Publié le Jeudi 19 octobre 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Slaps and Beans 2 (PC, Nintendo Switch, PlayStation, Xbox)

Des baffes et des blagues

Toute une génération, la mienne en l’occurrence, a été bercée par les films de Terence Hill et Bud Spencer, acteurs italiens mythiques qui ont élevé la comédie lapstick au rang d’art dans les années 70 et 80. Jouant souvent sur l’opposition amicale des deux acteurs, leurs personnages sont devenus culte et leurs baffes résonnent encore dans le cœur de leurs fans.

Bonne nouvelle, un jeu vidéo leur rend hommage. Deux, même, puisque Slaps and Beans 2 est une suite. Et le jeu veut vraiment rendre hommage aux deux hommes, aux comédies qui ont fait leur succès.

Graphiquement, il s’agit d’un hommage aux jeux des années 80 et 90, du pixel-art rétro qui va vous permettre de vous plonger dans ce qui, au final, se révèle être une sorte de gros beat’em all, à mi-chemin entre Double Dragon et autres Golden Axe.

Le scénario, qui reprend là où le premier opus s’était arrêté, n’est qu’un prétexte : nos deux acolytes vont sauver un village africain, partir avec un chargement de bananes puis enchaîner les galères et bastons dans des endroits improbables et surtout dans des tenues improbables. Les clincs d’œil aux films de deux acteurs sont légion, de « Salut l’ami, adieu le trésor » et passant par « On l’appelle Trinita » ou encore « Deux Super-flics », et j’en passe et j’en oublie. Des dialogues qui semblent tirés de ces films, des scènes qui y auraient largement leur place, de l’action à foison, le tout entrecoupé de mini-jeux rigolos, qui n’apportent pas forcément grand-chose mais qui ont la bonne idée de casser un peu le rythme et de varier les plaisirs.


L’humour est omniprésent, parfois un brin absurde et tiré par les cheveux, très années 70 et 80, renforce ce côté fan-service parfaitement maîtrisé par les développeurs.

Jouable en coop, il offre une bonne durée de vie pour un prix honnête, à savoir qu’il est vendu aux alentours de 20 €.

On donne des baffes, on ramasse des objets qui sont autant d’armes, on pète des décors, on suit avec plaisirs les échanges entre les deux héros, bref, on est en plein dedans.

Certes, ceux qui n’ont pas connu Terence Hill et Bud Spencer passeront à côté du jeu. Ils seront sans doute hermétiques à l’humour, aux dialogues, nombreux, aux situations et au côté décousu, délirant et absurde du jeu.

Les autres y trouveront un chouette petit beat’em all, sans prétention, pas parfait, mais sympathique. Et ça fait du bien, par les temps qui courent.