Megalopolis, la critique du film

 

Publié le Mercredi 25 septembre 2024 à 12:30:00 par Marie Vallée

 

Megalopolis, la critique du film

OVNI antique

imageMegalopolis est le très attendu dernier projet de Francis Ford Coppola. Il s’agit d’un film auquel le réalisateur réfléchissait depuis les années 80 et pour lequel il a investi une partie de sa fortune personnelle. Avec un casting de stars et un beau budget de plus de 100 millions de dollars le projet a fini par aboutir et a pu être présenté au festival de Cannes cette année.

Le film, présenté comme une fable, se déroule à New Rome, une sorte de New York futuriste où la vie des élites est fortement inspirée de la Rome antique. L’histoire tourne beaucoup autour de luttes pour le pouvoir et d’histoire de familles compliquées. On assiste au conflit entre Cesar Catilina (Adam Driver), un architecte de génie, et Franklyn Cicero (Giancarlo Esposito), le maire conservateur de la ville. La famille exubérante, avide de richesse et de pouvoir de Cesar, la destruction d’une partie de la ville et l’amour entre Cesar et Julia (Nathalie Emmanuel), la fille du maire, venant attiser les braises de ces relations tendues.

Julia se retrouve donc à naviguer entre son affection pour son père conservateur et son amant qui rêve de créer Megalopolis, une ville utopique. Avec Cesar, ils rêvent de faire ce qu’il y a de mieux pour la civilisation et de travailler pour le bien de l’humanité.

Le film a une volonté de faire réfléchir sur le sujet de la civilisation et on aura le droit à une belle collections de citations et de longues phrases philosophiques. C’est là l’un des premiers défauts du films. Ses réflexions sur la civilisation s’arrêtent à l’opposition entre un conservateur et un utopiste, les deux personnages faisant clairement partie de la classe dirigeante. Les sujets peuvent en soit être très intéressant mais on a la sensation d’avoir un début de questionnement sans la suite et la profondeur nécessaire.


Un autre défaut du film est son traitement des personnages féminins. On a le droit à une vipère avare qui utilise le sexe pour arriver à ses fins et à une jeune femme qui arrête toute débauche lorsqu’elle trouve le bon homme et qu’elle fonde une famille. Sans les hommes qui les entourent ces deux personnages ne sont rien. Les personnages ont peut-être été imaginés dans les années 80 avec le reste du film et une petite mise à jour n’aurait pas fait de mal.

imageEsthétiquement, le film propose quelque chose d’assez unique. Au-delà des noms des personnages, l’inspiration Rome antique se ressent un peu partout : dans l’architecture, les fêtes, les costumes… J’ai d’ailleurs personnellement beaucoup apprécié le travail des costumes. L’inspiration antique est on ne peut plus évidente mais cela se mêle bien à cette ambiance mondaine. De plus il est agréable de voir les hommes porter autre chose que de simples costumes trois pièces et d’avoir aussi le droit à des choses plus extravagantes sans être ridicules.

Le travail visuel du film est indéniable. Les plans et les lumières sont très travaillés. De très nombreux effets spéciaux ont aussi été utilisés, trop même. Les effets ne sont pas toujours très bien intégrés et ne font pas réaliste et bien que cela soit volontaire (j’espère) c’est too mutch. Il y a un peu de tout, certains plans sont très beaux et peuvent être assez poétiques et surréalistes et d’autres font plus penser à une pub de parfum bien kitsch.

Pour conclure, Megalopolis est film franchement unique. Il y a de bonnes idées mais l’accumulation de tout fait trop et part parfois dans tous les sens. On sent que c’est un réalisateur connu qui a pu se faire son petit plaisir et ce n’est pas forcément le chef d’œuvre qui était attendu. C’est peut-être le temps de gestation trop long du projet qui est lié à ça. Certains aspects font un peu vieillot et le film a été nourrit de choses trop nombreuses et variées. Toutefois, je mentirais si je disais avoir passé un mauvais moment. Le film est divertissant et il mérite que l’on si intéresse, ne serait-ce que parce qu’il est unique en son genre.

Lors des diffusions du film à Cannes, une intervention surprise avait lieu, mettant d'autant plus l'emphase sur le côté atypique du film. Malheureusement, cette intervention a été annulées pour les diffusions à venir.

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Plateformes :

Editeur : American Zoetrope

Développeur : Francis Ford Coppola

PEGI : 16+

Prix : Cinema

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