Publié le Mercredi 2 août 2023 à 12:00:00 par Romain Cappelletti

 

Viewfinder (PC, PS5)

J'ai mal au cerveau

Viewfinder est un jeu de puzzles et d'énigmes à la première personne, qui joue sur la perspective et la vision en général. Il fait partie de ce genre de jeux qui essaient de vous retourner le cerveau, et dont les énigmes ne sont pas foncièrement difficiles mais nécessitent parfois de penser "out of the box".
Edité par les suisses de Thunderful (Super Meat Boy Forever, série Steamworld, The Gunk), il s'agit du premier jeu développé par Sad Owl Studios aka SOS, un nouveau studio de développement écossais.
Viewfinder, dans sa narration, porte des messages forts, notamment sur l'environnement, mais aussi sur le processus artistique et créatif.

Dans Viewfinder, vous incarnez un personnage sans nom, qui parcourt une simulation dans laquelle des scientifiques auraient laissé les plans d'une machine pouvant inverser le réchauffement climatique et sauver la planète.
Ce qui fait la spécificité du gameplay de Viewfinder, c'est de pouvoir remodeler le monde qui vous entoure à l'aide de photos. En effet, les photographies sont un élément essentiel du jeu, et vous pourrez les imprimer dans le monde pour les explorer. C'est un mécanisme très difficile à expliquer sans le montrer alors je vous conseille vivement de regarder le trailer, vous allez tout de suite comprendre :


Viewfinder est d'abord un jeu apaisant (malgré ses messages climatiques sous-jacents), dans lequel vous ne serez pas pressé par le temps ou évalué par un score. Il vous appartiendra, en tant que joueur, d'explorer les niveaux et de trouver un moyen de résoudre chaque énigme.
Le jeu est très beau, vous pourrez d'ailleurs vous assoir à un peu partout pour admirer le paysage et prendre vos meilleures fonds d'écran.


Viewfinder est divisé en 5 "mondes" dans chacun desquels vous aurez accès à entre 10 et 20 niveaux, dont des niveaux secondaires, qui représentent souvent un challenge bien plus relevé que les niveaux classiques.

Chaque série de niveaux apporte une nouvelle mécanique autour de laquelle vous devrez jouer pour progresser, et ces nouveautés sont toujours introduites élégamment et intelligement. Comme dit précédemment, la plupart des puzzles et des énigmes ne sont pas très difficiles, mais la façon dont le jeu vous amène à les résoudre est souvent très gratifiante, et vous vous sentirez chaque fois très intelligent.
Quel que soit le niveau, votre personnage pourra marcher, sauter, interagir avec certains objets et surtout remonter dans le temps. En effet, au début de chaque niveau se créée une "timeline" sur laquelle s'imprime les actions clefs que vous effectuez (lorsque vous prenez ou posez une photo par exemple) et vous pourrez revenir en arrière à tout moment pour corriger une erreur ou reprendre une photo ratée.

A cheval entre longue démo technique et court jeu d'énigmes, Viewfinder est une expérience brève mais intense. Le jeu se fini en 5 ou 6 heures sans pousser, et c'est vraiment dommage car on en veut plus !
Les musiques et les graphismes sont très réussis, et vous pourrez vous amuser à façonner des décors on ne peut plus chaotiques une fois l'appareil photo en mains. On peut d'ailleurs appliquer un filtre sur les photos prises avec l'appareil et c'est une petite feature très appréciable.


Si je n'ai personnellement pas rencontré de bugs durant mon test, il est important de noter qu'ils existent, et que, de par la nature du jeu, ils peuvent être confondus avec des mécaniques de gameplay. Par exemple, certains objets ne peuvent pas être pris en photo, et n'apparaîtront donc pas dessus, c'est une vraie mécanique du jeu. Mais parfois il s'agira d'un bug, vous forçant à relancer le niveau. Il s'agit d'un problème très embêtant puisque les joueurs risquent de prendre ce bug pour une réelle mécanique du niveau et ne pourront pas le terminer.

Outre ces quelques bugs, Viewfinder offre une promenade calme, riche en émotions et des énigmes d'une subtilité rare.
Je ne peux que vous recommander de prendre le jeu, et votre après-mid, pour vivre cette expérience à la fois déroutante et gratifiante.
Et oui, on peut caresser le chat.