Publié le Mercredi 25 septembre 2024 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

TEST EA Sports FC 25 (PC, PlayStation, Xbox, Nintendo Switch)

Le début du mieux ?

Durant mes longues années à bourlinguer dans l’univers du jeu vidéo, qu’il s’agisse de mes primes années en tant que joueur ou les suivantes en tant que journaliste, j’ai écumé un nombre impressionnant de jeux de foot. Sans vantardise aucune, je dois d’ailleurs être l’un de ceux, sinon celui, qui en a testé le plus dans sa longue existence de gamer.

Des prémices sur Colecovision avec Super Action Football jusqu’aux récentes sorties (Fifa, PES et autres) en passant par les jeux sur Atari ST, PC, bornes d’arcade, SNES, Megadrive, N64 ou quelques retours sur des consoles plus anciennes encore… enfin bref, j’ai bouffé du ballon rond plus qu’on ne peut y jouer dans une vie.

Ces dernières années, depuis la fin de PES et son passage à une obscure nouvelle formule, je suis toutefois resté sur ma faim. Fan de FIFA de la première heure, j’ai au fil des ans renié leur évolution pour ne plus y trouver mon compte. Voilà bien longtemps qu’un FIFA ne m’a pas fait frissonner ni n’a ravivé en moi l’envie de m’en lancer une petite partie de temps en temps… et le passage à un nouveau nom n’y a rien changé.

Autant dire que je n’attendais rien, strictement rien, de ce nouvel EA Sports FC25.

La bonne surprise est toutefois venue dès le lancement, via un menu plus clair, plus simple, avec moins de chichi. Un simple menu déroulant, à sous-parties, clair et limpide. L’occasion de plonger de manière aisée dans les très nombreux modes proposés par le jeu.
Coup d’envoi pour une partie rapide en solo ou multi local, carrière de manager, carrière de pro, apprendre à jouer, saisons (enchaîner les séries de 10 matchs), compétitions (personnalisées ou réelles), saisons coop, amicaux en ligne, Rush en 5v5, PlayStation Tournaments (tournois rapides en ligne), Ultimate Team (qui ne bouge pas par rapport à l’année dernière)… c’est bien simple, vous pourrez participer à d’innombrables compétitions en solo, en local ou en ligne, compétitions nationales, continentales, internationales, hommes ou femmes…


Encore une fois, il y a pléthore d’équipes et de vrais joueurs. Avec quelques bémols, bien entendu, parce que certaines équipes sont absentes, question de droits, et non des moindres. L’AC Milan et l’Inter de Milan en font notamment partie. Ça la fout mal surtout quand on voit le boulot énorme en termes de listings, d’équipes ou de joueurs, en termes de notes attribuées (force et faiblesses) de chacun… c’est toujours aussi monstrueux et vous trouverez, à coup sûr, votre équipe préférée, mise à jour en temps quasi-réel suivant les différents transferts et autres blessures.

De nouvelles équipes sont incluses dans cette édition 25, de nouveaux stades, de nouveaux joueurs modélisés…

Ça reste donc impressionnant sur le papier. Une fois la manette en mains, le jeu retombe dans certains travers. Un rythme toujours un peu lent, des joueurs un peu lourds (même s’il semble y avoir un léger mieux) et des actions avortées parce que vos passes ne vont pas là où il faut (le jeu a tendance à privilégier les partenaires les plus proches, ce qui vous empêche parfois – souvent ? – de réaliser des renversements de terrain ou des longues passes sautées). Toutefois, il semble quand même y avoir une légère progression. Moins de ratés. Moins de placements hasardeux. Des débordements plus efficaces. Des attaquants qui se replacent… j’ai même été étonné deux ou trois fois de trouver des joueurs au centre, à un endroit judicieux pourtant déserté dans les précédents opus. Sachant, en plus, que vous pourrez affiner la tactique de votre équipe, le placement de vos joueurs selon les phases de jeu, et en changer en plein match, qu’ils aient ou non la balle.

Si les gardiens ont toujours une fâcheuse tendance à relâcher les ballons, s’il y a toujours la possibilité, avec un peu d’adresse, de partir de son terrain, dribbler tout le monde et aller marquer, s’il y a toujours tout un tas de petits comportements merdouilleux et qui tuent le réalisme, pour avoir comparé ce FC25 au FC24 de l’année dernière, il y a bel et bien du mieux niveau IA.

Des petits changements çà et là qui, même mineurs, finalement font la différence. Du moins en ce qui me concerne. S’il est encore loin d’être parfait, j’avoue que cet EA Sports FC25 me convient mieux que ses prédécesseurs.

C’est aussi le cas en mode carrière qui ajoute une gestion des rôles pour chacun, apportant une petite couche supplémentaire sympathique. Sans oublier la possibilité de gérer une équipe féminine. Ou encore la technologie Hypermotion qui fait des merveilles cette année, avec de meilleures animations (et des ralentis convaincants).

Dommage que le mode Volta ait disparu, remplacé par le mode Rush, en 5 contre 5, sur un terrain réduit, avec des règles différentes (plus de cartons rouges mais des exclusions temporaires par exemple). Fun, vraiment sympa à jouer, mais le mode Volta manque quand même un peu.

Bref. Cet EA Sports FC25 ressemble un peu à une mise à jour de FC24, il faut bien l’avouer. Pas de grand changement majeur. Mais des petits ajouts subtils qui permettent pourtant de le rendre plus agréable, plus complet, plus fun à jouer… A défaut d’une révolution, on se contentera donc d’une amélioration, même aussi minime soit-elle.