Marvel's Spider-Man 2 (PS5)

 

Publié le Lundi 23 octobre 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Marvel's Spider-Man 2 (PS5)

La toile ou la tuile ?

imageSorti il y a 5 ans, le premier Spider-Man a mis tout le monde d’accord, fans de l’homme-araignée ou non : c’était un excellent jeu, fidèle aux Comics. De quoi avoir envie d’enfiler à nouveau le costume moulant du super-héros et de se promener au milieu des gratte-ciels de New-York à gicler de la toile à tout va et péter des gueules tant qu’il y en a.

Spider-Man 2 était, sans doute, le jeu le plus attendu de cette fin d’année. Il n’y a qu’à voir l’excitation délirante que certains membres de la rédaction ont eu dès qu’ils ont eu le jeu entre les mains, leur passion immodérée pour les univers Marvel leur faisant perdre toute rationalité. Et toute dignité aussi, soit dit en passant.

Pour ma part, les super-héros ne m’intéressent plus vraiment depuis que la surenchère de films a surexploité jusqu’à la nausée ces univers à la gloire des USA contre le reste du monde. Ce qui ne m’empêche pas, cela dit, d’apprécier un bon jeu quand j’en vois un. Reste juste à savoir si ce Spider-Man 2 en est vraiment un.

Le jeu débute quelques mois après les événements qui se sont déroulés dans le jeu Spider-Man Miles Morales sorti il y a 3 ans. Peter débute un nouveau job de prof et Miles poursuit ses études… dans la classe de Peter, d’ailleurs. Leurs efforts pour vivre une vie « normale » sont rapidement mis à mal par l’attaque de la ville de New York par Baker, l’homme-sable, qui veut prouver que sur le pavé, on peut avoir la plage. Après un combat épique, nos deux héros vont devoir remettre de l’ordre dans la ville et notamment calmer les velléités de pillage des bandits qui veulent profiter du chaos.

Leur répit sera toutefois de courte durée puisqu’un certain Kraven, le chasseur, débarque à son tour pour poursuivre autant les super-vilains que les super-héros, dans le but d’en faire ses trophées de chasse. Ajoutez la contamination de Peter par un symbiote, qui va mettre à mal sa raison et le pousser dans ses retranchements.


imageMarvel Spider-Man 2 ne vous propose donc plus de jouer un seul protagoniste, mais deux. Vous allez alterner entre Spider-Man et Miles Morales, remplissant les missions au gré de leur apparition sur votre carte, enchaînant la campagne principale et quelques missions secondaires au passage. Chaque personnage a bien entendu ses propres compétences, ses propres « pouvoirs » et ses propres gadgets. De quoi varier les plaisirs. C’est essentiel, finalement, car les nouveautés apportées par le jeu ne sont pas légion : on se retrouve dans la même ville, avec le même gameplay, avec des missions secondaires – certes mieux écrites – qui n’ont pas beaucoup évolué… finalement, le fait d’alterner entre les deux super-héros permet de mieux rythmer le jeu et d’éviter une certaine lassitude.

Chacun ayant son arbre de compétences et la possibilité de faire évoluer les gadgets ou les combos, la progression est à ce titre bien plus rapide. Parfois un brin frénétique, d’ailleurs. Mais là encore, cela a pour effet de proposer un rythme plus soutenu.

