si vous ne versez pas une larme de compassion, versez-en au moins une de consternation quant à la situation actuelle du monde.

Bref, Ni Chaînes Ni Maîtres est un film à voir. Un coup de maître. Un coup de cœur.

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Plateformes :

Editeur : Chi-Fou-Mi Productions

Développeur : Simon Moutaïrou

PEGI : 3+

Prix : VOD, DVD, Blu-ray

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