Stargate : Timekeepers (PC)

 

Publié le Mardi 30 janvier 2024 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Test Stargate : Timekeepers (PC)

On a perdu la clef de la porte des étoiles

imageStargate : Timekeepers, un jeu mêlant à la fois tactique et temps réel orienté furtivité, est édité par le studio britannique Slitherine et développé par le studio polonais Creative Forge Games, en collaboration avec la MGM. D'abord annoncé pour mai 2021 puis repoussé plusieurs fois, le jeu est enfin disponible depuis le 23 janvier 2024.

On pourrait se demander pourquoi sortir en 2024 un jeu-vidéo issue de la franchise Stargate, car la série Stargate SG-1 est terminée depuis 17 ans… mais cela prouve tout de même que la licence est encore bien connue et appréciée. En tout cas, Timekeepers s'intègre dans la chronologie de la série et plus précisément entre la saison 7 et 8. La première mission du jeu à même lieu durant la fameuse bataille au-dessus de l'Antarctique.

Cependant, ici point de Daniel Jackson ou de Colonel O'Neil mais une équipe totalement inédite composée de la Colonel Eva McCain (cheffe de l'équipe SG), d'A'ta (Jaffa équipée d'une lance serpent), de Max Bolton (militaire équipé d'un fusil sniper), de Sam Watson (espion équipé d'un zat et d'un mimétiseur) et enfin de Derreck Harper (scientifique accompagné d'un drone). Bref une équipe où chacun a sa spécialité et sa personnalité.

Le jeu comporte 14 missions au total, qui permet d'explorer différents environnements et planètes. Ainsi, si l'on commence l'aventure en assistant l'équipe SG-1 à combattre la flotte d'Anubis, nous plongerons ensuite à travers l'univers de Stargate en aidant la résistance Jaffa, en allant se battre contre les armées de Moloc, en venant en aide aux Unas ou en déjouant une mystérieuse boucle temporelle.

Sur le papier donc, un jeu avec pas mal de contenu issu d'un univers apprécié par pas mal de monde.

Sur le papier seulement.


imageCar sur les 14 missions, seules 7 sont réellement jouables, les 7 autres arriveront dans une "Saison 1 – Partie 2" courant avril 2024. Et pour un jeu de ce type et avec cette qualité de réalisation, on peut se demander pourquoi avoir scindé la campagne en 2. Et peu même craindre que cette partie 2 n'arrive jamais… De plus, ces 7 missions, bien que se passant sur des cartes relativement variées et de belle taille, ont l'air de proposer et reproposer en  boucle les mêmes types d'objectifs. On a parfois l'impression de se retrouver 15 ou 20 ans en arrière dans des missions où l'on dirigeait une unité unique dans Command & Conquer… Car autre chose, bien que l'unité SG comprenne 5 personnages, en jeu, on ne peut en contrôler que 3 max et en plus c'est en fonction de la mission en cours !

Autre chose, le gameplay est extrêmement limité.  A tel point qu’on a l'impression de se trouver devant un jeu mobile. Un vieux jeu mobile. Pas de possibilité de poser des jalons ou des étapes dans les actions et les déplacements des personnages, sélection de plusieurs unités aux fraises car pas de raccourci clavier, pas d'action de base autre que les déplacements. Il manque un très grand nombre de fonctionnalités de de base de ce type de jeu. A se demander s’il était prévu comme un jeu de stratégie au départ.

imageQuant aux graphismes, ils accusent ici aussi plusieurs années de retard. N'y allons pas par quatre chemins, c'est moche. C'est peu détaillé. Si les décors peuvent encore passer, les modèles 3D des différentes unités sont tous simplement hideux, très carrés et en ce qui concerne les ennemis, ils sont recopiés à l'infini. Quant aux cinématiques, elles sont du même acabit.

Mais ce gameplay limité et ces graphismes d'un autre temps ne sont finalement pas aussi gênants que le véritable point noir du jeu : L'IA des ennemis. Ou plutôt l'absence d'IA chez les ennemis.
C'est bien simple, tant que vous n'êtes pas dans le cône de détection d'une unité ennemie, vous pouvez faire ce que vous voulez, même si vous tirez au fusil à lunette à 3 cm derrière lui. De même, si vous êtes dans leur cône de détection, il vous suffira de vous accroupir pendant plusieurs secondes pour qu'ils ne vous voient plus. Vous pouvez littéralement passer des groupes entiers d'ennemis en étant collé à eux ou neutraliser plusieurs ennemis à la suite alors qu'ils sont regroupés, pour peu qu'aucun ne regarde dans votre direction. Une IA très limitée, qui nuit totalement à l'expérience de jeu dès la première mission.

imageEnfin, en ce qui concerne l'utilisation de l'univers Stargate, elle sert surtout de rustine cosmétique à une histoire bien fade. A tel point qu'on peut se demander si des modifications n'ont pas été faites en cours de route. La preuve, le soi-disant "personnage totalement inédit" de la Colonel Eva McCain fait furieusement penser à Samantha Carter, l'une des protagonistes principales de la série SG-1. Le reste de l'intrigue nous fait sauter d'une mission à l'autre sans trop de rapport et se contentant d'aligner les ennemis de la saga sans vraiment de cohérence.

Au final, Stargate : Timekeepers a beaucoup trop de défauts pour être autre chose qu'un mauvais jeu qui tente de cacher sa médiocrité derrière une licence à succès.

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Stargate : Timekeepers (PC)

Plateformes : PC

Editeur : Slitherine

Développeur : CreativeForge Games

PEGI : 7+

Prix : 28,99 €

Stargate : Timekeepers (PC)

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