Publié le Vendredi 23 juillet 2010 à 15:00:00 par Cedric Gasperini
Pour des dents plus blanches
Petit rappel pour ceux qui ont raté les
évènements précédents… (attention, spoil inside). Alan Wake est un écrivain célèbre pour ses romans d’horreur. En panne d’inspiration, il vient se ressourcer avec sa femme dans le petit village de Bright Falls.
Les bouseux du coin sont à la fois étranges et amicaux. Mais ce n’est pas pour autant qu’Alan va trouver le repos en ce lieu reculé.
En effet, à peine arrivé sur place, sa femme disparait. Lui se retrouve à mi-chemin entre rêve et réalité. Il combat des ombres armées de haches, des nuées de corbeaux et carrément des voitures, camions, citernes ou tout autre objet bien lourd qu’une force surnaturelle lui balance à la tête pour la réduire en bouillie. Ses armes sont la lumière. Normal puisque son ennemi semble l’obscurité elle-même. Et quelques flingues. Pistolet, lance-fusées éclairantes, fusil, grenades…
Au bout de son long et dangereux périple, Alan sauvera sa femme. Mais il se retrouvera enfermé dans les limbes de l’obscurité. Notez que tout ceci, fin comprise, vous est raconté dans l'intro du DLC.
The Signal est la suite directe du jeu. Oh, notez bien que même sans ce DLC, le jeu se suffit à lui-même et la fin est tout à fait satisfaisante.
Là, Alan est sous l’emprise de l’obscurité. Il erre dans un rêve qui lui montre la ville de Bright Falls complètement retournée. Comme dans un rêve, quoi, où les distances ne sont pas forcément respectées et les évènements, pas forcément explicables. Ainsi, sortir du café par une porte qui n’existe pas, se retrouver directement dans la forêt alors qu’il aurait dû être en pleine ville, voir la route s’effondrer sous ses pieds… rien de cela n’est, en théorie, surprenant : c’est un rêve.
Sauf qu’en réalité, Alan s’enfonce peu à peu dans les limbes de l’obscurité. Jusqu’à se perdre complètement sans espoir de retour.
Son seul salut vient de l’écrivain défunt Thomas Zane. Il envoie à Alan un signal et tente de le ramener vers la lumière.
Pas de grosse surprise, à première vue, concernant ce DLC. Il s’agit bêtement et simplement d’un morceau d’aventure supplémentaire. Et au lieu de collectionner les thermos, vous collectionnez les réveils. Trop cool…
Sauf que The Signal est un peu plus que ça.
En fait, toute la partie qu’il dévoile est extrêmement dérangeante. Le fait de se retrouver dans des lieux familiers est, quelque part, rassurant. On connait, on sait où aller, on sait à priori d’où peut venir le danger. Sauf que ce déjà-vu est totalement chamboulé, et provoque finalement un certain malaise chez le joueur : ce sont les mêmes décors, mais ils changent de place, ils ne s’enchaînent pas comme ils devraient. On passe par une porte et, lorsque l’on se retourne, elle n’est plus là… On pense arriver à un endroit et en fait, c’est un autre…
Cette impression angoissante est renforcée par les messages de Thomas Zane qui sont loin d’être clairs et même parfois inquiétant. Quand il vous explique, par exemple, que vous vous enfoncez un peu plus dans l’obscurité alors que vous ne faites que vous diriger vers son signal…
Mieux encore, dans le jeu original, les sources de lumière vous permettaient de trouver un refuge temporaire et une source d’énergie pour renflouer votre jauge de vie. Là, les ennemis arrivent par vagues entières et pas un lampadaire salvateur à l’horizon. Les munitions s’amenuisent et la mort se fait un peu plus présente.
On citera également que sous le poids des photos, il y a le choc des mots. Des mots flottent dans l’air et il faut les éclairer pour qu’ils prennent vie. Munitions, passage, aides… mais aussi explosions. Un passage dans la forêt plutôt excellent où « allumer » le mot « boum » déclenche des explosions pour tuer vos (très) nombreux ennemis, ou celui dans les sous-sols où « haut fourneau » déclenche une flamme. Il faudra faire attention à ne pas les éclairer avant le bon moment, on fuir de manière à diriger vos adversaires à proximité de ces mots afin de les utiliser correctement… fun !
Finalement, ce premier DLC pour Alan Wake ne propose quasiment aucune nouveauté. Mais il modifie avec subtilité le jeu original et vous plonge dans un univers encore plus cauchemardesque, encore plus flippant. Et pour le coup, c’est tellement bon qu’on en redemande, quand bien même ce DLC est assez court (comptez grosso modo 2-3 heures max pour le terminer).
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