imageAvant de rentrer dans vif du sujet à propos du gameplay, parlons scénario. Les fans trouveront une aventure bien écrite, fidèle à l’univers du super-héros et seront aux anges. C’est propre, bien pensé, et le seul reproche que l’on pourrait finalement faire au jeu est qu’il n’explore pas assez la psyché des deux héros, ou que leurs errements et questionnements, toujours au centre des histoires de Spider-Man, n’ont ici que peu de relief et surtout, très peu d’incidences sur les faits et sur les personnes qui les entourent. Ça manque donc un brin de profondeur à ce niveau-là. Idem pour le personnage de Kraven, antagoniste principal, qui aurait gagné à être plus exploité. Mais ça reste, dans l’ensemble, très propre et agréable à suivre. Les enchaînements jeu/cinématiques se font en douceur et sont toujours bienvenues.
J’en profiterai pour souligner un point qui nous a divisé, à la rédaction : les voix françaises. Quand nos fans sont aux anges en ce qui concerne leur qualité, je continue de marteler que la voix française de Peter Parker est horripilante, pleine de naïveté crasse et d’idiotie surjouée. Le passage en v.o. a clairement sauvé mon expérience, celle-ci étant nettement moins niaise et plus posée.  On soulignera toutefois la traduction, dont les clins d’œil à des références purement françaises font souvent mouche (même si une ou deux n’ont franchement rien à faire dans un univers Marvel).

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imageNiveau gameplay, on reste sur un jeu identique aux précédents. Pas de révolution. C’est peut-être là aussi un reproche que l’on peut faire au jeu : ne pas introduire de mécanique vraiment différente ou d’innovation majeure. D’ici-là à dire qu’il s’agit d’un Spider-Man 1.5, il n’y a qu’un pas. D’autant plus que le jeu se veut, au final, relativement court. Comptez une dizaine, voir une douzaine d’heures pour finir le jeu en ligne droite, montant jusqu’à 25 heures pour le finir complètement. Pour un monde ouvert, ça fait un peu cheap.
Enfin, si j’avais un reproche à faire aussi au jeu, c’est son abondance de passages « QTE », ou si vous préférez, les grandes scènes à base de touches uniques à presser au bon moment, puis d’enchaînements qui manquent un brin de fluidité dans l’action et viennent un peu casser le rythme. Rien de rédhibitoire pour autant. Pareil, quelques combats sont quand même un peu brouillons et risquent d’agacer le commun des mortels quand ils se terminent par un échec et une obligation de rejouer la scène.

imageMais globalement, le jeu en vaut la chandelle. Déjà parce que ça envoie du pâté. La mise en scène est punchy. Ça pète de partout. C’est toujours aussi grisant de traverser la ville en se balançant sur sa toile. Et si la nouveauté, le wingsuit, permet d’accélérer les déplacements, j’avoue n’y avoir eu recours que quand c’était obligatoire parce que je continue à trouver que se suspendre à son fil et jouer les tarzans entre les gratte-ciels est bien plus jouissif.
Spider-Man 2 est un blockbuster visuel. Certes, le moteur est en bout de course, mais il envoie encore du lourd et les combats sont grandioses. Ça explose, ça s’éparpille et les super-héros semblent danser à l’écran. Les combos sont funs, on enchaîne les coups avec un plaisir non feint et un vrai sentiment de puissance… bref, de côté-là, il n’y a pas grand-chose à reprocher au jeu.

Un autre petit bémol toutefois : l’abondance de bugs, dont certains vraiment bloquants. Devoir relancer sa partie parce qu’un ennemi que vous devez obligatoirement vaincre pour terminer la mission se retrouve bloqué dans un building ou sous un tas de sable, et qu’il ne peut ni bouger, ni être atteint, c’est inadmissible.

Mais quoi qu’il en soit, Marvel’s Spider-Man 2 reste un excellent jeu. De l’action à tout-va, une écriture sympathique, une ambiance du tonnerre, des scènes époustouflantes, le ressenti jouissif d’incarner l’homme-araignée (même si c’est plutôt « l’ado-attardé-araignée »), un happy-end plaisant, le jeu atteint son but, malgré ses défauts. Vous n’en serez donc pas déçu.

 

 
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Marvel's Spider-Man 2 (PS5)

Plateformes : PS5

Editeur : Sony

Développeur : Insomniac Games

PEGI : 16+

Prix : 69,99 €

Aller sur le site officiel

Marvel's Spider-Man 2 (PS5)

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